Focus de la rédaction/Une énième guinéenne victime de l’accord de rapatriement existant entre la Guinée et l’Allemagne.

Les graves conséquences de l’accord signé en 2018 entre la Guinée et l’Allemagne pour dit-on réglementer l’immigration clandestine entre les deux pays continuent de peser sur la vie de la communauté guinéenne de l’Allemagne

La signature de cet accord par l’ancien ministre des affaires étrangères Mamady Touré du  régime déchu d’Alpha Condé autorise aux autorités de l’office de l’immigration allemande de rapatrier les citoyens guinéens déboutés dans leur procédure de demande d’asile tous azimuts, de façon injuste et inhumaine. 

Le régime militaire guinéen au pouvoir depuis le 05 septembre 2021 ne veut pas dans cette problématique d’expulsion injustifiée des guinéens mettre fin à cet accord. Il suit aussi à travers son ministère de la sécurité et de la protection civile, son ministère des Affaires étrangères et des guinéens de l’étranger et l’ambassade de Guinée à Berlin  les pas du régime déchu d’Alpha Condé. 

Car on constate depuis le début de l’année 2023, l’intensification des déportations inhumaines vers Conakry. 

Et nous avons aujourd’hui beaucoup de jeunes guinéens détenus dans la maison d’arrêt de Büren pour fin de déportation.

Une énième victime de l’accord insensé

La nouvelle victime de cet accord de rapatriement qui met les guinéens dans une situation de panique, de peur et de traumatisme s’appelle Salimatou Diallo. 

Elle est donc la deuxième femme guinéenne victime des conséquences de cet accord depuis le début de l’année 2023.

Salimatou Diallo âgée de 27 ans vit depuis 4 ans dans la région de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. 

La jeune femme qui vient de terminer sa formation comme  aide soignante vit depuis quatres ans en Allemagne. Elle travaille depuis la fin de sa formation comme aide soignante dans une maison de repos à Rhin-Erft, une division administrative allemande, située dans le Land Rhénanie- du-Nord- Westphalie.

Sa procédure de demande d’asile a été bouclée en fin 2022 après le rejet de sa demande d’asile. 

Malgré son integration en Allemagne, elle est menacée de rapatriement grâce à l’accord de  rapatriement existant et l’engagement des nouvelles autorités de Conakry de faire respecter cet accord en violant donc le droit des citoyens guinéens au-delà des frontières guinéennes. 

Salimatou Diallo ne peut pas dans cette situation de traumatisme compter sur les autorités guinéennes qui ne font allégeance qu’aux chancelleries occidentales et ne défend que l’intérêt de ceux-ci. 

Ses collègues, tout comme le directeur de la maison de repos où elle travaille M Peter Gauchel, indignés, soutiennent la jeune fille de 27 ans. Car ils ne comprennent pas cette décision de l’Office de l’immigration. Et ils ont organisé la semaine dernière, une manifestation en guise de soutien à la jeune dame Salimatou Diallo, une pétition pour stopper le rapatriement de la jeune fille a été aussi initiée. 

Malgré tout, ils sont inquiets pour la jeune femme, car ils ont peur qu’elle ne soit enfin déportée vers Conakry. 

Le chef administratif du district de Bergheim a promis de se saisir du dossier de Salimatou Diallo et voir s’il existe une possibilité de stopper sa déportation. 

Le directeur de la maison de repos où travaille la guinéenne Salimatou Diallo a promis de maintenir la pression sur les autorités jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause. 

Les médias allemands en parlent aussi 

Les médias de la région de la Rhénanie-du- Nord-Westphalie tels que la chaîne de télévision publique WDR tentent de dénoncer cette situation injuste de la jeune fille. 

Luisa Meyer, journaliste du WDR à Cologne a contacté Mme Baldé Aissatou Cherif,  présidente de l’ONG hambourgeoise Guinée-Solidaire-Organisation e. V.  au compte de la rédaction de l’émission télévisée MONITOR parce qu’ils envisagent de faire un publireportage sur la problématique de la déportation des jeunes guinéens de l’Allemagne. Une interview a déjà été réalisée avec Mme Baldé. 

