Quand le chancelier allemand Friedrich Merz défend soudainement une politique migratoire modérée. 

Le chancelier allemand Friedrich Merz a prononcé sa première déclaration de politique générale au Bundestag, ce mercredi 14 mai 2025

Dans sa première déclaration générale, le tout nouveau chancelier (CDU) a décliné les grandes lignes de son gouvernement. 

Il est question de renforcer l’Europe, de développer la capacité de défense de l’Allemagne, c’est-à-dire de faire de l’Allemagne la première puissance militaire européenne, de donner de l’élan à la croissance économique allemande qui peine à se relever tout en créant de la prospérité pour tous  et mener une politique migratoire ordonnée. 

Ce sont donc les priorités que se fixe le gouvernement de Friedrich Merz en coalition avec les sociaux-démocrates.

Dans ce discours, le plus frappant fut le recul de Merz sur sa politique migratoire annoncée lors de la campagne électorale qui l’a conduit à la tête de la première puissance économique européenne. 

Si Merz tenait alors des discours incendiaires, extrémistes à l’image de l’extrême droite. 

Il vient de prouver qu’une promesse électorale n’est pas un véritable serment. 

Et surtout lorsqu’on a pas obtenu la majorité et que l’on soit contraint de former un gouvernement de coalition avec une autre formation politique. 

Car Friedrich Merz est contraint de rassurer les sociaux-démocrates notamment le camp de l’aile gauche du parti de l’ancien chancelier sortant Olaf Scholz, qui n’est pas du tout d’accord avec la politique migratoire rigide prônée par CDU-CSU, les formations politiques de Merz. 

Selon Merz « l’Allemagne était un pays d’immigration» 

Certes, il a annoncé que l’expulsion des immigrés déboutés dans leur procédure de demande d’asile, sans possibilité d’obtention d’un titre séjour se fera. 

Mais il a tenu à rappeler que « l’Allemagne était un pays d’immigration».

Pour Merz « La politique migratoire doit être claire, juste et axée sur le bien de l’Allemagne. Ce qui sous-entend davantage de restrictions, de refoulements, de contrôles et de rapatriements. Mais il a tenu là aussi à préciser que dans ce cas, L’Allemagne ne fera pas cavalier seul, elle agira conformément au droit européen et en commun accord avec les pays membres de l’Union européenne. 

M. Merz a par ailleurs ajouté que l’intégration ouvrait des portes et qu’elle devait être exigée».

Et comme pour nous dire que les promesses électorales sur fond du populisme et l’extrémisme ne valent pas grand chose et n’engagent que ceux qui y croient. 

Tant mieux pour les milliers d’immigrés vivant en Allemagne et qui font partie de cette société. 

Des réformes du système social et du modèle de travail

« Le travail doit redevenir payant», a insisté M. Merz. Il veut atteindre ces objectifs par exemple via les allègements fiscaux, les heures supplémentaires et un assouplissement des horaires de travail permettant aux travailleurs de gagner nettement mieux. Le salaire minimum de 15 euros de l’heure est à la fois possible, faisable et souhaitable, mais ne sera pas fixé par la loi, a-t-il rappelé. 

La hausse des retraites à au moins 48 % est assurée jusqu’en 2031. Le chancelier a également promis des réformes du système sanitaire et de la mise en place d’une commission des retraites, de la création d’un nouveau salaire minimum au lieu du revenu citoyen et de fournir des logements abordables aux citoyens grâce à l’augmentation de la construction de logements. 

Sur le plan économique, il a promis aussi des réformes 

Le chancelier entend remettre l’économie allemande sur le chemin de la croissance.. Il dira ceci « Nous pouvons, à travers nos propres moyens, redevenir une locomotive de la croissance qui suscite l’admiration du monde entier. » Pour ce faire , il nous faut des investissements du secteur public et une grande partie d’investissements privés a-t-il ajouté.. 

En outre, il a promis : réduire rapidement et sensiblement la bureaucratie, de simplifier les créations d’entreprises, de promouvoir les technologies de pointe. 

Une chose est certaine, la grande coalition sous la chancelière Merkel avait fait des prouesses économiques dans ce pays. 

Espérons que ce sera le cas avec cette nouvelle grande coalition. 

Aïssatou Chérif Baldé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *