Dans un communiqué de presse publié aujourd’hui 04 janvier sur la toile, Cellou Dalein Diallo président de l’une des plus grandes formations politiques du pays mobilise depuis son exil forcé ses militants.
« J’invite les militants et sympathisants de l’UFDG et de l’ANAD ainsi que tous les Guinéens épris de justice et de liberté à répondre, avec la plus grande combativité, au mot d’ordre de manifestation pacifique lancé par les FVG à partir du lundi 6 janvier 2025 dans le Grand Conakry.
Je compte sur la détermination de tous pour conférer à cette manifestation, organisée pour exiger le départ de la junte, le succès qu’elle mérite. » a-t-il laissé entendre.
Le droit de manifester a un caractère d’inviolabilite et universaliste
Il faut rappeler que le droit de manifester est violé depuis trois ans par le régime militaire françafricain en Guinée.
Or le droit de manifester ne doit pas être soumis à une autorisation préalable, mais doit en effet faire forcément l’objet d’une déclaration préalable.
Et selon le droit international, il a un caractère d’inviolabilité et universaliste.
Et devoir demander une autorisation pour manifester ses opinions a un effet dissuasif trop fort.
Et par conséquent nul de doit faire l’objet d’une poursuite judiciaire à plus forte raison mourir dans l’exercice de ce droit.
Nous avons aussi vu que partout où le régime militaire décide de protéger les manifestations, il n’y a pas eu de débordements ou encore de tueries.
Tel est d’ailleurs le cas, lorsque les militants du régime actuel manifestent en Guinée.
Alors le gouvernement de transition prouve par là que l’usage de force, n’est ni nécessaire, ni légal.
Par ailleurs, ce sont les comportements excessifs, provocateurs, loubardisé des forces de l’ordre à l’encontre des manifestants tout en excellant dans la stigmatisation d’une grande partie de la population guinéenne qui est à la base du débordement des manifestations.
Car elles sont celles qui détiennent les armes, qui en font usage pour tuer et blesser les manifestants non armés.
On sait pourtant que l’usage de force pendant les manifestations ne doit être nécessaire qu’en dernier recours et ne doit en aucun cas conduire à des tueries comme c’est fût le cas pendant les manifestations de ces trois dernières années.
Il doit surtout se limiter au maximum aux personnes qui commettent les violences.
S’il n’est pas possible de les cibler, et que des personnes pacifiques risquent d’être touchées par accident, la police et la gendarmerie doivent éviter de faire usage de certaines armes.
Mais le régime militaire guinéen, n’en a jamais tenu compte.
Espérons qu’il va à partir du 06 janvier 2025 en tenir compte du moment où le chef de la junte militaire Mamady Doumbouya, champion en parjure a annoncé dans son discours de fin d’année que les activités politiques allaient reprendre cette année.
Comme le disait l’ancien président sud-africain Nelson Mandela «Priver les gens de leurs droits fondamentaux revient à contester leur humanité même.»
Aïssatou Chérif Baldé