L’audio d’un agent de police du ministère de l’intérieur et de la protection civile, devenu viral aujourd’hui 09 avril sur les réseaux sociaux atteste la persistance de la corruption dans le département du ministre Bachir Diallo.
Dans cet audio on entend un policier guinéen dans une discussion avec un client saboter la Gratuité des Cartes d’Identité.
Pourtant le chef de la junte au pouvoir en Guinée a promulgué il y a quelques mois de cela un décret instaurant la gratuité de l’obtention de la carte nationale d’identité.
Mais certains agents du ministère de la protection civile de Bachir Diallo continuent d’ignorer cette mesure pour s’enrichir illégalement.
Le comportement du policier dans l’audio illustre l’ampleur du fléau de la corruption dans le pays.
L’attitude de cet agent incarne le visage sombre d’une administration gangrenée par la cupidité.
Malgré les directives claires du gouvernement visant à alléger les charges financières des citoyens, dans le cadre de la confection des cartes d’identités nationales, les policiers exigent encore et toujours des pots-de-vin.
Dans cet audio l’agent de la police rétorque clairement au citoyen guinéen qui insiste sur la gratuité de la carte d’identité que »la gratuité se limite au palais ».
Son refus flagrant d’appliquer le décret n’est pas seulement un acte de désobéissance ; c’est une insulte aux millions de Guinéens qui, déjà accablés par la pauvreté, voient leurs droits bafoués par ceux-là mêmes censés les protéger.
De nombreux témoignages attestant ces pratiques malsaines
Des citoyens expliquent tous les jours comment les fonctionnaires de la police guinéenne leur imposent des frais supplémentaires sous divers prétextes.
On entend parler par exemple des frais de dossier ou des frais de traitement rapide ou même de facilitation.
Une pratique répandue et inacceptable qui perpétue l’exclusion des plus démunis, incapables de payer ces sommes arbitraires.
Dans un pays où posséder une carte d’identité est essentielle pour accéder à des services de base comme , l’éducation, l’emploi, ce genre de comportement aggrave les inégalités sociales.
Le geste de ce policier est bien plus qu’un simple acte de corruption : c’est une trahison de la mission publique qui lui a été confiée.
Quitte à savoir maintenant si des mesures seront prises pour sanctionner ces abus. Et surtout pour pouvoir restaurer la confiance entre les citoyens et leurs institutions.
En attendant, la corruption continue de miner l’administration publique guinéenne et le ministère de l’intérieur et de la la protection civile fait partie des ministères les plus corrompus du pays.
La corruption organisée autour de la confection des passeports et des cartes d’identité nationale où l’on refuse d’appliquer le décret du chef de la junte lié à la gratuité de ces cartes l’attestent.
C’est précisément dans ce type d’affaires que de hauts responsables au sein du ministère de l’intérieur et de protection civile apparaissent comme les maillons de la chaîne d’une corruption étendue jusque dans les ambassades en Europe et ailleurs.
BARRY Aboubacar Tely.