Élections fédérales en Allemagne.

Les allemands sont appelés à voter aujourd’hui 23 février 2025 pour élire le futur chancelier allemand. 

Ils doivent élire les 630 parlementaires qui siegeront au Bundestag dont le siège se trouve à Berlin. 

Ces élections anticipées sont le résultat de la fin de la coalition tripartite gouvernementale sur fond de divergences budgétaires, en novembre 2024, suivi du limogeage du ministre des Finances Christian Lindner par le chancelier Olaf Scholz, et du départ du gouvernement des ministres des libéraux démocrates. 

Après la convocation du vote de confiance par le chancelier Olaf Scholz qu’il a perdu le 15 janvier 2025, le président Walter Steinmeier a dissout le Parlement et convoqué des élections pour ce 23 février 2025. 

Des élections sur fond de crises migratoires, xénophobie et de peur 

Il faut noter que ces élections se tiennent sur fond d’une crise économique, migratoire, d’attentats, de la montée en puissance de l’extrême droite et surtout de la peur d’une grande partie des allemands de voir les conservateurs (CDU-CSU), pilotés par Friedrich Merz former un gouvernement de coalition avec l’extrême droite (AfD) dirigée par Alice Weidel. 

Car Friedrich Merz a prouvé récemment lors d’un vote au Bundestag sur un projet de loi sur l’immigration où il a accepté les voix de l’extrême droite pour faire passer ce projet, qu’il est n’est pas exclu qu’il fasse coalition avec le parti xénophobie allemand (AfD). 

Il a d’ailleurs annoncé dans son discours de fin de campagne électorale à Munich cette semaine, qu’avec lui la gauche allemande sera enterrée. 

Et il a critiqué les grandes manifestations de ces dernières semaines contre l’extrême droite et son parti politique. 

Des enjeux d’un scrutin multiples 

Les enjeux de ce scrutin national étant multiples, les militants des partis politiques de gauche (SPD, die Linke, les Verts) espèrent qu’à la fermeture des bureaux de vote à 18h00 de ce soir du 23 février 2025, les conservateurs ne vont pas dépasser le score de 30% des intentions de vote. 

Car si les conservateurs (CDU-CSU) dépassent les 30%, elle aura une confortable avance et une légitimité accrue pour former une nouvelle coalition gouvernementale. 

Mais si en revanche elle n’obtient que 27% des suffrages et que l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), le parti d’extrême droite, ne dépasse pas le score de 23% des votes, la gouvernabilité du pays sera en question.

Les conservateurs seront contraints par l’opinion de former un gouvernement de coalition avec la gauche allemande. 

Selon les sondages l’alternance est certes assurée ce soir avec les conservateurs donnés pour favoris dans les sondages. 

On espère que le score du parti du chancelier Olaf Scholz, le SDP, ainsi que celui des Verts et le parti die Linke pèseront aussi beaucoup dans la balance ce soir pour freiner la percée de l’extrême et des conservateurs devenus aussi xénophobie et racistes, qui n’ont d’ailleurs tout misé que sur l’immigration. 

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