Chaque bourreau est recyclable, chaque petit monstres des réseaux sociaux, chaque idiot utile, même le diable est présidentiable. C’est-à-dire, c’est un pays où tout est permis même ce qui est interdit.
Pourquoi s’étonner de la cacophonie, du désordre au sein de l’exécutif ou encore de son manque de pédagogie ?
Un exécutif désordonné
Avec ce pouvoir démesuré, où le larbin Amara Camara ou encore l’agitateur Ousmane Gaoual Diallo trouvent du plaisir à rabaisser et contredire vertement le Premier ministre Bah Oury, comme pour lui rappeler qu’il n’est qu’un simple petit pion et que l’on se joue de lui, tout est possible.
Cette énième sortie du duo conspirationniste Amara Camara-Ousmane Gaoual Diallo est une façon de rappeler à Bah Oury qu’il ne détient aucun pouvoir.
C’est une façon de lui rappeler que ses affirmations récentes sur la tenue des élections législatives et présidentielles cette année 2025 ne tiennent pas la route.
Elles n’engagent que l’ancien droit-de-l’hommiste devenu Premier ministre d’un pouvoir autoritaire.
Sacré pays !
Amara Camara, un orgueilleux souffrant de la maladie du pouvoir
Amara Camara, ce porte-parole et secrétaire général du chef de la junte Mamadi Doumbouya est un va-t’en-guerre, orgueilleux et imbu. Il souffre surtout de la maladie du pouvoir.
C’est pourquoi, il ne se gêne pas de recruter des jeunes qui injurient, humilient, diffament, dénigrent, menacent sur les réseaux sociaux tous ceux qui sont opposés à leur pouvoir excessif et agressif.
En bon larbin du pouvoir, il envoit ses pauvres défendent la dictature.
Ce soldatesque devenu le toutou du chef de la junte a propagé autour de lui le syndrome du larbin qui touche désormais toutes les couches de la société guinéenne, toutes les formations politiques, toutes les catégories socioprofessionnelles.
Et les réseaux sociaux sont le terrain de jeux préféré de ces petits larbins ou petits monstres qui par manque de maîtrise de soi, de courage et de savoir ne peuvent pas vous affronter face à face.
La mission de l’État est d’empêcher les bons citoyens de vivre
Ce qui ailleurs peut paraître inadmissible est perçu par le régime militaire comme une normalité.
Car Là-bas la mission de l’État est d’empêcher les bons citoyens de vivre pénard et dignement.
Cet État s’active depuis toujours pour empêcher les cadres intègres, patriotes d’avoir plus de visibilité.
Indépendant depuis 66 ans, le pays tâtonne, on vit dans un État inachevé, néopatrimonialiste où ce ne sont que les entrepreneurs politiques, les médiocres, les serials-menteurs, les escrocs de la République, les imposteurs qui ont la voix au chapitre.
Et la vie du Guinéen peut donc continuer à être consubstantielle à l’indignité, à la misère, à l’immobilisme.
Car on aime les personnes qui détestent la cohérence, la transparence, la rigueur, la droiture préférant systématiquement le bricolage, l’amateurisme, l’improvisation, le hasard, le contournement des lois.
Et on s’étonne par après que la transition politique en cours tourne à l’aigre et que même les avocats violent la loi.
Nous pouvons engager un avocat pour être défendu par exemple, une fois qu’il a obtenu son cachet, il refuse de vous défendre, de faire son travail.
Il encaisse donc son cachet et brille par un silence religieux.
Naturellement, une plainte au près du Bâtonnier de l’ordre des avocats ne servira à rien. Ils travaillent tous ensemble et ils se protègent.
Et dans ce contexte pourquoi, s’étonner que la junte parjure, s’accroche au pouvoir et que le Premier ministre du gouvernement de transition ne joue que le rôle de figurant?
Un pouvoir agressif se trouvant dans un faux-semblant
En effet, le pouvoir militaire actuel se trouve dans un faux-semblant forgé autour du populisme,de la démagogie et de l’amateurisme.
Une normalité, nous parlons de la Guinée. On préfère s’engraisser dans l’infamie, car l’honneur, le respect de la parole donnée n’existent pas chez les acteurs étatiques de ce pays.
Et c’est comme si tout échappait de plus en plus à cet État, et que les acteurs politiques, tout comme les différents régimes sont plus préoccupés par les problèmes du quotidien que par une action et une vision qui permettraient au peuple d’assurer la plénitude de son destin et de sa dignité.
C’est comme si le sort de ce pays dépendrait éternellement des autres, c’est-à-dire les interventions économiques, financières venant d’ailleurs qu’ils dilapident sans cesse.
Or, personne ne viendra développer ce pays à la place de son peuple et aucun pays ne peut assurer son avenir dans de telles conditions.
À ce titre, il est temps que cette génération objectivement privée d’avenir commence à travailler à l’effondrement de ce système néopatrimonial et à l’avènement d’une Guinée digne, unie et prospère.
Dans le cas échéant, la Guinée restera une sorte de cul-de-sac, de terminus de voie de garage où aucun espoir de mobilité ascendante n’est permis.