Guinée : Alpha Condé le président au tempérament autocratique, la déception programmée tout court.

Tel un monarque, le nouveau despote guinéen décidant de briguer un 3ème mandat, veut  ainsi s’éterniser au pouvoir à l’instar de ses amis dictateurs Paul Biya, Alassane Ouattara, Idriss Deby ou Denis Sassoun Guessou. Fidèle à son tempérament autocratique doublé de vendeur d’illusion, Alpha Condé est une déception pour tous ceux qui avaient cru en son combat d’opposant contre les précédents régimes du pays.

Mais à le voir de près depuis son avènement au pouvoir en 2010, suite à un scrutin présidentiel controversé et inédit, il ne pouvait pas faire autre chose que de décevoir, compte tenu de son rôle capital dans l’installation des multinationales mafieuses, étrangères en Guinée, du capitalisme sauvage, et surtout compte tenu de son parcours personnel d’un faux opposant ‘’historique’’, déstabilisateur de la Guinée depuis l’indépendance.   De nos jours, il offre  l’image d’un monarque dépourvu de tout humanisme et de tout attachement aux valeurs sociétales.

Alors quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse, il demeure une déception programmée, un chef aux pouvoirs obscurs du genre « sociétés minières mafieuses, loges maçonniques déviantes, services secrets incontrôlés qui protègent une subversion de l’État avec une élite criminelle »

Il ne peut pas donc être à l’écoute du peuple de Guinée en mettant l’intérêt de celui-ci au-dessus de ses ambitions personnelles et celles de son clan criminel formé de bandits à col blanc. 

Car Alpha Condé n’est pas comme feu Président Lansana Conté qui n’hésitait pas à s’effacer lorsqu’il sentait que les Guinéens ne le suivaient plus. 

Mieux, Mr Alpha Condé ne peut pas renoncer à son pouvoir en tant que président mal élu. Pour cause, sous son règne on enregistre la montée en puissance de groupements mafieux qui pillent sans scrupule les richesses du pays en plaçant leurs tentacules dans les secteurs économiques, financiers, médiatiques, etc…Tout cela en complicité avec des  réseaux criminels à l’International. A l’évidence, voilà le trait majeur de la gouvernance actuelle qui affaiblit le pouvoir d’État et entrave l’enracinement du système démocratique en Guinée. 

Son choix de tripatouiller la Constitution ne doit surprendre personne. Car, ayant fait fi au serment qu’il avait prêté devant Dieu et devant le peuple,  il a toujours foulé au sol les valeurs démocratiques et  les droits de l’homme les plus élémentaires.

Et pourtant opposant, cet homme aimait dire qu’il se bat pour redonner l’espoir à son peuple meurtri depuis l’indépendance par une élite oligarchique, mafieuse et clanique.  Un fait qui poussa certains à croire mordicus qu’une fois au pouvoir, il qu’il  aurait pu, avec peu de grandeur et de vertu, de moralité et de compréhension, du respect des règles de jeux démocratiques,  marquer les esprits et l’histoire de ce pays, pour ainsi devenir le premier président guinéen à avoir  refusé de céder à la tentation du pouvoir. On pensait qu’il allait  accepter le transfert du pouvoir politique par une alternance démocratique et pacifique. Surtout qu’à l’aune de son pouvoir, il avait promis d’être le Mandala guinéen. 

Mais hélas tel n’est pas le cas aujourd’hui, puisqu’il  n’a  en réalité jamais été ‘’cet opposant historique qui voulait faire enraciner la démocratie en Guinée’’. Mais cela est une autre histoire.

En somme, étant citoyenne guinéenne,  soucieuse du devenir de ce peuple martyr, de cette jeune nation riche et merveilleuse qui m’a vu naître et grandir, qui a contribué de façon honorable à mon épanouissement en tant que femme, dans un monde dominé par les pouvoirs, obscurs et ‘’occultes’’, un monde des ignominies, de la barbarie et au sein duquel, je m’indigne contre cette décision du président Alpha Condé de briguer un 3ème mandat et je m’interroge sur l’avenir immédiat et lointain de ma Guinée natale.

Oui je m’interroge sur le fait qu’un seul homme sur 12 millions d’habitants, qui a un  passé peu reluisant,  puisse engager le pays vers un avenir incertain, un lendemain calamiteux. A cause de son entêtement, gonflé de flagorneries des troubadours et marchands d’illusionsion, la Guinée est dans une  situation conflictuelle sans fin. Et pour quel résultat ? 

Je m’interroge, parce que je suis fatiguée de voir une opposition composée de dealers politiques, cyniques désinvoltes; une opposition qui évolue entre l’amateurisme et l’incohérence. 

Oui, je m’indigne et m’interroge face à une mouvance qui sait tout, mais qui ne peut rien faire, puisqu’elle brille par la médiocrité et l’abus du pouvoir et puis qu’elle est le reflet exact d’une nouvelle élite criminelle organisée en col blanc. 

Je suis fatiguée de cette violence de l’État en Guinée, qui est devenue une sorte de  généalogie des responsables d’État depuis 62 ans. 

Ce qui rend d’ailleurs l’émergence d’un État démocratique difficile, voire impossible en Guinée, capable d’imposer le respect des droits humains, puisque l’Etat guinéen est miné tout simplement par ce système qui perdure depuis l’indépendance. 

Ainsi, je refuse d’être complice d’une élite oligarchique qui, depuis l’adoption de la Constitution de 1990,  a toujours tenté de faire de la constitution guinéenne une norme suprême instrumentalisée par le pouvoir en place.

Les multiples tripatouillages de la Loi fondamentale, pourtant sensée  être le texte sacré d’une République laïque et démocratique,  par le fait d’une classe politique, intellectuellement malhonnête, rendent désormais vulgaire  la notion de la Constitution en Guinée. Un fait qui compromet donc l’acceptation de l’alternance politique pour le bon fonctionnement de la démocratie. Vu le contexte socio-politique du pays, l’initiative de malmener la Constitution à tout moment trouve son origine dans l’ethno stratégie  renforcé évidemment par le népotisme, le clientélisme etc… 

Pour conclure, il est évident de souligner que tout partit de l’opposition qui prend part au scrutin présidentiel du 18 octobre 2020, contribuera malheureusement à l’enterrement de la démocratie en Guinée. 

 #Aissatou Chérif Baldé.

Un commentaire

  1. Alpha Condé c’est un président dictateurs et Assassins

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