Transition en Guinée: trois ans de recul démocratique et de mensonge d’Etat. 

Malgré la propagande officielle de la junte militaire en Guinée, son bilan de trois ans passés à la tête du pays reste insignifiant et par conséquent indéfendable. 

L’avenir dans ce pays n’en est plus que flou et cela malgré la chape de plomb d’une machine de propagande et d’une démagogie toute boueuse mise en place depuis le début d’une transition politique trompe l’œil. 

Mamady Doumbouya, le pion du néocolonialisme français et maître d’un nouveau pouvoir fictionnel, ethniciste, clanique, vorace et médiocre n’a pas compris qu’il doit finalement rendre le pouvoir au civil. 

Usurpateur, ethno-stratège, françafricain, le peuple de Guinée dans sa grande majorité désavoue son pouvoir devenu irrespirable. 

Avec son bilan lugubre et macabre et prêt à carboniser tout sur son passage, il ne peut plus espérer avoir l’onction populaire. 

Et ces trois ans passés à la tête de l’État guinéen restent déterminés par l’arbitraire, l’autoritarisme, la privatisation du pouvoir, l’injustice et par-dessus la corruption.  

Ainsi il travaille mordicus pour enraciner les structures néo-patrimoniales en mettant à nu de diverses facettes des obstacles rencontrés sur le chemin de la démocratisation et du développement politique en général en Guinée. 

Les scandales financiers, la démystification de la fonction publique avec des nominations d’anciens bourreaux, de monstres de réseaux sociaux sont devenus les normes publiques en vigueur. 

Nous savons aujourd’hui qu’on a plus de 700 milliards de FG soit l’équivalent de 82 millions d’euros détournés à la douane. Et aussi 99 millions de dollars dans le cadre du projet Simandou et 8 tonnes d’or de la Banque centrale qu’on a fait disparaître sans traces. 

Des fonds qui pourraient changer la  vie des Guinéens mais qui finissent dans les poches d’une minorité facho et ethniciste . 

La transition en Guinée n’a plus sa raison d’être

Mamady Doumbouya ne peut plus gouverner la Guinée, parce que les ordures tuent les guinéens, les mines guinéennes sont prises en otage par un réseau mafieux en manque de patriotisme lié à la grande impudence qui émerge seulement lorsque les responsables n’ont pas besoin de faire amende honorable. 

Nous ne voulons plus de Mamady Doumbouya, car il met en valeur des cadres indignes de la République, sans honneur et valeur morale; parce que l’eau du robinet est empoisonnée; parce que l’État guinéen n’arrive pas à absorber les crédits empruntés puisque les cadres de la fonction publique manquent de compétence. 

On ne peut pas continuer à supporter un tel pouvoir parce que la Guinée est devenue la plaque tournante du blanchiment d’argent; parce que malgré les milliards investi dans le secteur des travaux publics, la Guinée manque d’infrastructures routières; et parce qu’il est prêt à remplir les prisons guinéennes avec tous qui ne veulent plus un prolongement ou glissement de la transition. 

Et surtout parce qu’avec lui le guinéen n’a pas droit au développement, les jeunes n’ont pas droit au travail, ils doivent continuer à rester au chômage, sans aucune perspective d’avenir ou prendre le chemin de l’immigration mortelle. 

Nous ne voulons plus de Mamady Doumbouya et sa caste de jouisseurs, parce qu’avec eux la corruption, le népotisme, le clientélisme, la cooptation,  l’ethno-stratégie continueront à s’enraciner en Guinée.

Nous pensons qu’il il faut vraiment être sans conscience pour encourager un tel système mafieux à la solde d’un clan égoïste, égotique, un clan de mafieux, d’imposteurs, d’usurpateurs, de voleurs, de traîtres à la nation à se pérenniser au pouvoir.

Certes, à l’allure où vont les choses, il va se cramponner au pouvoir mais ça ne sera pas sans résistance.

Car Mamady Doumbouya veut nous imposer une démocratie de l’imposture, celle qui défigure le sens des mots et qui installe les maux de toute nature : injustice constitutionnelle, déni de justice constitutionnelle, contentieux sans juge impartial et indépendant, accaparement des biens publics, népotisme, détournement de pouvoir et de fonction, transhumance politique, compromissions, promesses électoralistes mensongères. 

Aissatou Cherif Balde 

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