Guinée: pourquoi la répartition du fond de soutien débloqué par le psdt Mamady Doumbouya destiné aux réfugiés guinéens de l’Ukraine pose problème?

Le retard qu’accuse la distribution de la somme de 100 milles dollars débloquée par le président de la transition M Mamady Doumbouya pour venir en aide aux réfugiés Guinéens, de l’Ukraine interroge. 

Le président Mamady Doumbouya a voulu certainement à travers cette somme de 100 milles dollars venir en aide aux citoyens guinéens angoissés, désorientés qui vivaient en Ukraine, mais contraints par la guerre de fuir. 

Et ils étaient pour la plupart guinéens étaient pour la plupart des étudiants. Sans oublier qu’ils ont vécu des scènes d’horreurs et d’humiliation pendant tout leur trajet. 

D’après nos enquêtes menées auprès des rescapés de cette guerre, il existe encore une minorité qui a décidé de rester sur place ou qui n’arrive pas à quitter l’Ukraine parce qu’ils sont bloqués par la guerre. 

Et ceux-ci auraient obtenu à travers l’ambassade de la Guinée à Berlin une part de l’argent que le président Mamady Doumbouya à eu débloquer pour leur venir en aide. 

Toujours selon nos enquêtes et entretiens avec plusieurs jeunes étudiants guinéens qui sont éparpillés un peu partout en Europe, l’ambassade de la Guinée à Berlin en charge de la gestion de ce fond tarde à procéder à la distribution de ce don du colonel Mamady Doumbouya entre les Guinéens rescapés de cette guerre. 

Ces jeunes qui ont préféré garder l’anonymat ne comprennent pas l’attitude opaque des diplomates de l’ambassade de la Guinée à Berlin dans la gestion de cette affaire de don du colonel Mamady Doumbouya. 

Car selon ces jeunes et certains documents dont nous disposons, la gestion de ce fonds de 100 milles dollars par les diplomates de l’ambassade de la Guinée à Berlin est tout sauf transparente. 

Les diplomates à travers des conférences-calls qu’ils organisent presque tous les week-ends prétendent avoir déboursé 20 000 dollars qu’ils ont répartis entre les Guinéens coincés en Ukraine et ceux qui se trouvent en Pologne. 

Et après de multiples tractations suivies parfois d’intimidation des jeunes étudiants qui osent critiquer cette lenteur et opacité dans la gestion de cette somme par les diplomates.

L’ambassade de la Guinée à Berlin a alors décidé cette semaine de distribuer un montant à hauteur de 150 euros aux 132 réfugiés Guinéens. Il s’agit selon eux des réfugiés Guinéens de l’Ukraine qui seraient actuellement en Allemagne, en France ou encore dans d’autres pays européens. 

Sauf que là aussi, ces diplomates de l’ambassade de la Guinée à Berlin brillent par un manque organisationnel caractérisé. 

Non seulement, ils n’ont aucun plan de distribution de ce fond, mais ils demandent par exemple aux jeunes proches de Hambourg de venir les rencontrer dans cette ville pour percevoir 150 euros. 

Or ils oublient que les frais de transport pour venir à Hambourg peuvent parfois s’élever jusqu’à 100 euros. 

Et l’Allemagne étant débordée actuellement par l’afflux des réfugiés, beaucoup de ces jeunes n’ont pas les moyens pour le moment de s’acheter un ticket de train. 

Mieux même s’ils avaient de l’argent pour s’acheter un ticket, est ce que c’est nécessaire de payer 100 euros pour aller récupérer 150 euros?

Mieux,on se demande pourquoi sur les 80 milles dollars restants on ne veut donner que 150 euros par étudiant ? 

Et pourquoi si l’ambassade de la Côte d’Ivoire à Berlin est capable de donner à peu près 700 euros par personne à ses ressortissants se trouvant dans la même situation, sans incidents, la Guinée ne peut faire pareille ? 

Ces employés de l’ambassade de la Guinée à Berlin, surtout ces nouveaux responsables manquent non seulement d’engagement mais souffrent surtout de symptômes d’une mauvaise organisation du travail.

Et c’est ce qui explique qu’ils prétendent envoyer à un ressortissant guinéen en Ukraine 1500 euros, alors que ce dernier n’avait droit qu’à 350 euros. 

Mieux, la procédure de transfert de cet argent reste encore floue et confuse. 

Non seulement ces gens ne savent pas comment atteindre les objectifs de performance pour satisfaire les besoins des Guinéens. Mieux, leur participation dans la résolution des problèmes quotidiens des guinéens est très mince. 

Également, le manque de clarté des rôles et des responsabilités, le clanisme organisé au sein de l’ambassade de la Guinée à Berlin a fini par créer de la frustration dans cette équipe. 

Le départ de l’ambassadeur Siradio Diallo n’a fait qu’aggraver la situation. 

On refuse dans cette ambassade de prendre conscience des dysfonctionnements de l’organisation pour progresser, et pour l’intérêt des guinéens de l’étranger et pour l’intérêt de la Guinée. 

Et il est donc grand temps pour le chef de la diplomatie guinéenne M Morisandan Kouyaté de réaliser un diagnostic organisationnel, afin d’obtenir un état des lieux complet et précis des ambassades guinéennes. Car dans les ambassades guinéennes existent beaucoup de dysfonctionnements liés au clanisme et au manque de compétences des diplomates. 

Il est à l’état actuel des choses impératif de définir un plan d’actions pour mettre en place les solutions adaptées pour rendre le travail des diplomates guinéens performants. 

Prendre conscience des irritants de l’organisation et mettre en place des solutions viables contribuerait fortement à l’épanouissement de la diplomatie guinéenne. 

Car en temps réel, si au sein de l’ambassade de la Guinée, il y avait des personnes compétentes, engagées, on aurait pu depuis longtemps distribuer cette somme sans problèmes. 

Alors, il est vraiment important de faire face à ces dysfonctionnements pour mettre fin à l’émiettement de la diplomatie guinéenne. 

D’ici là, espérons que les jeunes guinéens contraints de quitter l’Ukraine à cause de la guerre, obtiendront chacun une partie de cet argent débloqué par le président de la République M Mamady Doumbouya pour leur venir en aide. 

Affaire à suivre. 

Aïssatou Chérif Baldé 

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