On dit souvent que la différence entre les termes politicien et homme d’état s’explique comme suit: » le premier c’est à dire le politicien pense à la prochaine élection, le second notamment, l’homme d’état pense à la prochaine génération ».
Et dans le pays de l’ancien légionnaire français Laye Mady Doumbouya, qui n’a rien d’un homme d’état, il n’y pousse que des politiciens insignifiants, des imposteurs, des parasitocrates et transhumants politiques qui ne pensent qu’aux élections, à leur ventre et au renouvellement du système mafieux qu’ils imposent aux Guinéens depuis 66 ans afin de continuer à jouir des privilèges qui en découlent.
Ne soyez donc pas étonné que les cadres de L’UFDG, le parti de l’opposant politique Cellou Dalein Diallo se transforment en des nomades politiques, cèdent à la stratégie de débauchage de la junte militaire, en abandonnant le navire puisque la vache laitière de l’UFDG est désormais sèche.
Ayant la veste à la main, il faut appartenir à la nouvelle caste des jouisseurs du CNRD, car les mamelles du CNRD sont pleines de lait.
Un système étatique fondé sur la notion de la politique du ventre
Nous avons à faire à un système d’état fondé sur le néopatrimonialisme avec toutes les caractéristiques de la notion de la politique du ventre du Politologue français Jean François Bayart.
Et selon cette notion ceux qui sont engagés en politique, le sont prioritairement pour en retirer certains avantages personnels et non pour proposer un véritable programme économique, politique et/ou sociétal.
La priorité d’un tel État est d’exercer l’autorité avec un souci exclusif de la satisfaction matérielle d’une minorité clanique et factionnelle.
Et leur pouvoir reste le reflet de l’incompétence, de la médiocrité, le management des pires.
Dans ce contexte, l’homme d’État ou encore l’homme providentiel ne peut que difficilement naître dans un tel pays.
Par ailleurs, c’est ce qui nous a conduit entre autres à l’enterrement de l’alternance démocratique, au coup d’État militaire avec des jeunes militaires au relent hégémonique venus au pouvoir pour s’y accrocher.
Et ils sont déterminés à faciliter la prolifération de politiciens insignifiants, de journaleux ou encore de sous-dictateurs en manque de moralité, de patriotisme, de loyauté et d’intégrité.
Ils sont aujourd’hui très nombreux dans les services publics et dans les ambassades.
Pour ces gens, tous les moyens sont bons pour garder le pouvoir et ses privilèges. Et ils ne laissent rien au hasard: manipulation, bourrage de crâne, corruption, ethnisme politique, mensonge, perfidie, alibi démocratique, transhumance politique, politique du ventre.
Tout passe pour qu’ils puissent continuer à jouir du beurre et l’argent du beurre. Ils se servent du peuple sans gêne.
Mais ils ne veulent pas tenir les ficelles du système sans les petits collabos, imposteurs et usurpateurs issus des partis politiques, des médias, des organisations syndicales, des forces sociales.
D’où l’impérieuse nécessité de faire de leur débauchage, une mission, une stratégie politique.
Il faut noter que leur unique et véritable conviction est l’absence de conviction, associée à une insolence importune et à un art éhonté du mensonge.
Ce genre de politiciens ou acteurs étatiques ne parlent de démocratie que pour la pervertir.
Être à l’écoute du peuple, lui rendre son droit à la parole pour participer à la construction d’une société unie et solidaire ne font pas partie des projets de ce genre de politiciens ou d’acteurs étatiques.
Et d’ailleurs, ils ne seront jamais prêts à écouter le peuple et tu les entendras toujours trouver les responsables du retard de la Guinée ailleurs.
Il ne faut surtout pas s’attendre à ce que les tenants du système criminel, leurs collabos pensent aux centaines d’adolescents assassinés pour qu’ils puissent avoir accès aux privilèges de l’État.
Pour ces anciens cadres de l’opposition politique, Ils sont prêts à cause d’un poste ministériel, d’un poste de Premier ministre, de Directeur général à cracher d’ailleurs sur le cadavre fumant de leur militant, qui pour la plupart se trouvent au cimetière de Bambéto.
Ces gens sont la personnification du mal avec leur caractère insidieux, omniprésent qui enserrent les guinéens, tentent de les dominer même au-delà des frontières.
Comme pour dire qu’avec Mamady Doumbouya la négativité ne fait plus peur, elle séduit plutôt.
C’est pourquoi, il débauche des personnes qui n’ont reçu au cours de leur parcours, ni une formation adéquate ni encore moins une expérience professionnelle liée à l’exercice de hautes fonctions.
Ce sont des gens qui ne sont pas à leur place et ils ignorent tout. Et ils ne sont là que pour s’enrichir sur le dos du peuple.
Ils ont vraiment la vie dure
Un clan de transhumants politiques et de putschistes allergiques aux critiques
Ils sont allergiques aux critiques. Et pourtant critiquer, gouverner, ou vouloir gouverner vont de pair.
Et si vous ne voulez pas entendre les critiques, ne remuez pas votre langue.
Ne soyez pas les caisses de résonance des puissances impérialistes, ne violez pas les libertés individuelles des citoyens, ne soyez pas des transhumants politiques sans valeurs morales.
Apprenez à respecter le droit des peuples et méritez surtout vos postes.
Et ne faites pas de vos militants des escaliers pour atteindre le sommet.
Retenez que nous savons qu’à chaque fois que vous remuez votre langue , vous mentez au peuple de Guinée.
Mais de notre trou diasporique, nous demeurons des spectateurs prêts à siffler et cela quelles que soient les circonstances qui conditionnent notre vie.
#Aissatou Cherif Baldé.