Guinée: dix ans de prison requis contre l’ex-chef de la Banque centrale de Conté. 

Une peine de dix ans de prison à été requise ce lundi 10 mars 2025, contre l’ancien gouverneur de la Banque centrale de Guinée Conakry sous le régime de feu général de Lansana Conté.

Il est jugé par contumace à Conakry par la Cour spéciale notamment, la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). 

Il faut noter que Ibrahima Chérif Bah à dirigé la Banque centrale de Guinée (BCRG) de 1996 à 2004. Et il est actuellement en exil. 

L’affaire a été renvoyée au 28 avril 2025 pour le verdict.

La junte militaire guinéenne a engagé depuis son coup d’État militaire du 05 septembre 2021, une lutte contre les crimes financiers. 

Des dossiers de détournement massif 

Sauf que les scandales financiers qui secouent le pays sous ce régime prennent depuis trois ans une autre tournure scandaleuse et persistante. 

Parmi ces dossiers de détournement massif des fonds publics orchestrés au plus haut sommet de l’Etat, nous pouvons citer entre-autres : l’affaire de l’office guinéenne de la publicité, l’affaire des 4 tonnes d’or disparues à la banque centrale, l’affaire de détournement de plus de 265 milliards de FG au niveau du patrimoine bâti où le directeur général est porté disparu depuis hier, le scandale financier au niveau de la direction nationale de la douane, le scandale financier au niveau de la direction nationale des impôts. 

Il s’agit de sommes faramineuses, notamment des centaines de milliards de FG détournés par des hommes de confiance de Mamady Doumbouya tels que Karamo Kaba, directeur de la banque centrale, Mandian Sidibé, directeur de l’office guinéenne de publicité, Mohamed Ouattara directeur général du Patrimoine bâti porté disparu depuis hier avec plus de 265 milliards de FG etc… 

Ces gens ont tous été nommés par le chef de la junte Mamadi Doumbouya sur fond de népotisme, de cooptation et d’ethnisme politique. Il n’a jamais été question de mérite, de moralité et de compétences. 

Pourtant Doumbouya justifiait son putsch par la volonté de mettre un terme à la corruption. 

Comme pour dire que l’on ne peut pas lutter contre la corruption sans faire preuve d’exemplarité. 

Et Mamady Doumbouya n’étant pas prêt à scier la branche sur laquelle il est assis,la corruption organisée au sein de l’administration continuera de plus belle. 

La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) ne pourra pas non plus freiner la corruption organisée au sein de l’administration guinéenne. 

Car on ne peut pas s’attaquer aux conséquences de la corruption et sans chercher à commencer par éradiquer ses causes. 

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