La guerre en Ukraine: Un conflit qui aura des conséquences terrifiantes sur l’économie mondiale.

La guerre en Ukraine déstabilise déjà l’économie mondiale. Jeudi 24 février, toutes les bourses ont chuté brutalement. Les cours mondiaux du pétrole et du blé ont atteint de nouveaux records

L’Ukraine et la Russie sont en effet des pays clé pour l’approvisionnement mondial en matières premières.

Mais malgré que cela soit su par les occidentaux au préalable.. Ils ont refusé de jouer à l’apaisement. 

Le président ukrainien M Zelenski a cru que l’OTAN en cas d’invasion russe allait entrer en guerre contre la Russie. 

Et ces interventions télévisées de ces dernières heures prouvent qu’il est seul face à la puissance militaire mondiale russe. 

Naïveté ou faux calcul politique du jeune président ukrainien qui veut que son pays intègre l’OTAN (L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord) ? 

Et l’OTAN créé par les occidentaux en avril 1949  après la Seconde Guerre mondiale avait pour objectif de se prémunir contre toute tentative expansionniste de l’Union soviétique. Sauf que l’union soviétique n’existe plus depuis 1989. 

Mieux, les occidentaux ont appris après la deuxième guerre mondiale à éviter la guerre chez eux.  

Aujourd’hui les européens préfèrent se parler, ils dialoguent et ne veulent plus s’embourber dans des conflits aux conséquences graves pour le vieux continent. 

Ils transportent plutôt la guerre, les conflits avec la vente des armes ailleurs. 

Et ils font des guerres de pillage sur fond d’alibi démocratique ou de lutte contre le terrorisme en Irak, en Afghanistan, en Lybie, au Mali, au RD-Congo. 

L’Ukraine n’étant pas riche en ressources naturelles et la Russie n’étant pas l’Irak ou la Libye, ils ne feront rien pour empêcher cette guerre. 

Ils se limiteront à égrener leur chapelet de sanctions contre la Russie. Des sanctions qui restent en réalité sans effet sur la Russie, puisque celle-ci est soutenue par la Chine, la première puissance économique mondiale. 

La vérité est que la communauté internationale n’a jamais rien fait contre les conflits, les  tensions sociales, les violences de tout genre et les pertes de revenus en Afrique et ailleurs comme en Ukraine. 

Ils brillent toujours par une indignation sélective ou une justice à géométrie variable. 

Car la déclaration universelle des droits de l’homme existant depuis plus de 60 ans n’est valable que pour eux  les “civilisés” qui évitent la guerre chez eux et se serrent les coudes dans la mise au pas des “barbares”. 

Dommage qu’on en arrive à cette énième guerre inutile, car dans tout cela le plus perdant reste le peuple ukrainien qui se voit privé de sa souveraineté. 

Mais une chose est certaine, les conséquences économiques de ce conflit frapperont de plein fouet l’économie mondiale. 

Il faut d’ores et déjà s’attendre à une hausse du prix du gaz, du pétrole, des matières premières agricoles, à un taux d’inflation élevé en Europe et dans le monde entier.

Toute l’économie mondiale pourrait être impactée. 

Ces tensions affectent déjà le cours du pétrole. Le baril a dépassé les 100 dollars. Le marché redoute des problèmes d’approvisionnement, car la Russie est le deuxième producteur mondial de carburant. Le cours du gaz flambe lui aussi : +33 % depuis mercredi 23. L’Europe et surtout l’Allemagne achète pourtant 40 % de son stock à la Russie. Toute l’économie pourrait être déstabilisée. 

Le prix de certaines céréales pourrait également être impacté par la crise entre la Russie et l’Ukraine, comme le blé ou le maïs. Avec la Russie, l’Ukraine, longtemps baptisée “le grenier à blé de l’Europe” représente un quart des exportations mondiales du blé. 

Selon certains experts, l’économie mondiale “pourrait connaître une mini-récession, voire plus”.

Pour l’Allemagne par exemple, le taux d’inflation peut selon certains experts augmenter jusqu’à 6%. 

Selon le Ministre de l’économie allemande Robert Habeck 55% du gaz consommé en Allemagne provient de la Russie, pour le pétrole le taux est de 33%, pour le charbon le taux est de 55 %. 

Et toujours selon lui, l’Allemagne ne peut pas se passer de ces ressources actuellement et ces importations ne sont pas faciles à remplacer. Surtout lorsqu’il s’agit du Gas. 

Et malgré ces conséquences palpables pour le peuple allemand, le chancelier Olaf Scholz a déclaré le 22 février que l’Allemagne suspendait la procédure de certification du gazoduc Nord Stream 2. 

Après plus de trois ans de travaux, Nord Stream 2 avait été mis en pré-service en octobre 2021. 

L’objectif du projet est de compléter les services de son grand frère, le gazoduc Nord Stream 1, déjà en service depuis 2012 et qui suit plus ou moins le même tracé. 

Ceux-ci relient le village de Bolchoï Kouziomkino, dans la région de Saint-Pétersbourg en Russie, à Lumbin, une ville côtière au nord de l’Allemagne. 

Comme pour dire que les tensions géopolitiques actuelles auront beaucoup plus d’impact sur le porte-monnaie des citoyens européens et pour combien de temps ? 

Aïssatou Chérif Baldé

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