Allemagne: Attaque à couteau à la gare de Hambourg.(Par Aissatou Cherif Baldé)

Un grave attentat a eu lieu hier vendredi 23 mai, vers le soir, au quai 13 de la grande gare de Hambourg, avec un bilan macabre de 18 personnes blessées à couteau. 

Selon la police de Hambourg, l’attentat à couteau a été commis par une femme allemande âgée de 39 ans. Elle a agressé des passagers qui attendaient tranquillement leur train à la gare en faisant 18 victimes, dont quatres personnes se trouvent dans un état très critique.. 

Circonstances de l’attentat 

Selon les informations des enquêteurs et les autorités de la deuxième grande ville de l’Allemagne, l’attentat s’est passé aux environs de 18h00 hier vendredi. 

C’est habituellement une heure de grande affluence dans la gare centrale de Hambourg. 

Et pendant que les gens attendaient le train sur le quai 13 de la gare en partance pour Munich, qu’une femme armée d’un couteau agresse des voyageurs avec son arme blanche. 

En quelques minutes seulement, elle parvint à blesser 18 personnes, dont quatre grièvement.

Elle fut maîtrisée grâce à l’intervention de deux passagers qui ont eu le courage de se jeter sur elle avant l’arrivée des secours et de la police. 

D’après les enquêteurs, l’allemande âgée de 39 ans a agi « au hasard » pour agresser ses victimes. Le couteau a pu être saisi. Le trafic ferroviaire a été partiellement interrompu. 

Quel est le motif de l’attentat? 

L’assaillante âgée de 39 ans a été placée en garde à vue. Les enquêteurs de la police pensent qu’elle « a agi seule ». Pour l’heure, le motif de cette attaque n’est pas clairement établi.

« Nous n’avons, jusqu’à présent, aucune indication que la femme ait pu agir pour des motifs politiques », a laissé entendre le porte-parole de la police de Hambourg Florian Abbenseth.

Placée en garde à vue dès vendredi soir, elle a été internée aujourd’hui dans un hôpital psychiatrique. 

Car selon le journal  « die Bildzeitung», l’assaillante aurait déjà effectué un ou plusieurs séjours dans un établissement psychiatrique. Et présentée à un juge ce samedi, ce dernier a décidé de son internement dans un hôpital psychiatrique. 

Elle était sans domicile fixe, selon la police. « Il n’existe pas d’indices que la suspecte ait été sous l’emprise de substances, ou des motivations politiques pour commettre cette attaque sanglante. 

Une hiérarchisation des suspects par la police 

On voit bien que la police allemande peut faire preuve de professionnalisme dans des atrocités pareilles. 

Mais à condition que l’auteur de telles atrocités soit allemande. 

Car ailleurs en Allemagne, comme ce fut récemment le cas avec le jeune afro- allemand Lorenzo à Osnabrück, et avant avec le jeune guinéen Ibrahima Barry à Mülheim an der Ruhr, a Dortmund avec le jeune sénégalais Mohamed Drame, la police allemande n’a pas voulu faire preuve de professionnalisme. 

Elle a montré qu’elle peut banalement tirer sur les suspects, parce que ce sont des êtres aux origines africaines. Et dans de pareils cas, il faut plutôt agir sur fond de xénophobie, de racisme et de préjugés. 

C’est pourquoi, ces trois personnes ont été assassinées banalement par la police allemande. Et on voit bien que si elles étaient de peau blanche, elles seraient sans doute parmi nous aujourd’hui.

Car contrairement à l’assaillante d’hier, elles n’avaient blessé personne. 

On a bien remarqué aussi que le traitement réservé à cet événement tragique dans les médias est bien différent de celui de ces trois cas cités ci-haut. 

Car là aussi, les médias allemands ont cette fois ci fait preuve de professionnalisme et neutralité qui doit être d’ailleurs le cas avec toutes les informations. 

Or avec les suspects d’origine africaine, les médias allemands font preuve de manque de professionnalisme et de neutralité dans le traitement de l’information. Ils versent dans le racisme et la criminalisation des suspects. Et ils se comportent comme des juges et des enquêteurs à la fois. 

Quoi qu’il en soit, si cette assailante était d’origine africaine, les derferlement racistes des médias, des partis politiques d’extrême droite allaient être plus virulents, racistes. Et peut-être qu’elle ne serait pas en vie.

Aissatou Cherif Baldé

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