Guinée: si jamais Mamady Doumbouya, avait compris que l’on ne peut pas diviser un tout dont on fait la moitié, les haineux n’allaient pas être autour de lui.

Le bilan actuel du régime militaire guinéen teinté de division, de diversion, de démagogie, de surdité politique et sociale, de corruption interroge et inquiète

Car malgré l’accentuation de la crise politique, on continue encore de tuer les enfants d’une seule communauté. 

Et Mamady Doumbouya et son clan ne veulent pas recoller les morceaux de verre cassés par ses prédécesseurs. 

Pour la junte militaire guinéenne,  atteindre le sommet de l’Etat est synonyme d’être un bon propagandiste, manipulateur, démagogue, propagateur de la haine et de la division. 

Et l’on doit être capable de séduire par sa négativité. C’est- à-dire faire preuve d’une déficience intellectuelle et morale et surtout être inférieure au président Mamady Doumbouya dans la vertu mais pire dans le vice. 

Collaborateur de M Alpha Condé, au pouvoir depuis plus d’une année, l’ancien légionnaire français n’a surtout pas compris que l’on ne peut pas diviser un tout dont on fait la moitié.. 

Car une telle division engendre la colère qui a son tour engendre la haine au sein d’une nation dont-il est pourtant le premier responsable et dont il a l’obligation de protéger et emmener de l’avant. 

Dans le contexte actuel, il est d’une impérieuse nécessité de faire usage de l’écoute et de la compréhension bienveillante pour panser les plaies déjà trop nombreuses et béantes dans ce pays qui est la Guinée. 

Et l’union des contraintes, des différences demeurent le secret de toute nation réussie. Et l’écoute, la tolérance et l’empathie sont la loi maîtresse d’une nation qui se veut unie et solidaire. 

En effet, la politique de diviser pour régner, dans le contexte africain, compte tenu de son passé colonial avec des frontières arbitraires, dans le seul but de diviser pour régner; devrait être bannie par tout homme politique africain ambitieux, progressiste, visionnaire qui veut faire de son pays une vitrine du développement économique en Afrique et ailleurs. 

Mais le président Mamady Doumbouya peine à le comprendre. 

Et c’est pourquoi il est entouré de personnes qui prêchent la  haine et la division. 

Pour l’homme du 05 septembre 2021, la ruse, la force, la haine doivent être la source de son pouvoir. Il ne doit régner qu’à condition de diviser. D’où l’existence de personnes nuisibles autour de lui. 

Pourtant l’énergie que lui et son entourage fournissent aujourd’hui pour effriter les partis politiques, la société civile guinéenne, les organisations syndicales, pour diviser le peuple de Guinée, stigmatiser une partie de la population guinéenne, encourager la corruption et l’injustice; soutenir la propagation de la bassesse politique à travers une jeunesse en perdition devenue des caisses de résonance pour injurier ou s’attaquer aux adversaires politiques, peut être utilisée autrement. 

Vous pouvez transformer cette énergie négative en une énergie positive pour construire la Guinée, réconcilier les guinéens avec leur passé, poser les jalons d’un système économique émergent, performant et un système démocratique fiable et consolidé.

Ainsi, vos actes positifs vont mettre fin à la désorganisation du système de santé, de l’éducation, à l’engorgement des hôpitaux, des écoles publiques, des perturbations importantes de la vie sociale, économique et politique.

Vous allez faire de la valorisation des cadres intègres, de la compétence, de la culture politique et citoyenne, le patriotisme, la rigueur, votre seule arme. 

Et ces valeurs vont guérir tous les maux dont souffre la Guinée tels que: La corruption, l’injustice, l’arbitraire, la division, l’ethnocentrisme politique. 

Mieux, la grande majorité des guinéens vont adhérer à votre programme politique. Car dans l’unité on peut faire déplacer même les montagnes. 

Pourtant, plus le temps passe M. Mamady Doumbouya, plus votre attitude devient révélatrice de la faillite d’un État guinéen escroc qui évolue entre perfidie, machiavélisme, destruction de la société guinéenne pour le bonheur d’une seule personne, d’un clan usurpateur avec un pouvoir sans morale, sans légitimité, une sorte de ruine sociétale. 

Dans ce cas de figure, ne soyez pas étonné que vos échecs soient plus nombreux que vos succès, du moment que la plupart des gens qui vous entourent souffrent d’une déficience intellectuelle et morale. 

Et ces gens sont là depuis l’indépendance.  Une indépendance plus ou moins mal gérée, puisqu’ils ne font que repousser les erreurs et les sources morales de leurs erreurs. 

On refuse de se poser les bonnes questions pour trouver les solutions appropriées. 

Or la cataracte qui voile nos yeux serait mal opérée, si l’on se bornait à la diviser sans l’extraire; car le plus léger mouvement pourrait la replacer devant notre vue.

Alors tant que l’on ne se pose pas les bonnes questions pour trouver les solutions adéquates; tant que nous n’avons pas une élite intègre et consciente à la tête de l’État guinéen, ce pays ne connaîtra jamais l’émergence.

Car un État est le résultat et surtout le reflet de ceux qui le gèrent. 

Nous continuerons à avoir tant de vagues et de fumée dans le ciel guinéen, qu’il serait impossible de distinguer le noir du blanc et l’espoir du désespoir.

Car dans ce pays l’on ne sait pas ce que l’on veut, pour ensuite avoir le courage de le dire et  ensuite avoir l’énergie de le faire.

Aïssatou Chérif Baldé 

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