Dans le pays du révolutionnaire Julius Nyerere, la célébration de la fête de l’indépendance prévue pour le 09 décembre a été annulée par la présidente de la République Samia Zuluhu Hassan.
Elle suit donc les pas de son prédécesseur, le feu président John Magufuli.
Il fut l’initiateur de ce genre d’idées en Tanzanie. Car il avait en son temps annulé la célébration de la fête nationale.
C’est pourquoi il avait en 2015 demandé que les fonds des festivités soient alloués au projet de construction d’une route à Dar es-Salaam.
Il avait renouvelé le même acte en 2020 en consacrant cette fois-ci le budget des réjouissances à l’achat d’équipements médicaux.
Sa vice-présidente Samia Zuluhu, qui l’a succédé juste après son décès le 17 mars 2021 en devenant ainsi la première femme présidente de la Tanzanie suit donc les traces de son prédécesseur.
Elle a ordonné aussi que les fonds initialement alloués aux réjouissances officielles soient consacrés à un projet éducatif.
Ainsi le 61e anniversaire de l’indépendance de la Tanzanie sera donc célébré différemment cette année.
Toutes les festivités prévues ont été annulées par Mme Zuluhu Hassan. Elle a ordonné que le fonds prévu à cette occasion, estimé à peu près à 445 000 dollars, soit investi dans la construction de nouveaux dortoirs pour les enfants dans les écoles primaires du pays.
Et le jour de la fête sera marqué par des colloques, des conférences et des dialogues publics sur des sujets de développement, a déclaré le ministre d’État George Simbachawene.
Une situation impensable dans les pays d’Afriques sous tutelle de la France à l’image de la Guinée où l’on se sert de la célébration de la fête d’indépendance pour engloutir et détourner des milliards de francs guinéens.
Car dans ces pays, ceux qui gouvernent nos vies apportent plus de problèmes que de solutions, ce sont des fournisseurs de crises.
En Guinée par exemple, la célébration de la fête de l’indépendance s’est toujours faite sur fond d’idées complotistes, démagogiques, des réflexions pré-forgées et prêt-à-penser pour refuser d’admettre l’image de précarité et de la misère de la Guinée voulue et entretenue par une génération de classe politique inerte, inconsciente et irresponsable.
Les acteurs étatiques guinéens en bon fournisseurs de crises sont décidés à engager depuis 6 décennies le pays dans un obscur processus de développement.
Raison pour laquelle, on continue dans le pays de l’ancien légionnaire français, Mamady Doumbouya à célébrer une indépendance dans un pays où le droit à la vie, à la santé et à la dignité n’est pourtant pas consubstantiel à la vie des citoyens guinéens.
Aïssatou Chérif Baldé