UNION AFRICAINE: UNE FOURBERIE SANS FIN.

L’accord entre le Maroc et l’Espagne sur l’immigration tue sous le regard indifférent de l’Union Africaine. 

Plus de trente-sept migrants africains ont trouvé la mort en tentant de franchir l’enclave espagnole de Melilla, selon un nouveau bilan publié samedi par des médias officiels marocains.

Mais selon les jeunes africains, présents sur les lieux et qui nous ont contactés, ce chiffre est totalement faux.

Ce chiffre doit être revu à la hausse. La police marocaine fait usage d’une répression disproportionnée contre les migrants, dans le seul but d’aider l’Union européenne à empêcher les africains indésirables de fouler le sol européen.

Quant au gouvernement espagnol il a annoncé, vendredi, que plus de 2 000 migrants ont tenté de franchir illicitement Melilla, enclave soumise à l’administration espagnole dans les territoires du Maroc.

La répression sanglante dans l’enclave espagnole séparée du territoire marocain par une clôture de fer, ne s’est pas fait attendre. 

Mais pendant ce temps l’union africaine, son président en exercice, Macky Sall brille par une indifférence totale.

Ni actions, ni réactions.

Elle fait preuve de sa fourberie habituelle.

Doit-on s’attendre à une autre réaction de la part des chefs d’États africains qui n’est autre que la fumisterie, la fourberie, l’indifférence aux yeux des esprits éveillés et ayant une grandeur d’esprit rare?

Un chef d’État comme Macky Sall, prompt à obéir aux ordres de l’Union européenne, ne peut réagir face à ces crimes de l’État marocain et espagnol que par l’immobilisme et le désintérêt.

Pourtant dans ce drame, leur responsabilité est grande. 

A l’origine de ces migrations mortelles, se trouve en premier lieu leur défaillances à assurer la sécurité et le bien-être de leurs populations.

Ils refusent d’en être conscients mais sont souvent plein de dynamisme pour exprimer leur solidarité à leurs homologues occidentaux au moindre soubresaut. 

On a vu Macky Sall aller au nom de l’Union Africaine mendier le blé auprès du président Russe Vladimir Poutine pour ses maîtres de l’Union européenne. 

Mais deviennent si insensibles quand il s’agit des drames qui surviennent en Afrique.

Pire cette confrérie de chefs d’états adeptes de la servitude volontaire et mentale des africains ne se rendent même plus compte que le fait d’avoir souscrit à la niaiserie, à la servitude volontaire leur coûte la perte de confiance de leur peuple et les transforme en des personnes immorales aux services des puissances néocolonialistes.

Or, ces africains qui ont péri sous les cribles des balles du gouvernement marocain ont tenté l’aventure parce que confrontés à l’horreur de la guerre, aux persécutions multiformes ou au supplice de la faim que ces chefs d’états africains leurs font subir.

Alors oppressés dans leurs pays, dépourvus de revenus, privés de droit au développement, victimes de la cruauté des passeurs, rejetés par l’Europe, ils finissent soit sous les tréfonds de la méditerranée ou assassinés par les autorités marocaines. 

Et l’Union européenne si prompte à déstabiliser des pays africains, à supporter des pouvoirs militaires, despotiques, dynastiques, des putschs constitutionnels mais si réticents quand il s’agit d’accueillir les réfugiés préfère face à ces drames briller par son indifférence habituelle. 

Comment peut-il en être autrement dans des sociétés occidentales où l’étranger « le  « noir » est souvent présenté comme « la misère du monde »?

Après tout, qui sont ces gens ?

Ils ne méritent certainement pas cette si « grande » Europe peut-on penser.

Qu’ont-ils fait pour l’Europe qui leur ferait mériter notre accueil entend-t-on parfois ?

Pourtant poser ces questions c’est méconnaitre l’histoire, la culture et la façon dont s’est construite l’économie européenne au fil des siècles.

Est-il besoin de rappeler comment l’Europe s’est enrichie au travers de l’exploitation de ces peuples par le biais de l’esclavage, de la colonisation puis du néo-colonialisme?

Est-il besoin de rappeler comment, aux moments les plus sombres de l’histoire européenne, des milliers d’étrangers se sont engagés aux côtés des forces alliées pour défendre la liberté d’un continent qui n’était pas le leur ?

Doit-on parler de ceux qu’on nomme « immigrés » en Europe, qui chaque jour travaillent avec acharnement pour son prestige?

Non pas du tout.

Car tant que nous avons à la tête de nos États des présidents rôtisseurs opposés à l’autodétermination des peuples africains, l’Europe, le Maroc continueront de traiter les africains comme des rats de caves. 

Aïssatou Chérif Baldé 

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