Géopolitique/ Mamadi Doumbouya, chef de la junte militaire guinéenne est depuis hier 17 juin 2025 en visite officielle chez Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire et surtout un excellent gouverneur des occidentaux sur le continent africain.
Lorsque le mensuel français le monde diplomatique écrivait en l’an 2003 un article intitulé« l’indépendance confisquée de la Côte d’Ivoire », c’était sans doute dans l’espoir de pousser à l’éveil de conscience des peuples ivoiriens et africains.
C’était surtout une manière de pousser les africains à briser les chaînes de l’impérialisme occidental.
Mais lorsque le président français Emmanuel Macron dit dans sa mise en garde contre une éventuelle intervention militaire des États-Unis en marge du G7 au Canada, il a déclaré ceci: «La plus grande des erreurs aujourd’hui, c’est de chercher par la voie militaire à faire un changement de régime en Iran, parce que ce sera là le chaos», et il dira aussi que le changement des régimes doit revenir au peuple souverain.
Ce raisonnement n’est sans doute pas valable pour les anciennes colonies françaises d’Afrique qui pour la plupart ne disposent pas de leur propre monnaie. Et l’ingérence de la France dans ces pays sur fond de subversion, de conflits, de coup d’État, de pillage en dit long sur la double morale de la France.
Il faut surtout rappeler que l’actuel président ivoirien Alhassane Ouattara fût installé en 2012 par la force française Licorne en Côte d’Ivoire.
Et tout tout le monde sait depuis le début que le président Alassane Ouattara n’a jamais gagné les élections en Côte d’Ivoire. Donc la volonté et la souveraineté du peuple ivoirien n’ont pas été respectée par la France.
Alhassane Ouattara, brave soldat d’un ordre mondial
Ouattara est devenu le brave petit soldat d’un ordre mondial se vautrant dans la rapine et le crime de masse, vivant de la spoliation des peuples, au nom des droits de l’homme, de la démocratie et du progrès humain, sur fond d’un impérialisme mélanophobe.
Pour Alhassane Ouattara et ses maîtres occidentaux, les choses ne doivent pas changer pour les pays africains et tout comme pour le reste du monde comme on le constate aujourd’hui en Iran, agressé, bombardé par Israël sur fond de violation grave du droit international.
Au contraire, elles se sont empirées. Car Alhassane Ouattara le préfet-sident ivoirien, les mains tachées du sang de ses compatriotes, a reçu hier 17 juin 2025 à Abidjan le nouveau préfet-sident de l’impérialisme et ancien légionnaire français et actuel usurpateur du pouvoir en Guinée, pour contrer ensemble l’Afrique des libertés.
On sait qu’il n’y a qu’une seule politique africaine de la France
Avant tout, il faut savoir que s’il y a une chose dont les partis politiques français sont unanimes c’est leur refus catégorique de mettre fin au système criminel mafieux qui est la françafrique.
C’est une politique coloniale, d’asservissement des peuples africains. La gauche est plus paternaliste, la droite et le parti néo-libérale de Macron plus cyniques, mais c’est la même idéologie raciste qui les anime tous.
Comme au temps de Sarkozy, l’un des plus cyniques déstabilisateur du continent africain, de Hollande, maintenant Macron, il faut continuer à faire le sale boulot pour le maître.
Deux braves gouverneurs dévoués
Les deux braves gouverneurs des occidentaux de la sous-région ouest-africaine Doumbouya et Ouattara doivent se mettre ensemble pour parler des moyens et stratégies à mettre en place afin d’empêcher la rupture voulue par les peuples africains.
Il faut continuer à perpétuer la vision néo-impériale du maître en Afrique.
C’est pourquoi la déclaration suivante de Mamadi Doumbouya hier 17 juin devant la presse ivoirienne à côté de Ouattara : «Monsieur le président Ouattara, je souhaite vous exprimer ma profonde admiration pour votre parcours exceptionnel à la tête de la Côte d’Ivoire. Votre leadership , empreint de sagesse et de vision, a transformé votre pays et inspiré de nombreuses nations à travers le continent africain.», n’est rien d’autre que le reflet d’une soumission de l’agent de l’impérialisme mélanophobe français à son aîné.
