À l’entame, je suis déçue du bilan du chef de la junte militaire, teinté de division, de diversion, de démagogie, d’injustice et de corruption.
Et je me pose la question de savoir, quelle est l’utilité de prendre le pouvoir par les armes, sous prétexte de mettre fin à l’injustice, à la corruption, à l’impunité, à l’inégalité et revenir par après en faire les normes de sa gouvernance et diviser un tout dont-on fait la moitié?
Car cette division des Guinéens à l’intérieur, tout comme à l’extérieur du pays, engendre la colère qui a son tour engendre la haine au sein d’une nation dont Mamady Doumbouya est pour l’heure le premier responsable.
Et c’est par ailleurs, l’une des raisons qui me pousse à écrire, à dénoncer, car à mon avis l’union des contraintes, des différences demeurent le secret de toute nation réussie.
Cette politique de diviser pour régner, dans le contexte africain, surtout dans le contexte ouest africain lié à son passé colonial avec des frontières arbitraires qui lui ont été imposées par l’impérialisme, dans le seul but de piller les ressources du continent, aliéner, oppresser les africains ont eu des conséquences désastreuses sur les sociétés africaines et continuent de l’avoir encore aujourd’hui.
Par conséquent, le divisionnisme devrait être banni par tout homme politique africain ambitieux, patriote, progressiste qui veut faire de son pays une vitrine du développement économique en Afrique et ailleurs.
La junte se nourrit de la division des Guinéens
En tenant compte du contexte socio-économique et politique actuel du pays qui devient de plus en plus inquiétant.
Tout porte à croire que le chef de la junte militaire Mamady Doumbouya et son clan se nourrissent de la division des Guinéens.
C’est pourquoi, il s’est entouré de personnes nuisibles à la paix et à la stabilité du pays.
Or il oublie que ces parasitocrates tirent gratification de son échec et de l’échec de la Guinée.
Car ils sont avec lui pour se servir de l’État guinéen, se servir du peuple et profiter de sa lumière.
Ils font depuis 66 ans recours à la parasitocratie, kleptocratie ou parasitisme pour empêcher tout progrès économique et par conséquent l’union des Guinéens sur fond de justice, solidarité et égalité.
Ces termes sont le propre d’un gouvernement de voleurs, dont le mode de fonctionnement est fondé sur la corruption organisée, le blanchiment d’argent, le pouvoir personnel.
Mais pour ces gens autour de Mamady Doumbouya, être agent de l’État ou faire de la politique est synonyme, d’assistanat, de kleptocratie, de parasitocratie, de retournement de situation, bref de la politique du ventre.
Une politique qui consiste à affamer le peuple pour que, ceux qui sont rassasiés puissent admirer le sommet de leur bedaine.
Ils ne doivent régner qu’à la condition de diviser.
Ainsi la ruse et la force doivent être la source de tout pouvoir en Guinée.
Une énergie qui doit être utilisée pour rassembler et non pour opposer
Pourtant, l’énergie que vous avez investi depuis bientôt quatre ans pour effriter les partis politiques, la société civile guinéenne, les organisations syndicales.
Et pour diviser le peuple de Guinée, encourager la corruption et l’injustice, ordonner le rapatriement des Guinéens de l’Allemagne, soutenir la propagation de la bassesse politique à l’image de ces jeunes gens devenus aujourd’hui des boucliers, des caisses de résonance pour injurier ou s’attaquer aux adversaires politiques.
Elle devrait plutôt être utilisée pour construire la Guinée.
C’est-à-dire réconcilier les guinéens avec leur passé, poser les jalons d’un système économique émergent, performant et un système démocratique fiable et consolidé.
Ainsi vous auriez pu en bientôt 4 ans passés à la tête de l’État guinéen transformer votre énergie négative en énergie positive pour mettre fin à la désorganisation du système de santé, de l’éducation, à l’engorgement des hôpitaux, des écoles publiques, des perturbations importantes de la vie sociale, économique et politique.
Il fallait valoriser des cadres intégrés et faire de la compétence, la culture politique et citoyenne, le patriotisme, la rigueur, l’intransigeance votre seule arme.
Et ces valeurs allaient diminuer voire guérir les maux dont souffre la Guinée tels que la corruption, l’injustice, l’arbitraire, la division, l’ethnisme politique.
Donc vous n’auriez pas eu besoin de faire recours à des mouvements de soutien futiles, source de pillage des fonds publics, aux larbins politiques pour se faire accepter par le peuple.
L’attitude de Mamady Doumbouya est révélatrice de la faillite de l’État guinéen
À l’évidence, plus le temps passe, plus l’attitude de Mamady Doumbouya devient révélatrice de la faillite d’un État guinéen escroc qui évolue entre perfidie, machiavélisme, destruction de la société guinéenne pour le bonheur d’une seule personne, d’un clan usurpateur avec un pouvoir sans morale donc une sorte de ruine societale.
La forte présence du pouvoir à Kankan, depuis hier 05 juin 2025, la ville natale du chef de la junte Mamadi Doumbouya est l’un des exemples révélateurs de la faillite de l’État guinéen.
Et ceci démontre aussi votre manque de pédagogie politique, de priorités politiques, de volonté politique pour changer la gouvernance publique.
À l’image de ses prédécesseurs, Mamady Doumbouya repousse les erreurs
En effet depuis l’indépendance de notre pays, une indépendance plus ou moins mal gérée, l’élite guinéenne ne fait que repousser les erreurs et les sources morales de ses erreurs.
Elle refuse surtout de se poser les bonnes questions pour trouver les solutions appropriées.
Et pourtant la cataracte qui voile nos yeux serait mal opérée, si l’on se bornait à la diviser sans l’extraire; car le plus léger mouvement pourrait la replacer devant notre vue.
Alors tant que l’on ne se pose pas les bonnes questions pour trouver les solutions adéquates.
Tant que nous n’avons pas une élite intègre et consciente à la tête de l’État guinéen, ce pays ne connaîtra jamais l’émergence. Car un État est le résultat et surtout le reflet de ceux qui le gèrent.
Ainsi nous continuerons toujours à avoir tant de vagues et de fumée dans le ciel guinéen, qu’il serait impossible de distinguer le noir du blanc et l’espoir du désespoir. Car dans ce pays l’on ne sait pas ce que l’on veut, pour ensuite avoir le courage de le dire et ensuite avoir l’énergie de le faire.
D’ici là, j’écrirai !
D’ici là j’écrirai pour que les citoyens guinéens ne soient plus conditionnés à être des consommateurs politiquement apathiques.
J’écrirai pour que la démocratie guinéenne ne soit pas remplacée par une illusion de la démocratie, avec de nouvelles formes d’organisation de pouvoir et des méthodes psychologiques de manipulation de la conscience du peuple en faisant semblant de défendre l’intérêt d’un groupe ethnique, protégeant ainsi les puissants contre les risques de l’autonomisation démocratique tout en renforçant leur position.
Alors, peu importe ce que vous jugez, j’écrirai; peu importe les circonstances qui conditionnent ma vie dis-je, j’écrirai.
J’écrirai encore et encore, jusqu’à vider la dernière cartouche d’encre de mon cerveau.