Guinée:L’armée doit se ranger du côté du peuple. (Par Aissatou Cherif Balde).

Les signes envoyés par le régime militaire guinéen depuis quelques mois prouvent à quel point le pouvoir est acculé sur fond d’hérésie et de démesure. 

Le chef de la junte, Mamadi Doumbouya qui a déjà  réveillé les vieux démons, veut malgré son pouvoir exécrable se débat pour trouver de la légitimité au près des chancelleries occidentales, telles que l’Allemagne. 

Car il n’a pas fait son coup d’État pour changer la vie des Guinéens. Il l’a fait pour un être une caisse de résonance du système-d’asservissement-monde.

Il passe donc par tous les moyens pour être reçu par le gouvernement allemand et Alhassane Ouattara doit lui servir de gage pour avoir accès aux réseaux puissants qui dominent ce monde. 

Et c’est ce qui explique entre autres sa visite officielle cette semaine chez Alassane Ouattara. 

Sauf que les Kidnappings de Maître Traoré hier nuit à Conakry et d’autres avant lui, tous membres influents de la société civile guinéenne, des journalistes et opposants à son régime de terreur, par les forces spéciales démontrent les limites d’un pouvoir excessif et nuisent considérablement à leur image. 

À travers ces agissements digne d’un régime de terreur, aucun gouvernement allemand ne sera prêt à s’afficher avec un tel chef. 

Car la Guinée est loin d’être sur la liste des régimes autoritaires de ce monde, mais qui grâce à leur performance économique, grâce au bon fonctionnement de leur appareil d’état, demeurent tout de même des nations respectables. 

En Guinée, chacun jette son bonnet par-dessus le moulin

La Guinée est tout simplement gérée par des individus souffrant de la maladie du pouvoir ayant perdu toute orientation, toute connexion à la réalité. 

À l’évidence, les nouveaux tortionnaires de Conakry ont compris que leur méthode est meilleure que celle de leurs prédécesseurs. C’est pour cela qu’ils agissent de manière atypique en infligeant de petits coups bien dosés et répétés aux activistes de la société civile et aux opposants politiques. 

Car cette méthode fait plus de mal et détruit plus que la cruauté virulente et expéditrice.

Les liens de confiance entre elle et les principaux acteurs politiques et sociaux sont plus que jamais au point mort.

D’où l’impérieuse nécessité pour l’armée de se ranger du côté du peuple pour éviter le pire à cette nation aux rendez-vous manqués. 

L’armée doit se ranger du côté du peuple 

On ne peut plus faire la promotion des régimes militaires en Guinée. Ils ont fait couler beaucoup de sang guinéen. 

L’armée doit saisir cette opportunité pour se démarquer du machiavélisme entretenu par un groupe composé de caste de jouisseur, de profiteurs nuisibles d’occasions, de médiocres et d’imposteurs habitués des couloirs. 

Car ce groupe ne peut pas continuer à s’éterniser au pouvoir du moment où l’on n’est pas en situation de guerre. 

L’armée doit donc se ranger du côté du peuple tout en assumant son rôle de protectrice du pays.

Elle peut donc écrire l’histoire guinéenne mais à condition qu’elle accepte d’assurer sa neutralité pleinement face à la situation actuelle. 

C’est un régime militaire agonisant et désemparé 

Les Kidnappings forcés d’opposants politiques devenus désormais la règle, prouvent la Guinée, c’est un pays où l’ordre des choses est fortement perturbé. Un désordre, une image de la décadence que le pays vit, voulu pour désorienter et semer plus de chaos.

Nous faisons face à un régime agonisant et désemparé, accablé aussi par des scandales financiers, bradages de terres, litiges fonciers, un mépris total des politiques et du peuple, un néocolonialisme économique, un chômage endémique des jeunes, l’injustice, immigration mortelle à l’image de celui de son prédécesseur. 

La Guinée doit enfin s’affranchir des chaînes du mépris des acteurs étatiques du moment et de leur gestion qui ne convainc plus.

Il est grand temps car l’ancien légionnaire français Mamady Doumbouya et son premier ministre Amadou Oury Bah ont trahi l’espoir au changement du peuple. 

Alors il faut tenir bon tout en opposant un refus catégorique à la politique de division, de manipulation des ethnies guinéennes pour aboutir à l’éviction de ce pouvoir démesuré. 

Car le libérateur est devenu oppresseur. La boucle est bouclée, c’est la fin du récit. 

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