Désormais, ces deux braves sous-préfets doivent tout mettre en œuvre pour que la Guinée devienne membre du pré-carré françafrique.
Pour le putschiste constitutionnaliste Alhassane Ouattara, tous les chefs d’États africains doivent docilement accepter de laisser la France, ruinée et en proie à un chômage de masse, à des grèves cycliques, à une crise économique et financière sans fin, se servir à volonté dans les richesses appartenant au peuple africain.
Ceci étant, aucun chef d’État qui ne veut pas finir comme Thomas Sankara ou faire face à des conflits comme c’est le cas des pays de l’AES ne doit toucher au privilège néocolonial dont jouissent les multinationales françaises (Bolloré, EDF, Elf, Areeva, Saur), l’État français et ses armées d’occupations en Afrique.
L’envie prononcée des africains de vouloir en finir avec cette « indépendance confisquée » qui dure depuis plus de six décennies ne doit pas être contagieuse.
Avec Mamadi Doumbouya le maintien du système est assuré
Le brave sous-préfet Alassane Ouattara avec une vision néolibérale, déshumanisante du monde, entré en fonction en 2012, juché sur un char de la force Licorne, qui a fait de l’alternance démocratique lettre morte dans son pays peut désormais compter sur Mamadi Doumbouya pour faire le sale boulot. Et surtout pour continuer de soutenir le pillage et l’humiliation systématique des anciennes colonies françaises aux indépendances économiques, militaires, politiques, financières confisquées.
Pour des élites ambivalentes comme Ouattara et Doumbouya, l’Afrique pillée et humiliée, ne doit pas tirer le maximum d’enseignements de cette réalité en apprenant à distinguer les conséquences des actes de sabotage économique et de déstabilisation des dirigeants qui osent dire « non » de la mauvaise gestion que les démocraties occidentales savent, du reste, pardonner tant que leurs intérêts ne sont pas menacés.
La cécité volontaire des dirigeants français, à l’égard de chefs d’États africains comme Mamadi Doumbouya, Ouattara, Faure Eyadema, Sassou N’Guesso, Mahamat Idriss Déby, Paul Biya impliqués dans bien plus de crimes contre l’humanité, scandalisent certes ceux qui croient que le respect des Droits de l’homme est un principe de l’Occident.
Un discours opportuniste de la France
En observant de près le soutien de la France à Mamadi Doumbouya avec son pouvoir hégémonique dominant et démesuré.
On se rend compte que le discours à l’encontre du Mali, du Niger et du Burkina est opportuniste et c’est du deux poids deux mesures.
À l’évidence, la France ne veut pas rompre avec cette politique conçue juste pour resserrer le joug du néocolonialisme dans son pré-carré françafrique.
C’est ce qui explique que les autorités françaises en perte d’influence et d’image ont besoin des types comme Ouattara, Mamadi Doumbouya des pantins pour qui l’avenir de l’Afrique se dessine en France.
Ce sont désormais les deux plus grands soutiens et alliés de l’Occident contre l’Afrique des libertés sur le continent africain.
Mais les temps ont changé!
Et ni Ouattara, ni Doumbouya ne pourront empêcher ce vent de changement de souffler sur le continent Africain.
« Il a fait jour la nuit , au Mali, au Burkina-Faso et bientôt, il fera jour en Guinée en Côte d’Ivoire, au Togo et partout dans le pré carré-françafrique»
Car pour la nouvelle génération des africains artisans de l’Afrique des libertés, il n’existe pas de préalables qui conduisent l’africain à croire au messianisme de la France sur le destin de l’Afrique.
Aucune fatalité ne pèse sur nous et nous avons puissance sur notre propre destin.
Donc qu’il pleuve sur Conakry, Ouagadougou, sur Bamako !
Qu’il neige sur Paris, Dakar et Abidjan !
On va se libérer de l’emprise spectrale du maître. Il n’est pas un modèle pour nous.
Le modèle de pouvoir du genre le satrapique gouverneur, imposé par la mafia françafrique et mal élu par ce peuple sur lequel il a pourtant droit de vie et de mort, on en veut plus.
Et Mamadi Doumbouya, le putschiste et ancien légionnaire français en fait partie.
Aïssatou Chérif Baldé
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