Non M le désormais ancien Inspecteur Général de police Ansoumane Camara « Bafoé», on ne part pas de son poste grandi et ragaillardi lorsqu’on a les mains souillées du sang des innocents!

Comment pouvez-vous prétendre partir grandi et ragaillardi lorsque vous avez participé directement et indirectement à mettre la machine à répression de l’ancien régime en marche ?

Avez-vous vraiment la conscience sous les talons pour oublier qu’en tant qu’artisan de la sélection présidentielle du 18.10.20, que vous étiez le chef de  police lorsque juste après ce fameux scrutin, plus de 46 citoyens guinéens innocents tombaient sous les cribles de balles de vos subalternes et faisant plus de 322 prisonniers politiques ?

À vous entendre dire que vous n’êtes pas affecté par votre départ, l’on se rend réellement compte que la société guinéenne est vraiment malade de son élite ethniciste, clanique, médiocre, manipulatrice et démagogique. 

En temps réel, compte tenu de votre bilan macabre, il y a lieu vraiment d’être affecté. Car vous avez trop fait du tort au peuple de Guinée. 

M Ansoumane Camara, vous avez été dans l’exercice de votre fonction sans gêne, sans pardon. 

Vous vous êtes activé à faire triompher la fatalité au sein de la société guinéenne, pour ainsi protéger vos intérêts égoïstes au détriment du peuple de Guinée que vous avez rendu, d’ailleurs pauvre, arriéré, impuissant. 

Et vous avez donc été l’un des artisans de ce pouvoir excessif, étouffant, sur fond de la théorie du complot, cette bonne excuse pour justifier n’importe quoi: Arrestations arbitraires, fausses accusations du genre rébellion contre la Guinée, trouble à l’ordre public. 

Pire, vous avez aidé à ce qu’on tienne ce pays comme des fanatiques aux allures despotiques prêts à faire le sacrifice de tous les Guinéens pourvu qu’ils puissent protéger leurs intérêts claniques. 

Sinon vous aurez su que pour empêcher l’exercice de la violence, la seule solution est d’amener les gens à ressentir la justice et l’équité au niveau des dirigeants. 

Car toutes les dérives que nous déplorons, les injures, ne sont que des manifestations ; c’est comme des échappées de gaz en ébullition. 

Mais ceci n’était pas votre souci. 

Et vos victimes continuaient de se  rappeler ô combien de fois iI est hideux de naître, vivre et mourir dans un pays où il n’y a point de justice, égalité.

C’est -à -dire vivre dans cet État voyou où les enfants des bourreaux d’hier deviennent des sommités aujourd’hui.

Alors à votre place j’allais faire du silence mon ami. Car un silence mal gardé vaut mieux que parole mal lâchée.

Mais malgré tout ceci, si vous partez grandi et ragaillardi M Camara. 

Retenez que la vie entière d’une grande majorité de la population guinéenne sera pour toujours éclaboussée de ces mornes horreurs, que notre mémoire salie ne pourra jamais oublier.

Et ces enfants de la liberté ne pourront plus jamais regarder vos images, celles de vos patrons et subalternes, sans chercher et penser aux cadavres des enfants de l’axe, de N’Zérékoré, de Labé, de Boké, de Coyah, de Kankan, aux jeunes guinéens humiliés, déshumanisés de l’Allemagne.

Et soyez certain M Camara  «Bafoé », que vous serez empêtré dans un rêve obscur, plein d’ombres sauvages.

Alors espérons que l’arrivée de la junte militaire au pouvoir en Guinée mettra fin à ces tragédies humaines sans fin en Guinée. 

Et cela n’est possible que si dans une union sacrée, les Guinéens parviennent à tourner dos à ces monstres qui ont tenu ce pays d’une main de fer. 

C’est seulement en faisant preuve d’union, de bonté, de bon sens, d’humanisme et de solidarité qu’il sera possible de triompher sur la conspiration, la manipulation fourbe et cynique de ces fascistes.

Ainsi pour casser ce système mafieux et effacer ses empreintes pour les jeunes générations.

Il faut à la Guinée un nouveau leadership qui doit impérativement être mené par une personnalité attachée aux valeurs morales immaculées, loin de toute instrumentalisation politique sur fond d’ethnisme. 

Peut être que pour une fois, nous avons déjà cette personne du nom de Mamady Doumbouya. 

Et d’ici là quelque soit l’obscurité que vous m’imposerez,  j’avancerais au clair de ma plume.

Aïssatou Chérif Baldé

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