La Guinée malgré ses 62 ans d’indépendance est incapable d’offrir de l’eau potable au peuple de Guinée.
Et pourtant nous parlons ici du château d’eau de l’Afrique occidentale, donc un pays qui dispose d’un potentiel hydraulique assez important: l’eau y est tout simplement abondante.
Or, aujourd’hui, plus de la moitié de la population guinéenne n’a pas accès à des sources améliorées et à des services d’assainissement.
Sur ce, selon une enquête de l’Unicef, dans ce pays, plusieurs enfants de moins de 5 ans meurent à cause des maladies diarrhéiques imputables au manque de services d’eau, d’assainissement et d’hygiène.
Au pays de l’or bleu, l’eau potable reste une denrée rare. Le château d’eau de l’Afrique occidentale, est malgré ses ressources naturelles extravagantes classé parmi les pays les plus pauvres du monde.
L’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé, la déception programmée du siècle n’y a rien changé.
La situation s’est plutôt empirée puisqu’il a décidé de confier la gestion du pays aux anciens vautours tels que Papa Koly Kourouma et a par conséquent fabriqué de nouveaux vautours plus habiles et dangereux.
En effet, le pays dispose de ressources hydrauliques immenses. Selon les informations du ministère en charge de la gestion d’eau, d’assainissement et de l’environnement les disponibilités en eau en Guinée se résument comme suit: “Eaux de surface évaluées à 226 km³/an (y compris partie partagée) et eaux souterraines estimées à 13 milliards de m³ environ, auxquelles s’ajoutent des eaux pluviales:1988 mm/an en moyenne, inégalement répartis, avec des pics de 4 000 – 4 500 mm par endroit (Conakry et alentours)”.
Quel paradoxe !
Car compte tenu de ce potentiel hydraulique, la population guinéenne ne devrait donc pas être en manque d’eau potable.
Mais il s’agit de la Guinée, ce pays des paradoxes, cet endroit où tout change pour que rien ne change.
Alors, les images de femmes, contraintes de charrier seaux et bidons pendant ce mois saint de ramadan, après une longue attente aux abords boueux des points d’eau de Conakry et ailleurs dans le pays, continueront de nous parvenir. Cette corvée restera donc pour longtemps le quotidien des Guinéennes.
Faute d’une politique cohérente de gestion et de distribution d’eau dans le pays, faute de corruption, de manque d’investissement, cette ressource vitale continuera de manquer cruellement aux guinéens.
Car nous avons à faire à un pays où l’ordre des choses est inversé, donc un pays où l’élite ne se soucie pas du bien être de la population. L’État peut continuer comme si de rien n’était.
Pourtant, vu la croissance démographique en cours, le besoin en eau potable de la population guinéenne va certainement augmenter.
D’où la nécessité d’exiger en temps réel des politiques vigoureuses, un financement solide et un changement radical des priorités chez ceux qui ont le pouvoir d”agir.
Une tâche qui s’avère être difficile pour le gouvernement d’alpha Condé du moment où ceux qui ont le pouvoir d’agir n’ont ni la volonté et l’engagement politique, ni la capacité intellectuelle, morale, ni les compétences réelles pour créer et renforcer les infrastructures de distribution d’eau et d’assainissement en Guinée.
N’eût été le fait qu’Alpha Condé ne pratique que la démocratie de l’imposture, celle qui défigure le sens des mots et qui installe les maux de toute nature : injustice constitutionnelle, déni de justice constitutionnelle, contentieux sans juge impartial et indépendant, accaparement des biens publics, népotisme, détournement de pouvoir et de fonction, transhumance politique, compromissions, divisionnisme, promesses électoralistes mensongères, jamais Papa Koly Kourouma n’allait être ministre chargé de la gestion des eaux en Guinée.
En somme, avec cette équipe gouvernementale le développement des infrastructures en Guinée (notamment les infrastructures hydrauliques pour l’alimentation en eau des personnes, du bétail et hydro-agricoles pour contribuer à la lutte contre l’insécurité alimentaire) continueront à faire cruellement défaut.
Aissatou Cherif Balde.