Guinée: Pourquoi Amara Camara existe-t-il comme phénomène social? 

On constate depuis un certain moment que la junte militaire guinéenne et françafricaine corrompue et corruptrice est en campagne électorale à l’intérieur du pays

Désormais c’est officiel, la junte militaire guinéenne ne veut plus quitter le pouvoir. 

Et même si elle organise des élections présidentielles, ce sera dans le but de les gagner. 

Soutenue par les puissances néocolonialistes, elle a décidé d’écarter les ténors des partis politiques pour emmener les petits partis satellites à aller aux élections pour légitimer son élection, comme ce fut le cas au Tchad. 

Amara Camara, secrétaire général à la présidence, Dansa Kourouma, président du Conseil national de la transition, en campagne électorale à l’intérieur du pays, sont les pionniers de ce programme qui va empoisonner la cohésion sociale et freiner le développement socio-économique du pays. 

Pour ces pillards adeptes du pouvoir des pires, de l’ethnicité, du népotisme, de la médiocrité, et de la violence d’Etat, leur monarque sans couronne, sieur Mamady Doumbouya doit rester à la tête de l’État guinéen. 

Pendant ce temps, les routes goudronnées, les écoles ou les hôpitaux sont toujours aussi rares dans le pays. Certaines régions de la Guinée où ils séjournent actuellement vivent en marge de tout progrès.

L’objectif principal étant de brader les immenses ressources minières et énergétiques du pays, de détourner les fonds publics. 

Mais étant des phénomènes sociaux, ces si habiles manipulateurs,  pensent que la Guinée est une république héréditaire, un héritage familial. 

Pourquoi existent-ils comme phénomènes sociaux ? 

En effet, si des personnages comme Mamadi Doumbouya, Balla Samoura, Amara Camara, Dansa Kourouma existent depuis 1970 en Guinée, en tant que phénomène social et historique, malgré leur vacuité, leur barbarie et leur langage violent, haineux, leur vulgarité. Nous devons admettre que ces hommes ne sont pas parvenus à atteindre le sommet de l’Etat malgré leurs déficiences intellectuelles et morales, leur barbarie mais grâce à elles. 

C’est leur négativité qui a séduit et séduit encore aujourd’hui. 

Respect des forts, mépris des faibles, amour de l’argent, désir d’inégalité, d’injustice, de domination, besoin d’agression, désignation de boucs émissaires, dans les organisations de la société civile, les organisations syndicales, dans les partis politiques, certaines régions de la Guinée, vertige narcissique, mise en scène publique de leurs mensonges éhonté. 

Au fait, toutes ces dérives travaillent l’ensemble de la société guinéenne; elles ne représentent pas la totalité de la vie sociale, mais sa face sombre hideuse et ignominieuse, elles manifestent de son état de crise et d’angoisse et le peuple de Guinée en est la victime. 

L’arrogance de ses valets, ces despotes au service qui n’auraient jamais dû occuper la tête de l’État, mais se sert de leur pouvoir exécrable pour traiter la majorité du peuple de Guinée avec condescendance, doit comprendre qu’ils ne peuvent pas enterrer le vrai processus de démocratisation en Guinée. 

Car pour eux, la démocratie est synonyme de tyrannie, d’asservissement, de coup d’État, de rébellion, d’ethnocentrisme politique, de corruption,de démagogie, de déshumanisation. 

Ces pantins béni-oui-oui de la fausse communauté internationale ne peuvent pas continuer à faire tuer le peuple à cause de leur volonté manifeste à créer une présidence à vie, pour servir juste un clan et espérer que le peuple conscient reste silencieux. 

Et fidèles à leurs méthodes, qui consistent à tuer, réprimer tous ceux qui sont opposés à leur projet de présidence à vie, dont le motif fût jusqu’hier 29 juillet 2024 inavoué et dissimulé et certainement par fait de lâcheté, prouve combien de fois, l’ordre des choses est inversé dans cet État défaillant. 

La mise en avant de l’avant projet de la nouvelle constitution par le Conseil national de la transition montre aux yeux du monde que la junte militaire guinéenne n’a aucun respect vis-à-vis du peuple de Guinée. 

Mais pas étonnant, car chacune de vos sorties, de vos décisions ou actions prouvent que vous êtes prisonniers de votre haine et de vos préjugés vis-à-vis de vos concitoyens. 

L’anarchie et la tyrannie, vos moyens de contenir le peuple 

Vous êtes prêts à user de tous les moyens pour introduire l’anarchie, la tyrannie dans ce pays. 

Il n’y a plus aucun doute que Mamadi Doumbouya, les membres du CNRD et de son faux gouvernement de transition sont antidémocratiques. 

Ce sont des pourfendeurs de la démocratie guinéenne et  concepteur d’une démocratie illégale dans laquelle le vote ne sert qu’à élire un président qui s’en prend durement à l’état de droit et aux libertés.

Vous êtes des valets des réseaux de la Françafrique

Composés d’agents des services secrets, de barbouzes, de mercenaires, de formateurs militaires, de patrons comme Paul Kagamé. 

Et nous savons que ces réseaux œuvrent à la mise en place et au soutien de dictatures qui répriment, torturent et emprisonnent les opposants et syndicalistes.

C’est pourquoi vous travaillez d’arrache-pied depuis trois ans pour imposer aux peuples de Guinée le scénario tchadien. 

Et c’est pourquoi, vous refusez que le débat d’opinion puisse se dérouler dans un climat de relative sérénité ; pour que le scrutin ait un sens, c’est à dire que le vote d’opinion, le seul qui soit une expression libre, ne soit pas remplacé par le vote automatique, le vote ethnique, le vote fanatique, le vote identitaire. 

Car il est évident que, dès que l’on se trouve dans une logique communautariste ou ethniciste, le rôle des démocrates ne consistera plus à faire prévaloir les préférences de la majorité, mais de faire respecter les droits des opprimés, au besoin contre la loi du nombre. 

Vous n’êtes pas incompris 

Sachez que vous n’êtes pas incompris et que le peuple conscient mettra en avant  sa lutte, pour construire une nation guinéenne, jeune, enthousiaste, prêt à se libérer de lui-même, pour peu qu’on lui montre l’horizon et non l’étroitesse des murs de la maison centrale de Conakry ou de Kassa. 

Nous allons nous faire entendre, en écho aux manifestants du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso, du Niger. 

Dehors Mamady Doumbouya et la françafrique ! 

Et en toute sincérité, pourquoi une telle envie de vouloir construire un Etat despotique qui omet l’état de droit et le respect des contre-pouvoirs? 

N’avez vous pas en trois ans assez volé, pillé le peuple de Guinée ? 

On espère qu’après le 31 décembre 2024, vous n’êtes pas si mal conseillés pour continuer à cautionner que le sang des innocents doit couler ou que des personnes doivent aller en prison par le simple fait d’une manifestation.  

Car la violence quelque forme qu’elle se manifeste, demeure un échec. Un État  qui use de la violence pour asseoir son autorité a déjà perdu d’avance et prouve qu’il est sans âme. 

Mamady Doumbouya, mettez fin aux agissements des personnes aux esprits tordus qui pullulent autour de vous telles que votre ministre de rapatriement Morisandan Kouyaté, qui manquent de jugement, les empêchant de tirer de la vanité de leur esprit. 

Sinon vous sortirez bientôt par la petite porte de l’histoire en Guinée. 

Aïssatou Chérif Baldé 

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