Peut-on féliciter un premier ministre cleptocrate d’un gouvernement qui ne cumule que incompétence, crapulerie et violence d’état ?

Féliciter M. Kassory Fofana, ce premier ministre récompensé par le monarque sans couronne à cause de sa loyauté ne devrait en réalité dans pays normal poser aucun problème.

Sauf que la Guinée n’est pas un pays normal, c’est un État autoritaire qui tue et oppresse son peuple. Il s’agit ici d’un premier ministre parrain du divisionnisme, comptable des tueries des enfants innocents, de l’emprisonnement de plus 340 opposants, de la mort de Roger Bamba, de Elhadj Ibrahima Sow, de Mamadou Barry. Tous morts dans des conditions inhumaines à la maison d’arrêt de Conakry. 

Alors, nous parlons ici d’un premier ministre qui a pris fait et cause pour la répression des libertés fondamentales du peuple souverain de Guinée.

Un premier ministre qui outre la centaine des personnes tuées depuis la présidentielle du 18 octobre 2020, les nombreux blessés et dégâts matériels, a verrouillé le pays, étouffé la démocratie avec pour conséquence des centaines de personnes en détention à travers le pays.

Et ce premier ministre, ne parle jamais d’apaisement, d’union ou de justice, de dialogue constructif. Il s’active plutôt à faire de la justice guinéenne, une justice aux ordres qui traîne les pas pour débusquer les auteurs de ces tueries barbares et disproportionnées tapis au sein des forces de défense et de sécurité, dont il est aussi responsable.

Il est évidemment, un subalterne des puissances impérialistes et aussi responsable de l’humiliation, de la déshumanisation des jeunes guinéens de l’Allemagne qu’il fait poursuivre depuis octobre 2020 par les subalternes de leur nouvelle tyrannie.

Alors, quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse, un opposant politique digne de confiance et de conviction ne peut pas féliciter Monsieur Kassory Fofana. 

Car, il fait partie de cette élite guinéenne qui fait que la Guinée malgré ses richesses minières et son sol fertile, est l’un des pays les plus pauvres en raison de l’accaparement et destruction des ressources naturelles par des cleptocrates les plus habiles du pays. 

Alors lorsqu’on est opposant, avec une conscience ou un sens de responsabilité élevé et non un faux opposant politique  opportuniste, qui a du respect pour le sens de combativité de ses militants, des victimes des exactions; on ne peut pas féliciter Mr. Kassory Fofana. 

À défaut de s’insurger contre cette nomination qui signifie le triomphe de la médiocrité, de la corruption, du copinage, il va juste boucler sa bouche ou mieux fermer les yeux et prendre la porte d’entrée pour une porte de sortie pourvu qu’il ne dise rien. 

Car, quoi qu’on fasse, quoi qu’on dise, Mr Kassory Fofana demeure une déception programmée, un chef des pouvoirs invisibles, obscurs du genre « sociétés minières mafieuses, loges maçonniques déviantes, services secrets incontrôlés qui protègent une subversion de l’État avec une élite criminelle contre laquelle, ils sont censés pourtant lutter.

Alors opposant politique, dans de pareilles circonstances, tu ne peux pas féliciter un tel homme politique, avec un tel bilan macabre. 

Sauf si vous êtes liés de façon intrinsèque et que ton combat n’est que de façade. 

C’est-à-dire, lorsqu’on appuie à droite ça souffle à gauche. Et lorsqu’on appuie à gauche ça souffle à droite. Et à l’intérieur c’est du vent !

Aissatou Cherif Baldé

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