Tel un monarque, le putschiste guinéen veut ainsi s’éterniser au pouvoir à l’instar de son ami dictateur Paul Kagamé.
Fidèle à son tempérament autocratique doublé de vendeur d’illusion, le pion de la mafia françafrique est une déception pour tous ceux qui avaient cru en son discours du 05 septembre 2021.
Cet ancien mercenaire de l’armée française, arrivé au pouvoir suite à un coup d’état militaire, ne pouvait pas faire autre chose que de décevoir.
Car son rôle pour l’aboutissement du tripatouillage constitutionnel sur fond de crimes de son bienfaiteur Alpha Condé était capital.
Et Il joue aujourd’hui un rôle important dans l’installation des multinationales mafieuses, étrangères en Guinée, de la base militaire française, du capitalisme sauvage.
Depuis trois ans, il offre l’image d’un monarque dépourvu de tout humanisme et de tout attachement aux valeurs sociétales.
Alors quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse, il demeure une déception programmée, un chef aux pouvoirs obscurs du genre «sociétés minières mafieuses, loges maçonniques déviantes, services secrets incontrôlés qui protègent une subversion de l’État avec une élite criminelle »
Il ne peut pas donc être à l’écoute du peuple de Guinée en mettant l’intérêt de celui-ci au-dessus de ses ambitions personnelles et celles de son clan criminel composé de bandits à col blanc.
Car Mamady Doumbouya n’est pas comme feu Président Lansana Conté qui n’hésitait pas à s’effacer lorsqu’il sentait que les Guinéens ne le suivaient plus.
Mieux, cet ancien mercenaire françafricain ne peut pas renoncer à son pouvoir en tant que putschiste en manque de légitimité.
Pour cause, c’est sous son règne qu’on enregistre la montée en puissance de groupements mafieux qui pillent sans scrupule les richesses du pays en plaçant leurs tentacules dans les secteurs économiques, financiers, médiatiques, minièrs etc…Tout cela en complicité avec des réseaux criminels à l’International.
Ils sont omnibuhlés par le pouvoir à tel point que l’actuel ministère des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger Morisanda Kouyaté a envoyé une délégation en Allemagne pour faire déporter les immigrés Guinéens vivants dans ce pays comme des esclaves de plantations .
Or l’Allemagne tire des sous-sols guinéens plus d’un million de tonnes de bauxite par an indispensables pour son industrie automobile..
Mais cette même Allemagne exerce une pression énorme sur un État guinéen pour parapher des accords de rapatriement, qui prétend pourtant être souverain afin qu’il accepte l’expulsion arbitraires d’à peu près 5000 milles guinéens vivants en Allemagne.
Ces jeunes guinéens travaillent pour la plupart et font aussi des formations en Allemagne.
Mais pour l’État allemand et guinéen, il s’agit d’immigrés indésirables qui n’ont pas droit au développement.
Pendant ce temps cette même Allemagne garde un million de syriens et tout comme ukrainiens sur son sol.
En effet, ce manque de culture d’honneur et de dignité, cet irrespect du pouvoir guinéen face à son peuple et sa diaspora marque le trait majeur de la gouvernance actuelle qui affaiblit le pouvoir d’État et entrave l’enracinement du système démocratique en Guinée.
Ce choix de ce gouvernement françafricain de trahir l’Afrique des libertés pour l’intérêt des chancelleries occidentales en acceptant l’expulsion arbitraires des guinéens en Allemagne ne doit surprendre personne.
Car, ayant fait fi au serment qu’il avait prêté devant Dieu et devant le peuple, ce régime va toujours foulé au sol les valeurs démocratiques et les droits de l’homme les plus élémentaires.
Et cela, malgré que cet homme avait promis dans son discours, il y a de cela trois ans, que sa prise du pouvoir par les armes, était motivée par l’envie de redonner de l’espoir au peuple meurtri de Guinée depuis l’indépendance par une élite oligarchique, mafieuse et clanique.
Un discours qui poussa certains à croire mordicus que le ciel guinéen a enfin donné au peuple un autre Rawlings.
On a cru qu’avec peu de grandeur et de vertu, de moralité et de compréhension, du respect des règles de jeux démocratiques, il va marquer les esprits et l’histoire de ce pays, pour ainsi devenir le premier président guinéen à avoir refusé de céder à la tentation du pouvoir.
Nous avons pensé qu’il allait accepter le transfert du pouvoir politique par une alternance démocratique et pacifique.
Surtout qu’à l’aune de son pouvoir, il allait préféré ’être le Rawlings guinéen que d’être le despote Kagamé.
Mais hélas tel n’est pas le cas aujourd’hui.
Mamadi Doumbouya est une déception programmée de l’histoire récente du pays qui a décidé de torpiller l’aspiration au changement voulu par le peuple.
Et on s’’interroge sur le fait qu’un seul homme sur 14 millions d’habitants, qui a un passé peu reluisant, puisse engager le pays vers un avenir incertain, un lendemain calamiteux.
Car on voit bien qu’à cause de son entêtement gonflé de flagorneries des troubadours et marchands d’illusion, la Guinée est dans une situation conflictuelle sans fin. Et pour quel résultat ?
À qui la faute ?
Aissatou Chérif Balde