Le difficile chemin des anciennes colonies françaises vers la démocratie.

Dans les anciennes colonies françaises, qui pour la plupart n’ont que des indépendances confisquées puisque que signataires des accords de coopération qui leur a été imposés par l’ État colonial français, il n’y pousse que des acteurs politiques adeptes de  l’arbitraire. 

Malgré que le peuple de cette partie de l’Afrique soit assoiffé de liberté, de progrès, de démocratie, mais son élite continue d’amorcer un tournant autoritaire. 

Elle ne fait allégeance qu’à l’arbitraire, qu’à l’oppression, qu’aux structures impérialistes mafieuses, qu’à l’indignité du peuple africain. 

La république du Bénin réputée d’être de par le passé un modèle démocratique a basculé depuis l’arrivée de Patrice Talon au pouvoir vers l’autoritarisme. 

Le président béninois à l’image de ses homologues de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Togo, du Tchad, du Gabon, du Congo-Brazzaville a décidé de freiner la consolidation démocratique, c’est-à-dire de bloquer le processus de transition démocratique enclenché vers les années 1990.

Patrice Talon a mis un terme brutal à la transition démocratique béninoise. Il a décidé tout comme le président guinéen Alpha Condé de pulvériser plus de dix ans d’efforts en faveur de la transition démocratique. Le Bénin tout comme la Guinée ne sont plus que des démocraties de façade où règnent désormais une impunité institutionnalisée et un État défaillant. 

Et pourtant, au moment de son élection en 2016, Patrice Talon avait affirmé vouloir faire un mandat unique. Il est aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle qui se tient ce 11 avril au Bénin. 

Il est accusé d’avoir amorcé un tournant autoritaire. Les principaux opposants sont aujourd’hui exilés ou poursuivis par la justice béninoise. 

Pour cet homme d’affaires reconverti en politique, le pouvoir politique est le bouclier qui protège et fait prospérer leurs intérêts, économiques et très personnels. 

Cette méthode est d’ailleurs la devise de la plupart de cette élite esclave volontaire des ex colonies françaises. 

Et c’est au nom de cette devise qu’un certain premier des ministres guinéens du nom de Kassory Fofana soutient le régime impopulaire guinéen et s’est permis d’abuser de l’appareil répressif pour se protéger et maintenir son chef au pouvoir. 

Ce genre d’élite qui ne parle que le langage de l’arbitraire, de la médiocrité, de l’oppression croit alors impressionner l’adversaire avec de telles méthodes. 

Une erreur fatale, car aucun intellectuel lucide ne se laissera impressionner par de tels agissements dont les fondements ont une assise morale pourrie.

Et c’est pourquoi l’actuelle ministre du plan et de la coopération Mama Kanny Diallo est victime aujourd’hui des attaques du clan Kassory Fofana et certains cadres influents du parti au pouvoir en Guinée. 

Car malgré qu’elle soit un soutien de taille du régime répressif de Conakry, cette femme est d’une intégrité morale et d’une compétence incomparable à celles des vautours autour du président Alpha Condé. 

Lorsque Kassory Fofana tente de faire comprendre aux guinéens en tant que premier des ministres qu’il n’était pas au courant de la casse des maisons en Guinée et par conséquent pas responsable de ces casses injustes ou qu’il serait gêné de l’emprisonnement arbitraire de plus de 300 opposants politiques; Il espère certainement avec de telles déclarations fallacieuses imposer son respect moral. 

Or, il oublie seuls, les actes justes, seules, des lois justes peuvent imposer le respect moral et pourraient par la sérénité de leur contenu nous impressionner.

À l’évidence, cette classe politique africaine à l’image de   Patrice Talon, d’Alpha Condé, ne veulent pas faire en sorte que les générations à venir ne les accusent pas d’avoir bradé, étouffé l’homme noir. 

Ils veulent continuer à imposer aux peuples africains des pouvoirs dont les assises morales sont pourries et s’effondrent très rapidement. 

Emmenant le peuple africain à se retrouver dans un perpétuel recommencement. 

Car ces régimes aux assises pourries ne peuvent que s’effondrer et cela peu importe leur durée. Et c’est pourquoi, il ne nous combat que par des lois et constitution sur mesure. 

Et pour montrer à ces régimes oppressifs et despotiques que nous avons raison contre eux, dans ce débat qui nous oppose, il nous faut impérativement les vaincre d’abord dans leurs cœurs et esprits. 

Chaque citoyen honnête en Guinée ou au Bénin doit avoir dans sa conscience de façon claire que nous sommes dans notre bon droit.

Aissatou Cherif Balde. 

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