Corruption et injustice: les seuls acquis de l’ancien légionnaire français Mamady Doumbouya.

Les scandales financiers qui se multiplient dans le pays, les parfums de corruption sur fond d’un système criminel qui pesent sur la Guinée comme un poids de l’éternel et comme pour acteur principal le chef de la junte militaire Mamady Doumbouya ne devraient pas nous surprendre, dès lors que le pouvoir actuel guinéen n’a d’autres acquis que la corruption et l’injustice.

Au fait l’injustice et la corruption ont toujours gangrèné l’État guinéen avec bien évidemment la complicité du peuple de Guinée qui ferme les yeux depuis 66 ans sur cette calomnie injustifiable des commis de l’État guinéen, ce peuple qui refuse d’agir ensemble contre ces minables de la nation guinéenne, faisant ainsi le choix de la stagnation qui est pire que la mort et corruption. 

C’est pour toutes ces raisons Habib Marouane Camara, Billo Bah, Habib Nimaga, Foniké Menge Sylla sont portés disparus. 

Et c’est pourquoi Sadiba Koulibaly, Célestin Bilivogui ont été assassinés. 

Sans oublier les arrestations injustifiées de M Aliou Bah, de Mme Ramatoulaye Kolon Diallo. 

La Guinée reste solidement tenue par les corrompus corrupteurs 

La Guinée n’a jamais connu un tel degré de corruption voulu et entretenu par un chef de la junte militaire autoritaire avec un pouvoir qui se dissémine entre de nombreux sous-dictateurs, comme Djiba Diakité, Amara Camara, Balla Samoura pour ne citer que ceux là, ces irresponsables dont la tyrannie et la corruption sont devenues aujourd’hui une norme. 

Ils sont parvenus en bientôt quatres ans  à spolier, vendre à vil prix les ressources minières et énergétiques de ce pays, détruire son environnement, sans aucune retombée positive pour le peuple de Guinée. 

Ils livrent le pays et le peuple à la gueule des loups venus de tous les horizons pour dévorer le peuple, lui enlever sa dignité, en s’appropriant de ses ressources. 

Et malheureusement parmi ces loups, les plus dangereux sont ceux qui proviennent de la Guinée, ces personnes dont l’esprit et le cœur sont rongées jusqu’à la moelle épinière par la colère, l’envie, la culpabilité, l’ego, l’injustice, la corruption. 

Des personnes pour qui l’intérêt de la Guinée et les guinéens ne comptent pas, c’est pourquoi les richesses de ce pays ne peuvent pas être partagées de manière équitable, puisque le peuple de Guinée n’a mérité que pauvreté. 

Et pour des personnes pareilles cette pauvreté serait naturelle et pourtant elle demeure leur œuvre. 

En effet les habitants de la région de Boké subissent aujourd’hui à plein fouet les conséquences de cette politique de spoliation des ressources minières de leur localité, comme des pauvres esclaves, livrés à eux même sans aucune protection de leurs droits fondamentaux, leurs droits à la dignité et à une vie décente. 

Les hommes et femmes politiques détournent les yeux 

Mais le plus gros problème de ce pays est que la plupart des hommes politiques détournent les yeux sur cette évolution tragique, puisque préoccupés à intégrer la nouvelle caste des jouisseurs pour aussi avoir l’argent du beurre, puisqu’ils n’ont ni le courage, ni la vision de reconnaître que le peuple de Guinée a faim d’actes, mais pas de paroles. 

Et c’est pourquoi d’ailleurs, la plupart des opposants nous prouvent à travers le soutien qu’ils accordent aujourd’hui à la junte militaire que leur engagement politique n’était que de surface. 

Ils sont tous atteints par le syndrome du larbin qui n’est rien d’autre que le reflet d’un comportement pathologique qui consiste à prendre la défense des classes les plus valorisées au détriment de celles dont il est issu. 

Mieux, leur compréhension de la politique ressemble à un jeu de théâtre qui se joue dans des bas-fonds marécageux où ne se bousculent que des crocodiles affamés prêt à tout pour pervertir le vrai sens de la démocratie, „ce pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple” devenu plutôt un “pouvoir d’un despote pour un despote et par un despote”. 

Une jeunesse qui refuse d’être cette génération de guinéens porteurs d’espoir 

La jeunesse guinéenne quant à elle refuse de faire preuve de grandeur, pour être cette grande génération de guinéens porteurs d’espoir, puisqu’elle a décidé d’être des larbins politiques d’une part. Mais d’autre part de soutenir l’enracinement d’une république bannière, néopatrimoniale dirigée par des intérêts égotiques et égoïstes d’une petite oligarchie autoritaire, dont la corruption dénature l’essence de ce pays. 

Et elle a surtout décidé de fermer les yeux sur le fait que le népotisme, le clientélisme, le favoritisme, la médiocrité, la corruption, l’ethno-stratégie, l’injustice ont fini par infester toutes les institutions étatiques du pays, car il y’a une quantité de gens qualifiés qui ne sont pas là où ils devraient être, parce qu’ils refusent de lécher les bottes de qui que ce soit, ou encore parce qu’ils ne savent pas lécher les bottes. 

Alors qui pour sauver le peuple de Guinée contre cette injustice et corruption du nouveau dictateur guinéen ? 

Une chose est certaine, il est difficile de trouver une solution lorsque l’esprit et le cœur de la plupart des acteurs étatiques et politiques sont rongés par la corruption et l’injustice jusqu’à la moelle épinière. 

Et pour l’heure, seule la révolte de l’esprit et du cœur du peuple pourra ouvrir la voie de la guérison, au prix d’un effort soutenu par le peuple, pour mettre hors d’état de nuir toute cette élite subalterne d’une nouvelle tyrannie en Guinée. 

Mais aussi et surtout étouffer dans l’œuf toute cette élite subalterne d’une structure économique internationale mafieuse à connotation nécoloniale qui ressemble à des limousines passe-partout ayant une angoisse devant le vide qui provoque cette ambition, ce pouvoir démesuré, cet acharnement à posséder, par tous les moyens. 

Aissatou Chérif Baldé

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