C’est un verdict inattendu qui vient de tomber dans le dossier de Aliou Bah accusé d’avoir offensé le chef de la junte militaire Mamady Doumbouya .
Ce verdict qui vient tout juste de tomber condamne le leader Aliou Bah, ce mardi 07 janvier 2025, à deux ans d’emprisonnement ferme.
Il a été reconnu coupable d’offense du putschiste françafricain Mamadi Doumbouya, par le Tribunal de Première Instance de Kaloum.
Après le verdict, il a été conduit à la maison centrale où il va purger sa peine.
Rappel important :
Aliou Bah est condamné pour dit-on offense au chef de la junte.
Pourtant cette infraction n’est nullement mentionnée dans le code penal guinéen.
On doit comprendre également qu’il n’y a pas infractions sans loi. Ce qui fait reference au principe fondamentale « Nullum crimen ,nulla poena sine lege »,en Latin qui se traduit comme suit: « il n’y a pas de crime,pas de peine sans loi ».
Explications:
Ce principe juridique repose sur l’idée selon laquelle ‘une action ne peut être considérée comme une infraction que si elle est explicitement définie comme telle par la loi.
Il s’agit d’un principe fondamentale en droit pénal et de l’Etat de droit qui assure que le Citoyens ne peuvent pas être punis pour des actes qui n’étaient pas interdits au moment où ils ont été commis.
En d’autre termes,une infraction ne peut être reprimée que si la loi éxistait déjà pour la qualifier comme telle.
Cela repose sur deux éléments importants:
Nous avons d’une part le principe de légalité qui exige une norme préalable pour qu’un acte soit qualifié infraction.
Et d’autre part, on a la prévention de l’arbitraire qui consiste à protèger les citoyens contre les poursuites arbitraires injustifiées garantissant que les autorités ne peuvent pas inventer des nouvelles infractions à posteriori.
Ceci dit, si un acte n’est pas specifiquement prohibé par la loi, il ne peut pas être considéré comme une infraction même s’il est perçu comme immoral ou nuisible pour la société.
En s’y référant, on voit bien que la Justice aux ordres du pouvoir militaire guinéen est juste injuste et impartiale.
Les juges en Guinée ne sont pas pas souverains. Ils subissent une pression du pouvoir militaire, répressif et devenu irrespirable pour les Guinéens.
Dans le cas de Aliou Bah, on voit que le magistrat est inféodé au clan des usurpateurs du 05 septembre 2021. Il s’est surtout laissé influencer par ses opinions ou ses préjugés.
Car nous vivons désormais dans un pays où le profilage ethnique sur fond de préjugés à l’encontre des peuls de Guinée est devenu la norme.