Guinée: Ce pays où les haineux et les médiocres dictent la loi.

Depuis l’arrivée du professeur Alpha Condé au pouvoir et la rentrée de certaines personnes en politique, les répercussions du divisionnisme sur les partis politiques, les médias, la société civile et les particuliers se font de plus en plus sentir et réglementent dorénavant le fonctionnement de la société guinéenne. 

L’une de ses répercussions néfaste est la naissance de groupement de jeunes extrémistes qui se donnent le droit d’octroyer le titre d’autochtones à qui ils le désirent, de déposséder aux guinéens leurs terres légalement acquises, de brûler ou détruire les biens d’autres guinéens qu’ils qualifient d’étranger sans  être inquiétés. 

Ces groupes de jeunes extrémistes bénéficient sans aucun doute du soutien de certains caciques du pouvoir de Conakry qui offrent aux guinéens notamment avec l’argent du contribuable, un nouvel instrument dangereux, d’arnaque, de manipulation, d’escroquerie pour propager la haine, la division…

La plupart des personnes qui font de la politique ou qui semblent avoir une certaine notoriété aujourd’hui en Guinée ne brillent que par des allégations divisionnistes, ce qui permet à ces jeunes extrémistes qui sévissent aujourd’hui contre la population haali-poulars de Guinée, de se sentir intouchables ou encore invulnérables. 

Malheureusement, personne n’est épargné par ce nouveau phénomène. Les organisations régionales, les hommes religieux, les hommes de médias, les politiques, les activistes, les militants de partis politiques chacun a sa façon fait usage d’expression orale, écrite ou d’acte de division pouvant générer des conflits au sein de la société guinéenne ou des querelles fondées sur la discrimination.. 

Ce phénomène aux conséquences graves incalculables encouragé par le premier responsable de la République Mr Alpha Condé a infesté tel un parasite la société guinéenne. 

Alors, il est temps de faire front commun contre ces jeunes extrémistes qui se font passer pour des défenseurs de Labé Sangni” et dont l’objectif est de chasser les haali-poulars de la basse côte. Pour ces gens, lorsqu’on est né peul, on a plus le droit de vivre en basse côte. 

Mais ils oublient pourtant que la Guinée demeure jusqu’à preuve de contraire un pays avec plusieurs composantes ethniques qui sont appelées à vivre ensemble. 

Et cette Guinée, cette nation en construction est le résultat d’une longue période de souffrance pour toutes ces composantes ethniques due entre autres à la colonisation avec ses frontières arbitraires et sa politique de diviser pour régner. 

Et c’est pourquoi les premiers régimes issus des indépendances en partie confisquées en Afrique, ont opté entre autres pour le parti unique afin de permettre à la naissance des nations unies et fortes, même si le résultat fût autre que celui espéré aujourd’hui. 

À l’évidence, l’idée que d’autres africains, guinéens, devraient être appelés autochtones doit être dans le contexte africain rejetée ou bannie, si nous voulons avoir des nations fortes et unies. 

Et compte tenu de nos frontières arbitraires issues du système colonial occidental dans le but de nous diviser pour mieux régner, il y va de notre intérêt si nous comprenons que de nos jours toute la diversité de l’Afrique, de la Guinée et en particulier de la basse côte est de valeur. 

À cet effet être “premier peuple” ou “peuple autochtone” ne doit pas signifier refuser la dignité à d’autres guinéens ou “peul de la basse côte “, car l’adhésion à l’identité autochtone en Afrique est liée à plusieurs caractéristiques et c’est pourquoi il ne peut y avoir  sa place. 

Donc refusons en tant que citoyen d’être instrumentalisé par des acteurs politiques guinéens assoiffés de pouvoir qui ne sont  pas là pour servir le peuple mais plutôt pour se servir du peuple. 

Car la plupart des gens qui à travers ces médias, ou encore les réseaux sociaux propagent aujourd’hui la haine de l’autre en Guinée ne connaissent pas leurs histoires et sont des gros ignares avec des cœurs ulcerés de haines, donc loin d’en guérir et ils sont surtout à la solde des politiciens, des caciques du pouvoir qui tentent de diviser le peuple pour mieux se pérenniser au pouvoir. 

Les actes de ces fanatiques, haineux doivent révolter et pousser à l’indignation de chaque citoyen conscient. Et il n’existe aucun motif  légitime qui justifie ces actes ignominieux, cette atteinte portée à la dignité des victimes innocentes dépossédées de leur bien, ce mépris répandu sur ces victimes, la médisance crachée sur leur honneur. 

Mieux, l’histoire nous a enseigné que les soussous ont immigré en basse-côte après le déclin du l’empire sosso de Soumangourou Kanté et la prise du pouvoir par “Soundiata Keita” avec l’aide des arabes. 

Une fois installés en Basse-Côte, ils ont assimilé les peuples autochtones que sont les bagga, mikhifore, landouma, nallou etc… Et Manga Kindi fondateur de la ville de Kania ayant compris que seul l’unité des peuples nous grandit, il en accueilli beaucoup d’autres peuples venant d’autres horizons à kindia. 

Aimons nous et acceptons nous dans le respect, la diversité et la dignité. La haine est un feu qui brûle plus le haineux que ces gens qu’il déteste.

Alors “Labe sagni” ou encore “Labe Kore”, caisse de résonance des opportunistes politiques haineux et médiocres la Guinée ne sombrera pas ! 

Je suis de kindia et aucun politique, aucune personne, aucune haine ne peut remettre cela en cause. 

Aissatou Cherif Baldé. 

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