Thomas Sankara, ancien président du Burkina-Faso, anti-impérialiste et icône du panafricanisme assassiné en 1987 par l’ancien pion de la françafrique Blaise Compaoré était poulo.
Il était le fils d’une mère Mossi, et d’un père Peul, qui fut un ancien combattant de la Seconde guerre mondiale.
Il a su en quatre ans passer au pouvoir ériger la solidarité entre les peuples africains et burkinabés comme un étendard.
Et il a fait don de sa vie pour un idéal, pour le bien être de son peuple.
Pour une grande partie de la jeunesse africaine, à l’image du président Ibrahima Traoré, Sankara symbolise aujourd’hui la résistance à l’impérialisme et l’espoir d’un avenir meilleur.
La révolution qu’il mena durant quatre ans, entre le 4 août 1983 et le 15 octobre 1987, a démontré que l’on peut diriger les pays africains autrement.
Il refusait qu’on continue de faire de l’Afrique le réservoir des matières premières pour les puissances impérialistes et expansionnistes. Et il a surtout voulu qu’on commence d’abord par panser les plaies du passé encore trop béantes liées aux conséquences du colonialisme, de l’esclavagisme et du néocolonialisme qui freinent aujourd’hui encore le développement socio-économique du continent africain.
Thomas Sankara n’a jamais voulu supporter au nom de la démocratie libérale une croissance sans développement qui ne favorise que l’économie bourgeoise occidentale, l’oligarchie occidentale et africaine.
Il dénonçait sans cesse la corruption des élites africaines, il pourfendait le néocolonialisme et s’opposait à la dette. C’était aussi un militant écologiste et féministe avant l’heure.
Donc Thomas Sankara était un homme hors-pair, une légende africaine, poulo burkinabè qui continue d’inspirer des jeunes africains progressistes tels que l’activiste guinéen Djan Diallo qui ont compris que la lutte doit être orientée contre les systèmes facho-claniques sources de haine, de violence et de division à l’image de celui guinéen pour faire taire à jamais les sirènes de la haine et de la stigmatisation des Fulbhês partout en Afrique.
Car pour Thomas Sankara de nos différences doivent naître notre force et c’est cela d’ailleurs les fondements du panafricanisme.
Alors s’il est vrai que c’est sa semence qui a germé pour envoyer Ibrahima Traoré au pouvoir au Burkina Faso.
Il va rectifier le tir et mettre fin à la stigmatisation des Fulbhês du Burkina-Faso.
Ainsi, Ibrahima Traoré sera comme Thomas Sankara et au Panthéon des grands hommes.
À défaut, il sortira par la petite porte de l’histoire comme l’ancien pion de la françafrique Blaise Compaoré ou comme l’actuel pion de la françafrique Mamadi Doumbouya.
Aissatou Cherif Balde
Guinée: quand les soutiens de Doumbouya se réjouissent de l’enfer des peuls au Burkina Faso.