Après la fin de la coalition tripartite gouvernementale sur fond de divergences budgétaires, suivi du limogeage du ministre des Finances Christian Lindner par le chancelier Olaf Scholz, et du départ du gouvernement des ministres des libéraux démocrates, un consensus a été trouvé ce mardi entre les socio-démocrates, les conservateurs et les écologistes pour la tenue en février 2025 d’élections anticipées.
Ce consensus obtenu dans le but d’organiser des élections anticipées a été trouvé en commun accord avec le président de la République, Walter Steinmeier.
Ce qui signifie que la date du fin mars proposée la semaine dernière par Olaf Scholz pour la tenue de nouvelles élections, après le vote de confiance prévu pour le 15 janvier 2025 n’a pas été accepté par les conservateurs de Friedrich Merz.
Car désormais faute de majorité au Bundestag pour le gouvernement actuel, le chancelier Olaf Scholz est tenu obligé selon la constitution allemande d’organiser des élections anticipées.
La date du mois mars pour organiser des élections anticipées ne passe pas chez les allemands et les opposants.
On la trouve très lointaine et elle avait d’ailleurs fait bondir une grande partie de l’opposition politique notamment les conservateurs et l’extrême droite, mais aussi et surtout les représentants du monde des affaires.
Ils estiment que compte tenu des difficultés économiques et de la situation internationale, il est urgent d’aller directement vers des élections anticipées.
Déjà la directrice des élections fédérales, Ruth Brand, a estimé dans une réunion publique de la commission électorale du Parlement que la tenue des élections anticipées pour février 2025 est maîtrisable et réalisable en toute « sécurité juridique ».
Selon les sondages les conservateurs (CDU et CSU) dirigés par Friedrich Merz ancien rival de la chancellerie Angela Merkel est en ce moment le grand favori.
Ils arrivent dans les sondages avec 33% d’opinions favorables. Son chef Friedrich Merz, voit donc son rêve, accéder à la chancellerie, se rapprocher.
En deuxième position arrive l’extrême droite dirigé par Alice Weidel (AfD) avec 18% d’opinions favorables.
Et les socio-démocrates (SPD) de l’actuel chancelier occupent avec 16% des intentions de vote la 3ème place.
Les Verts n’ont quant à eux que 11% des intentions de vote et les libéraux seulement 4%.. L’extrême gauche réuni autour de Wagenknecht (Bündnis Sarah Wagenknecht) n’aura que 6% des intentions de vote.
Néanmoins le chancelier Olaf Scholz a, malgré la pression, encore une marge de manœuvre.
Car selon la constitution allemande prévue pour éviter l’instabilité du pays, c’est donc à lui seul de décider si et quand il veut poser cette question de confiance.
Il reste encore le maître du jeu et le maître des horloges.