Guinée: M Alpha Condé, les promesses démagogiques destructrices, manipulation de l’opinion et mensonge d’une “zerocratie“ qui gouverne avec cynisme n’ont jamais développé un pays.

Le discours du Psdt Alpha Condé teinté depuis plus de dix ans de promesses irrationnelles et fallacieuses prouve à quel point, cet homme est paradoxal et n’a d’ailleurs jamais cherché à savoir ce que le peuple de Guinée veut. 

Et à l’écouter, l’on se rend très vite compte que le respect de toutes les promesses faites aux guinéens n’ont jamais fait partie des évidences du contrat démocratique de représentation qui le lie au peuple de Guinée. 

À travers ses discours qu’il utilise pour égrener son chapelet de promesses, il prouve qu’il n’était pas préparé à être le premier de tous les guinéens et que le développement économique tant souhaité par les guinéens ne viendra jamais de lui et de son régime. 

M Alpha Condé montre par là qu’il n’est qu’un chef de clan au service de structures internationales, financières mafieuses avec pour seul objectif l’exploitation sauvage des ressources naturelles du pays compromettant ainsi la possibilité pour les générations à venir de pouvoir répondre à leurs besoins. 

Bref, le président Alpha Condé est aussi cette autre caisse de résonance des pays dits développés, qui imposent à l’Afrique une vision limitative de leur développement. 

Sinon, si tel n’était pas le cas, il aurait dû comprendre que les promesses sont l’alpha et l’oméga d’une politique gouvernementale. C’est pourquoi il faut éviter d’en faire de trop. 

Les promesses démagogiques telles que la construction d’un chemin de fer Conakry-Bamako-Bobo Dioulasso, la construction d’une usine de tablette à Mamoun, la construction de la plus grande université de l’Afrique à Kankan, la césarienne gratuite, la construction des usines de montage de bus, camions, tracteurs à Sanoyah Coyah ou encore la création de 100.000 jeunes entrepreneurs d’ici la fin de son mandat de trop prouvent à quel point ce président est paradoxal et ambigu. 

Et ce genre de communication digne d’un régime communiste, avec une propagande et  manipulation insidieuse démontre que ce régime ne gouverne qu’avec cynisme, hasard et illusion. 

Car le développement d’un pays doit être axé sur la satisfaction des besoins essentiels des générations actuelles et futures, en rapport avec les contraintes démographiques (eau, nourriture, éducation, santé, emploi), amélioration de la qualité de vie (services sociaux, logement, culture…), le respect des droits et des libertés de la personne, le renforcement de nouvelles formes d’énergies renouvelables (éolienne, solaire, géothermique)etc. Les promesses fallacieuses et irrationnelles ne peuvent donc remplacer cela. 

En outre, de tels projets de développement nécessitent des évolutions positives dans les changements structurels d’une zone géographique ou d’une population : démographiques, techniques, industriels, sanitaires, culturels, sociaux… 

Il n’y a que ces changements, qui peuvent engendrer l’enrichissement et l’amélioration des conditions de vie des peuples, ainsi que le progrès. 

En effet, M Alpha Condé le projet de développement économique d’un pays associé à la notion du progrès ne peut pas seulement se limiter à l’exploitation des ressources naturelles. Il doit aussi signifier l’encouragement de l’innovation via les recherches, l’éducation, l’accroissement de la sécurité juridique. 

Et la croissance économique dont votre régime cynique se vante aujourd’hui n’est qu’une composante du développement économique d’un pays. 

Un fait qui explique d’ailleurs pourquoi malgré que la croissance économique actuelle du pays ne soit pas au point mort, votre pouvoir n’arrive toujours pas à sortir la Guinée du trou d’air. 

À priori, votre croissance économique tant vantée par votre premier ministre n’a été capable ni de réduire la pauvreté, ni de renforcer la cohésion sociale et elle a plutôt renforcé les inégalités de façon exponentielle dans le pays.  

Mieux, d’une manière plus générale, la croissance correspond, pour une nation, à une augmentation soutenue et durable – pendant une période suffisamment longue – de la production de biens et de services appréhendée par des indicateurs comme le PIB ou le PNB. 

Étant donc une notion quantitative et plus abstraite, il peut y avoir de croissance sans développement et inversement du développement sans croissance. 

Et vouloir donc vanter une croissance économique non soutenue, non durable, sans développement et réduction des inégalités sur le terrain n’est que chimère et démagogie. 

Ainsi, dans le cas guinéen, il s’agit bien d’une croissance sans développement, elle demeure tout comme vos promesses une illusion, une illustration parfaite du degré d’incapacité de votre gouvernement. 

