Les travailleurs de l’agence à travers sa section syndicale sont entrés en débrayage depuis ce matin du 29.12. 21.
Et c’est ce qui nous a été confirmé par le secrétaire administratif de la section syndicale des salariés M Momed Saliou Topez Camara joint cet après midi au téléphone par notre rédaction.
Ils exigent selon M Camara entre autres le paiement de leur salaire et l’amélioration des conditions de travail des salariés, sans quoi ils ne vont pas reprendre le chemin du travail.
Toutes les activités administratives de l’agence sur place sont paralysées.
Toutefois, M Camara assure qu’ils ont mis en place un service minimum pour assurer la prise en charge des soins des patients de l’hôpital ANAIM à Kamsar.
Le gouvernement guinéen doit éclairer la lanterne des guinéens sur cet autre scandale digne d’une république bananière.
Car vu la présence d’une multitude de multinationales dans la région de Boké qui exploitent la bauxite guinéenne dans cette région et qui s’acquittent donc de leur devoir vis-à-vis de l’État guinéen.
Il est vraiment inadmissible que les travailleurs de cette agence étatique restent sans salaire.
Or, les gestionnaires notamment la direction générale de ladite agence appartenant à l’État guinéen sont soupçonnés depuis très longtemps de détournement des fonds destinés au fonctionnement de l’agence.
Récemment il y a eu des remous sociaux à cause de la coupure récurrente de l’électricité.
Et malgré les promesses tenues du gouvernement déchu et des fonds importants confiés à l’agence pour l’alimentation de la ville de Kamsar en électricité.
Apparemment le même réseau de corruption organisé qui couvrait la direction générale de l’ANAIM sous le régime Condé est encore actif et c’est pourquoi la corruption continue au sein de cette agence sous le regard indifférent des nouvelles autorités guinéennes.
L’argent ne manque pourtant pas à l’agence.
Car Le site guinéen d’information Guineenews avait révélé il y a de cela quelques mois que les sociétés d’État telles que SOGUIPAMI (société guinéenne de patrimoine minier) et ANAIM (agence nationale pour les infrastructures minières) avaient enregistré les années précédentes une croissance de 11% de leurs revenus, s’établissant ainsi à 35 millions de dollars américains.
Où partent alors tous ces milliards de francs qui ne manquent pas et qui entrent régulièrement dans la caisse de l’agence ?
L’autre fait insupportable dans cette histoire d’exploitation sauvage de la bauxite guinéenne est le fait que les directeurs de ces sociétés nommés par l’ancien régime (ANAIM, SOGUIPAMI, CBG) vivent dans l’opulence et ne se gênent pas d’exposer de façon ostentatoire leur bien mal acquis.
Apparemment les slogans et réformes de Doumbouya ne peuvent pas atteindre Kamsar.
Et quand elles y atteignent, elles sont comme suit: “Vous appuyez sur des boutons, mais il ne se passe rien derrière” et “C’est comme si on avait un tableau de bord, mais que les fils étaient déconnectés.
La direction générale de l’ANAIM peut à travers son réseau de mafia organisé continuer de détourner les deniers publics, il n’y aura rien. Les fils de Mamady Doumbouya ne sont pas connectés à leur réseau.
Tant pis pour les travailleurs de l’ANAIM.
Aïssatou Chérif Baldé.