À Conakry, ni actions, ni réactions 

Pendant ce temps, en Guinée c’est ni réactions, ni actions. 

L’État guinéen se livre à ce genre de pratiques depuis 2005 en Allemagne. Il signe sous pression des autorités allemandes, ces accords insensés dans l’espoir d’obtenir des fonds de l’État allemand destinés à remplir leurs caisses noires. 

Et L’État guinéen ne se limite toujours pas à encaisser l’argent pour la signature d’un tel accord.

Mais il envoie aussi souvent une délégation en Allemagne pour identifier les guinéens dans les locaux de l’immigration allemande pour fin de déportation. La dernière délégation de l’État guinéen a quitté l’Allemagne en mars 2021. 

Cette délégation composée de Mohamed Lamine Keita du ministère de la sécurité et de la protection civile et Mohamed Lamine M’mah Camara du ministère des affaires étrangères avaient même reçu un prix de la mairie de la ville d’Essen pour dit-on récompenser leur travail remarquable. 

Car elle a pu en six mois faciliter la déportation de plusieurs guinéens parfois même très malades. 

Selon le résultat de notre enquête, elle avait même délivré des titres de voyages de façon arbitraire, aléatoire et en violation grave des clauses de l’accord existant. 

Toujours selon notre enquête, cette délégation guinéenne pour le service rendu à l’État allemand, percevait une indemnité journalière de 100 euros par personne et pendant 6 mois. Le coût de leur hébergement et restauration s’élevait à 9.662 84 Euro.

Le coût de leurs frais de voyage était estimé à 5.853,48 €. 

Ce qui démontre ici que le malheur des jeunes guinéens qui ont fui la Guinée par manque de perspective et d’avenir prometteur fait le bonheur de l l’élite guinéenne qui n’éprouve que haine et mépris pour la diaspora guinéenne de l’Allemagne. 

La fin de la Psychose n’est pas en vue 

La fin de la psychose, du traumatisme et du désespoir causé par l’irresponsabilité des deux gouvernements signataires de cet accord pour la diaspora guinéenne de l’Allemagne n’est toujours pas envisageable. 

Car l’office de l’immigration allemande de la région de la Rhénanie- du-Nord-Westphalie continue de déporter les jeunes guinéens. 

Le gouvernement allemand, malgré l’amélioration des lois sur l’immigration, continue à travers sa politique actuelle à considérer la problématique de l’immigration des africains comme un drame ou une gêne.  Il refuse donc de faire preuve de solidarité, d’humanisme et de responsabilité face à ces jeunes gens qui fuient la misère, la dictature, le manque de perspective et d’avenir prometteur. 

Quant à l’État guinéen, soumis aux diktats des États occidentaux comme l’Allemagne, incapable de confectionner des passeports pour sa diaspora et qui ne vit que des crises politiques permanentes, donc incapable d’exercer ses fonctions régaliennes en protégeant l’intérêt de ses citoyens, il prouve par là qu’un pet de lapin vaut plus que la vie d’un guinéen. 

La seule chose qui compte pour les nouvelles autorités guinéennes aussi: c’est l’intérêt du clan au pouvoir et la protection des intérêts des chancelleries occidentales. 

3 commentaires

  1. Rien d’autres qu’une haine raciale et un mépris farouches déclencher par Alpha Condé épauler par le cartel des malinkés en vers les peulhs est de mise. Si vous avez constaté que la Guinée n’avancera jamais tant que ces criminels racistes sont à la commande du pays. Tout ce que mody sory Barry du CIFD , raconté sur notre pays est juste.

  2. Nous sommes très mal parti. La même équipe qui dirige la Guinée ???????? depuis 1958 jusqu’à présent

  3. Le racisme que nous subissons est très grave et aussi nous devons avoir des bons responsables qui peuvent nous aider pour cette situation.

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