Car pour avoir une croissance soutenue et durable, pour lutter efficacement contre la pauvreté dans un pays comme la Guinée, l’objectif sera d’augmenter le taux de croissance de façon soutenue et durable, afin de créer les conditions idéales pour une large redistribution des richesses. 

Il faut essayer dans ce cas de miser sur la croissance extensive avec une augmentation des quantités de facteurs de production (culture de nouvelles terres, ouverture de nouvelles usines) puisqu’elle génère des créations d’emplois.

Mettre surtout tout en œuvre pour que la croissance soit à la portée de l’économie nationale en donnant la priorité à la réhabilitation et au renforcement des capacités dans le secteur privé national, l’Agriculture, l’Énergie et l’Industrie. 

Ce qui signifie qu’il va falloir commencer par accorder une place de choix à la promotion des PME et TPE à travers le développement d’un partenariat gagnant  et inclusif avec le secteur privé national.

En effet, les PME/PMI  représentent un levier important dans le développement économique de notre pays. 

Malgré ses potentialités, ce segment d’entreprises reste confronté à des difficultés d’accès au financement, aux marchés, à l’investissement et aux débouchés commerciaux. 

Pour y palier, il faut faire des  PME  de véritables moteurs de la croissance, en apportant un appui affirmé aux opérateurs économiques nationaux à travers : 

une concertation permanente et un dialogue proactif avec le Patronat ; 

une assistance aux PME/PMI dans les efforts de renforcement de leurs capacités managériales et technologiques ; 

la mise sur pied d’un réseau organisé de PME/PMI pour promouvoir les clusters et des « champions nationaux » à l’instar des économies émergentes ; 

la participation des PME/PMI dans les secteurs stratégiques et les grands projets structurants ; 

l’application effective du principe de la préférence aux PME nationales par un pourcentage à déterminer  pour les  marchés publics à l’instar des pratiques internationales en la matière. 

Mais il faut aussi surtout parvenir à lever les contraintes  qui entravent  le développement du secteur agricole : difficultés d’accès à l’eau, à la terre et au financement pour instaurer une véritable agriculture moderne et inclusive, reposant sur : 

une véritable réforme foncière en mettant les intérêts et besoins des populations rurales au cœur de celle-ci ; 

le développement de la mécanisation et de l’irrigation agricoles ; 

la fourniture d’intrants agricoles en quantité et en qualité à des prix accessibles ; 

l’organisation efficace des circuits de transformation, de commercialisation et de conservation des produits agricoles et halieutiques ; 

la création d’une structure adaptée de financement de l’économie agricole. 

Par ailleurs, la situation actuelle de la production de l’énergie en Guinée est plus que désastreuse en dépit des potentialités avérées et reconnues, des investissements colossaux et vos promesses fallacieuses. 

Or, il est impératif de faire  le rattrapage du déficit énergétique une priorité en vue d’augmenter les capacités de production de notre économie à travers  : 

l’accroissement de la production d’électricité en s’appuyant en priorité sur la valorisation du potentiel hydroélectrique ; 

la valorisation des énergies alternatives telles que les biomasse, l’énergie solaire; 

l’extension et la modernisation des installations et équipements de transport et de distribution. 

Quant au secteur industriel guinéen, il est caractérisé par une conjonction de difficultés conduisant souvent à une cascade de fermetures d’entreprises. 

Et il s’y ajoute une production insuffisamment compétitive, une faiblesse dans le système de promotion et de l’innovation technologique et le coût élevé des facteurs de production notamment l’énergie.

Là aussi, il y’a lieu de proposer une politique industrielle de développement qui repose entre autres sur : 

une politique de relance des activités industrielles dans des conditions assurant une plus grande compétitivité et la possibilité de reconquérir des marchés extérieurs ; 

le renouvellement des outils et parcs industriels ; 

le développement des services financiers de qualité capables de mobiliser les ressources financières nécessaires pour accroître la demande de capitaux d’investissements dans ce secteur en particulier. 

En somme M Alpha Condé, le développement est possible pour celui qui le veut et le désire sans démagogie, sans manipulation et promesses irrationnelles et fallacieuses. 

Le Ghana, le Nigeria, le Rwanda et tant d’autres l’ont prouvé que c’est possible. 

À condition d’avoir de réelles ambitions et de réorienter notre modèle de développement vers la construction d’une société démocratique et d’une économie, à la fois productive et inclusive, où chaque guinéen disposera d’un accès à la richesse et à son bien-être.

#Aissatou Chérif Baldé

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