En effet, les dirigeants de ce genre de Système tels que Mamady Doumbouya évitent de récompenser un bon, car en le promouvant, il estime que c’est juste une reconnaissance de ses talents et ne sera nullement enclin à la loyauté ou à la reconnaissance vis à vis du président.
Mais par contre lorsque Mamady Doumbouya récompense un mauvais, médiocre, sans qualité individuelle et professionnelle comme c’est le cas d’ailleurs avec beaucoup de ses nominations à l’image du retour du préfet de Kankan Kandja Mara suspendu à son poste.
Il crée une dette, qui lui garantit un ascendant sur le long terme. Et il place ses poulains au sein de la fonction publique, créant ainsi la dette, les transformant en champion de lèche botte.
De fil à aiguille, la contagion gagne et s’installe dans l’esprit et est devenue une règle.
De Sékou Touré à Mamady Doumbouya, nous avons eu que des adeptes du pouvoir des pires et qui font la promotion de l’incompétence à la tête de la Guinée.
Les partis politiques, la société civile guinéenne ne font malheureusement pas exception. Et dans les partis politiques, le chef ne nomme aussi que ses poulains.
On ferme les yeux sur ces dérives antidémocratiques, et même sur la gestion opaque financière des partis politiques.
Nous sommes dans une société où on fait ses choix, au profit des relations, des services rendus et surtout des services à rendre.
C’est un système qui tient alors par la dette, par le népotisme, le clientélisme. Le critère n’est pas d’être bon, excellent, patriote mais bien d’être loyal au système de kakistocratie.
Les kakistocraties nient les qualités individuelles au profit de dispositifs collectifs, de l’intérêt du clan mafieux.
Ce qui est important est que l’ensemble tienne et se perpétue, même si c’est au détriment de la performance globale et du développement du pays.
Voilà pourquoi cette autre transition politique soutenue par l’oligarchie occidentale est un échec, une illusion.
Nous avons en face un système en proie à la corruption, au blanchiment d’argent, au népotisme et surtout un pouvoir agonisant et agressif à la solde des pouvoirs obscurs et occultes.
Et c’est une énième dictature militaire qui ne sera ni progressiste, ni éclairée.
Car elle est par essence caractérisée par le néocolonialisme, par la promotion de l’incompétence et non par la modernisation et la redistribution des richesses, la mise en place des soins de santé idéaux, de l’éducation de pointe et un bon système de sécurité nationale.
Dans un pays où le taux de scolarisation est très faible, avec une population très jeune, qui souffre de manque de culture politique, citoyenne.
Et se trouve aujourd’hui pris au piège par l’esclavage mental et l’ethnicité, ce sera toujours très facile pour les kakistocraties, de s’accaparer de tous les leviers de commandes d’un pays pour brimer et escroquer la population et la mettre sous tutelle du néocolonialisme pour faciliter sa déshumanisation et le pillage systématique de ses ressources au profit de l’intérêt des structures internationales mafieuses dominantes.
Mamady Doumbouya est le parfait pion de ce système françafricain et c’est l’une des pires personnes au pouvoir que la Guinée n’ait jamais eu.
Car il est non seulement inculte, françafricain mais aussi et surtout divisionniste, ethniciste, corrompu et corrupteur, un despote fait et adepte de la kakistocratie.
Comment définit-on la kakistokratie ?
Il faut noter que le pouvoir des pires ou la kakistocratie se définit comme une forme de gouvernement dans laquelle les pires personnes sont au pouvoir.
C’est-à-dire que c’est l’oligarchie, les médiocres où seulement quelques privilégiés de l’État qui ont le droit de prendre les rênes du pays.
Ce genre de personnes ont des relents autoritaires extrêmes qui impliquent des éléments de totalitarisme.
Cependant, leur pouvoir reste le reflet de l’incompétence, de la médiocrité, le management des pires.
Et qui parle de kakistocratie, parle du pouvoir des pires, des médiocres des incompétents.
C’est un pouvoir où la promotion de l’incompétence est la règle.
Ce sont donc des dirigeants mauvais, népotistes, égoïstes, cyniques qui ont la chance d’évoluer dans une société qui valorise et récompense les gens en fonction de leur degré d’idiotie et leur manque d’intelligence.
Ils aiment s’entourer de piètres serviteurs, inconscients, irresponsables.
C’est-à-dire de personnes qui souffrent de l’ignorance cruelle qui n’ont reçue au cours de leur parcours, ni une formation adéquate ni encore moins une expérience professionnelle liée à l’exercice de hautes fonctions.
Ce sont des gens qui ne sont pas à leur place et ils ignorent tout. Et ils ne sont là, que pour s’enrichir sur le dos du peuple.
Dans ce contexte, l’autoritarisme, le culte de la personnalité affiché par Mamady Doumbouya sur fond de parjure, ne doit pas surprendre.
Mais on doit légitimement se poser la question sur comment ils ou elles ont pu gravir les échelons alors qu’il est évident qu’ils ne sont pas à la hauteur et ne l’ont peut être jamais été ?
L’autre question est de savoir comment ces gens arrivent t-ils à occuper la tête de l’État guinéen, à se faire recycler par le peuple, à infester la société civile, les organisations syndicales, les partis politiques alors que leurs décisions, leurs attitudes, leur gestion mettent potentiellement le pays en danger ?
Aissatou Cherif Balde