L’Afrique du Sud préside actuellement les Brics, groupe de cinq grandes puissances émergentes qui entend peser davantage dans les institutions internationales jusqu’ici dominées par les États-Unis et l’Europe.
Leur prochain sommet, le quinzième, est prévu du 22 au 24 août dans un centre de convention de Johannesburg Afrique du Sud.
La tenue de ce sommet fait la une des médias occidentaux. Les spéculations sur la présence ou non du président russe Vladimir Poutine, membre des BRICS, visé depuis mars dernier par un mandat de la Cour pénale internationale pour un présumé crime de guerre de “déportation” d’enfants ukrainiens depuis l’invasion de l’Ukraine ne manquent pas.
Il s’agit pourtant des accusations que Moscou rejette en bloc et qualifie d’allégations fallacieuses.
Et c’est dans le but de lever le voile sur cette question brûlante que le Department of International Relations and Cooperation (DIRCO) a tenu une conférence de presse ce jeudi 20 juillet à Johannesburg.
Ce département du gouvernement sud-africain à révélé lors de cette conférence de presse que 69 leaders du monde sont attendus pour participer au sommet des BRICS en Afrique du Sud qui se tiendra au mois d’août 2023 dans le pays de Winnie Mandela.
Pour le pays organisateur, l’Afrique du Sud, ce nombre élevé de participants est un record historique pour les BRICS. L’élargissement des BRICS est une initiative de l’actuel président sud africain, Cyril Ramaphosa.
Déjà de nombreux pays ont manifesté officiellement et officieusement leur intérêt à adhérer à ce groupe qui représente de facto la majorité mondiale.
Quant à la présence du président Russe Vladimir Poutine, le département du gouvernement sud africain chargé des relations et coopérations internationales (DIRCO Department of International Relations and Cooperation) a précisé lors de cette conférence de presse que le Président russe ne sera pas présent physiquement.
Et que toutefois il participera comme prévu au sommet par visioconférence à toutes les réunions organisées pour les leaders.
Le Président Poutine sera comme d’habitude d’ailleurs représenté physiquement par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
L’Afrique du Sud, pays membre de la CPI, vient à travers cette conférence de presse taire les rumeurs relayées par les médias sud-africains qui avaient indiqué que Pretoria envisageait de déplacer le sommet en Chine pour éviter d’avoir à arrêter Vladimir Poutine.
De toute évidence Pretoria, qui refuse de condamner Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, n’allait jamais faire arrêter Vladimir Poutine pour le livrer à la cour pénale internationale.
Aïssatou Chérif Baldé
