Des Leaders politiques interdit de se faire enrôler dans le cadre du RAVEC en Côte d’Ivoire, enlèvement des opposants politiques, d’avocats, de journalistes sur fond de déni de justice, censure drastique des médias privés, corruption, immigration mortelle, transition trompe l’œil, retour de la délégation d’expulsion de Morisandan Kouyaté ce mois de juillet 2025 en Allemagne.
L’Etat guinéen n’existe plus!
Entonnons le plus haut tel un hymne; a-t-il d’ailleurs jamais existé au regard de toutes les souffrances qu’il a fait subir au peuple depuis le fameux NON qui a apporté tant de désillusions ensanglantées ?
Un État guinéen qui ne cesse de surprendre dans ses travers
Plus le temps passe, plus la liste des victimes du pouvoir militaire s’alourdit.
Et depuis le coup d’État militaire du monarque sans couronne, les dégâts de sa monarchie semblent être à l’infini donc.. Une monarchie des travers.
Cet État guinéen ne cesse de surprendre dans ses travers :un putschiste qui fait un coup d’État militaire pour mettre fin à une dictature, mais devient en trois ans le plus grand despote de la sous-région ouest-africaine, des opposants qui se coalisent longtemps pour contester toute atteinte à la Constitution en 2020 et qui, finalement acceptent de se coaliser à un putschiste, pour enterrer carrément la transition démocratique en Guinée ; pire ils soutiennent son parjure, ses enlèvements, l’humiliation des opposants politiques.
Or c’est un ancien légionnaire français qui se prétend messie et utilise artifices et magouilles pour pouvoir s’arc-bouter sous les oripeaux d’une Constitution forcée et adaptée à sa posture qu’il compte approuver dans les jours à venir.
Un putsch militaire au goût amer, surtout pour l’opposition l’ayant soutenu
Un putschiste installé à la tête du pays sous les couleurs de la haine, de l’oppression, de l’enlèvement d’opposants au pouvoir et parmi lesquels figurent Habib Marouane Camara, de l’assassinat du Général Sadiba Koulibaly, du Colonel Célestin Bilivogui qui ont sûrement succombé grâce à la torture et les conditions de détention inhumaines auxquelles il ont été exposés .
Un putsch militaire au goût amer pour l’opposition politique l’ayant soutenu au lendemain du 05 septembre 2021, pour les migrants guinéens de l’Allemagne, puisque la délégation d’expulsion de Morisandan Kouyaté, actuel ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger sera en Allemagne début juillet 2025.
Après l’enlèvement de maître Traoré, le refus de la junte militaire de laisser Cellou Dalein Diallo figure de proue de l’opposition guinéenne de se faire enrôler hier 25 juin 2025 à Abidjan, capitale ivoirienne, à quoi doit-on s’attendre très prochainement ?
Une litanie simplement indicative
En effet, tels sont les grands traits de la physionomie de l’Etat guinéen.
C’est un pays à équations multiples qui pratique une démocratie de l’imposture, celle qui défigure le sens des mots et qui installe les maux de toute nature : injustice constitutionnelle, déni de justice constitutionnelle, contentieux sans juge impartial et indépendant, accaparement des biens publics, népotisme, détournement de pouvoir et de fonction, transhumance politique, compromissions, ethnicité, corruption, division, usurpation, blanchiment d’argent, perversion et instrumentalisation de la jeunesse.
Et cette litanie est simplement indicative.
C’est la déliquescence de l’Etat qui constitue la marque de fabrique et le signe distinctif de la situation qui prévaut en Guinée.
Il est à cet égard ahurissant et suspect que certains, y compris la communauté internationale, continuent de croire, ou de faire semblant , que ce qui se passe en Guinée n’est que le reflet des turbulences que l’on retrouve partout ailleurs dans nos « démocraties de transition, encore bien fragiles ».
Tout se confond à la personne du Président
Et pourtant la réalité est toute autre en Guinée: c’est un pays sans Etat ; tout se confond avec la personne du Président de la République qui est à la fois l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire, et comme Janus, selon les circonstances et ses intérêts privés, le pays est orienté dans le sens de ses préférences.
À cette allure, la Guinée ira vers des élections qui n’en seront pas : les résultats étant déjà connus par la grâce d’acteurs sans foi ni loi ; la fraude institutionnalisée est en amont, la CENI devenue le 14 juin 2025 Direction générale des élections (DGE) en aval, la Cour constitutionnelle en ratissage et la fausse opposition y a participera.
Pour l’heure, La société civile se tait, les religieux consentants, les partis politiques sans bases électorales se bousculent pour aussi avoir une part du gâteau.
C’est toute la République qui est à terre, couchée, et qui n’est pas prête de se relever de sitôt.
Une République qui use et abuse de méthodes falsificatrices
Lorsque dans un pays on se targue de se situer sous l’empire d’une loi fondamentale abrogée, que le symbole de la République use et abuse de méthodes falsificatrices, que la justice se couvre d’un fétichisme juridique de mauvais aloi, c’est admettre et reconnaître que l’ Etat n’est plus ; on s’en sert à titre d’adjuvant.
On l’invoque pour donner une bonne fausse conscience à autrui qui assiste passivement avec une complicité effarante au chant du cygne.
Alors qu’on ne se trompe pas. L’Etat guinéen n’existe plus ; a-t-il d’ailleurs jamais existé au regard de toutes les souffrances qu’il a fait subir au peuple depuis le fameux NON qui a apporté tant de désillusions ensanglantées ? Non et non !
Car s’il existait Sadyba Coulibaly et toutes les autres victimes de la barbarie de l’État n’allaient pas disparaître de cette façon nauséabonde.
La conscience citoyenne n’est pas statique
Il faut espérer et croire qu’il est encore possible de se relever : la conscience citoyenne ne peut être statique ; elle constitue un souffle intemporel et universel qui finit toujours par s’incruster après avoir emporté ,bien souvent par rafales, ceux qui n’ont jamais cessé de se croire éternels.
L’Etat, certainement, n’est plus en Guinée ; mais il sera, irréversiblement, car demain il fera jour pour les despotes, faux opposants et autocrates qui ne pourront échapper d’être engloutis par les flots de la marée montante qu’ils n’ont cessé de narguer ad nauseam.
Pour nous autres, conscients et patriotes de la République, le soleil se lèvera et ce sourire, mon sourire, le vôtre, cette clé du sol, du cœur, du corps, pour un accord parfait éclaircira ainsi les ténèbres.
Alors sourions devant cette difficulté, cette tyrannie, cette victoire au goût amer pour les guinéens de partout dans le monde et surtout les migrants guinéens de l’Allemagne, car le faire ce n’est pas de la bêtise ou l’ignorance, c’est plutôt une force du mental, une grandeur du coeur.
C’est la rançon de l’incurie et de la gabégie, et ce ne sera pas trop payer pour le retour de l’Etat ,pilier de la Nation. Il reste tout juste à continuer la résistance, quelle qu’en soit la forme.
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