Tournoi de la refondation à N’Zérékoré: le drame de trop en Guinée. 

Le drame est survenu ce dimanche 1er décembre 2024, lors de la finale d’un tournoi de football organisé par le pouvoir militaire guinéen en guise de soutien au chef de la junte Mamadi Doumbouya dans sa démarche de confiscation du pouvoir. 

Et la junte militaire guinéenne a organisé ce tournoi, malgré. que le décret interdisant tout rassemblement, toute contestation et tout mouvement politique de soutien à la junte est toujours en vigueur. 

Malheureusement ce tournoi  du CNRD organisé pour enterrer définitivement et officiellement la transition politique enclenchée le 05 septembre 2021 s’est transformé en un drame historique. 

Ce drame historique survenu dans le stade du 3 avril, ce dimanche 1er décembre 2024 a conduit selon la diaspora forestière et selon une source hospitalière à plus de 300 personnes tuées. 

Même si le régime militaire tente de noyer le nombre des victimes très élevé, puisqu’il parle de 56 victimes. 

Plus dramatique aussi est le fait que la cause de cette tragédie soit due à une bousculade non maîtrisée par les forces de l’ordre présents au stade qui ne mérite pas cette appellation et ne disposant qu’une seule porte avec plus de 10 milles spectateurs présents sur les lieux. 

Et que les forces de l’ordre ont fait le choix tragique d’utiliser du gaz lacrymogène dans un terrain de football inadéquat pour accueillir 10 milles personnes et plein à craquer, sans issue de secours, ne disposant qu’une seule porte. 

Après les autorités militaires jouent sur la carte de l’indifférence quant à au nombre très élevé des victimes. 

Et ils ont soudainement peur d’utiliser leur slogan fatidique dénommé « tournoi de la refondation » dont l’objectif était de démontrer aux Guinéens que le retour à l’ordre constitutionnel n’est plus à l’ordre du jour. 

Sauf que le destin a décidé autrement, car ce tournoi devient donc le plus  tragique de l’histoire de la Guinée. 

Et c’est surtout une façon de rappeler à ce pouvoir démesuré qu’à travers ce drame de trop, ils ne sont pas la solution, mais plutôt le problème. 

Nous sommes plus que jamais convaincus qu’avec eux, les Guinéens ne vont jamais retrouver le chemin du bonheur, de la paix et de la stabilité. 

Car ce pouvoir est plus que jamais devenu synonyme de la terreur, de l’horreur, de l’arbitraire.. 

Alors pourvu qu’il parte. 

Aïssatou Chérif Baldé 

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