Manifestation anti-transition  en France et Conférence de presse des Forces vives au Canada 

Les forces vives de Guinée se sont mobilisées ce samedi 28 décembre à Paris pour marquer leur désaccord avec la volonté manifeste de la junte militaire guinéenne, soutenue par le gouvernement français de se maintenir au pouvoir après trois ans de transition politique trompe l’œil. 

Ils étaient nombreux à répondre à l’appel lancé à manifester par les Forces vives de Guinée regroupant les partis politiques, les organisations de la société civile guinéenne cet après midi à Paris. 

Il faut noter que la junte militaire guinéenne pilotée par Mamadi Doumbouya accusé par le président Tiani du Niger d’abriter des forces spéciales françaises veut éternellement imposer aux Guinéens un régime militaire françafricain. 

Or dépourvu de toute légitimité, la répression du régime militaire  contre le peuple, les journalistes, les opposants n’a plus de limites.

Les scandales financiers se multiplient, la corruption organisée au plus haut sommet de l’Etat sont désormais les normes qui régissent le mode de fonctionnement de l’Etat guinéen. 

On tue pour tuer, on banalise les tragédies humaines dont elle est coupable à l’image de celle de N’Zérékoré, de Kaloum. 

Et on  recyclé, nomme les bourreaux d’hier et les transhumants politiques, les profiteurs nuisibles d’occasions souffrant de déficience morale et mentale tels que Makanera Kaké, les girouettes politiques va- t’en-guerres tels que Ousmane Gaoual Diallo pour distraire l’opinion publique et enfoncer davantage le pays. 

Les Forces se mobilisent pour demander la fin de la transition 

Néanmoins les forces de contestations s’organisent et la mobilisation de Paris ce samedi 28 décembre 2024 le prouve. 

Demain dimanche 29 décembre se tiendra une conférence de presse des forces vives de Guinée au Canada piloté par le coordinateur Djan Diallo pour expliquer la position des Forces vives guinéennes face à la volonté de confiscation du pouvoir par Mamady Doumbouya. 

En Allemagne, une autre manifestation est prévue pour demander aussi la fin de la transition. 

Et en Guinée, le mot d’ordre de manifester à partir du 06 janvier 2025 a été lancé cette semaine par les forces vives de Guinée. 

Le président Cellou Dalein Diallo (UFDG) a demandé ce samedi 21 décembre via visio-conférence lors de la rencontre hebdomadaire du parti au siège, de répondre massivement à l’appel à manifester lancé par les Forces vives. 

« Il faut que vous soyez prêts, il ne s’agit pas d’exercer la violence, il ne s’agit pas de casser les véhicules, il ne s’agit pas d’agresser les usagers et les riverains de la route. Il s’agit de montrer qu’on n’est pas contents» a-t-il laissé entendre. 

La milice de la junte va-t-elle respecter le droit des manifestants ? 

Car force est de constater que la junte militaire guinéenne a bien les moyens, la possibilité d’encadrer  de protéger les manifestations, et faire des débordements ou encore de tueries insensées. 

Elle l’a prouvé lors des manifestations de soutien qu’elle organise à Conakry. 

La milice de Bachir Diallo prouve par là que l’usage de force pendant une manifestation, n’est ni nécessaire, ni légal. 

Les agissements excessifs vis-à-vis des habitants de l’axe sont donc bien voulus et entretenus par des forces de l’ordre qui  provoquent cet état de fait afin de semer le chaos et de surtout exceller dans la stigmatisation d’une grande partie de la population guinéenne.

Car leurs agissements vis-à -vis des autres populations qui manifestent ailleurs en Guinée prouvent qu’ils savent que l’usage de force pendant les manifestations ne doit être nécessaire qu’en dernier recours et ne doit en aucun cas conduire à des tueries. 

Il doit surtout se limiter au maximum aux personnes qui commettent des violences.

S’il n’est pas possible de les cibler, et que des personnes pacifiques risquent d’être touchées par un accident, la police et la gendarmerie doivent faire usage de certaines armes.

Mais lorsqu’il s’agit de la commune urbaine de Ratoma, réputée fief de l’opposition, L’état guinéen, notamment la junte militaire n’en a jamais tenu compte. 

Et elle ne le fera sans doute jamais, lorsqu’il s’agit de l’axe. 

Aïssatou Chérif Baldé

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