Journée internationale de la femme africaine !

Aujourd’hui 31 juillet c’est la journée internationale de la femme africaine et bien que peu connue, elle mérite d’être vulgarisée, car elle demeure depuis plus de 50ans la seule journée consacrée à la femme africaine.

L’historique du mouvement

Le 31 juillet fût consacrée journée de la femme africaine à l’occasion du premier congrès de l’organisation panafricaine des femmes (PAWO en anglais). 

Sa création historique relève du 31 juillet 1962 date à laquelle  des femmes de tout le continent africain s’étaient réunies pour la première fois à Dar es Salaam (Tanzanie) et avaient créé la première organisation des femmes, dénommée la « Conférence des femmes africaines » (CFA).

Et si cette journée internationale de la femme africaine demeure de nos jours peu connue, cela est dû surtout au manque de volonté politique des tenants du pouvoir en Afrique qui encouragent l’aliénation culturelle de nos peuples au profit des cultures occidentales et orientales et qui pourtant n’ont que du mépris pour les peuples africains. 

Rôle de la femme africaine dans l’Afrique précoloniale

Ceci étant la femme africaine a toujours joué un rôle de pionnière dans la libération des peuples d’Afriques et cela malgré les pesanteurs socioculturelles auxquelles elles ont été confrontées et le sont toujours. 

Il y a eu sur le continent africain beaucoup d’héroïnes et des reines qui ont marqué à jamais l’histoire des peuples africains.

On peut à juste titre citer Hadja M’mah Fory Bangoura, M’balia Camara de la Guinée, aux figures emblématiques de la lutte contre l’apartheid telles que Winnie Mandela, Miriam Makeba, les sénégalaises Mariama Bah, Aminata Sow-Fall qui a travers leurs écrits ont beaucoup influencé l’épanouissement de la femme africaine et tant d’autres femmes de nos jours telles l’ecrivaine nigerianne Chimamanda ou sénégalaise Fatou Diome. 

Nous avons connu aussi beaucoup de célèbres reines, telles que Yaa Asentewaa de l’empire Ashanti, actuel Ghana, Ana Nzinga des royaumes Ndongo et Matamba, actuel Angola, ou Sarraounia reine de la communauté Azna, actuel Niger.

La femme africaine a donc tout dans son univers africain pour insuffler la dynamique du changement, l’élan à la lutte contre les pesanteurs socioculturelles, le courage de la créativité, de l’autonomie pour mieux répondre aux signes des temps. 

Objectifs et difficultés ! 

En effet, la libération totale du continent africain, l’élimination de l’apartheid et l’instauration d’une justice commune qui défend les droits de l’Homme étaient alors les objectifs prioritaires de ce mouvement. 

Des objectifs calqués des réalités du continent africain et différents de beaucoup d’organisations de femmes africaines d’aujourd’hui qui ont décidé de n’être que des substituts des organisations occidentales. 

Beaucoup de ces femmes militantes d’aujourd’hui restent fidèles à l’idée que la culture occidentale ou arabe doivent être « la référence » même si cela doit conduire à l’acculturation de la femme africaine.

Et pourtant bien avant l’envahissement de l’Afrique par les arabes et les occidentaux, les rôles attribués aux hommes et aux femmes en Afrique étaient fluctuants. 

Mais ces structures n’ont pas survécu à la rigidité imposée par la culture orientale d’une part et celle de l’Occident d’autre part, toutes armées d’idées dégradantes et très précises sur les relations homme-femme.

Conclusion ! 

Du chemin a été parcouru, du chemin reste à parcourir, puisque l’épanouissement de la femme africaine calquée sur nos réalités tardent à se concrétiser.

Et cela ne pourra se réaliser en partie, que lorsqu’on commence à comprendre que les relations homme-femme doivent se baser sur un lien de complémentarité qui s’inscrit dans un principe d’égalité, d’autonomie, car à chaque genre est attribué une différence de valeurs et de ressources.

Bonne fête à toutes les femmes africaines. 

L’univers africain reste ma source d’inspiration. 

Aissatou Cherif Balde 

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