Les pirouettes politiques du chef de la junte militaire guinéenne Mamady Doumbouya, ces agitateurs conspirationnistes en la personne de Alhoussein Makanera Kaké étaient à l’œuvre ce samedi 01 février 2025 à Kankan, la ville natale du putschiste françafricain pour disent-ils marcher pour la paix.
Sauf que le chef des putschistes fachos, Mamady Doumbouya, préoccupé à avoir plus de pirouettes politiques, ces traîtres, destructeurs de la nation doit savoir ceci: “Une paix trompeuse nuit plus que guerre ouverte”.
Car pour préserver la paix, l’unité nationale en Guinée on a pas besoin de faire recours à une démagogie boueuse avec pour objectif de flatter le peuple pour gagner et exploiter son adhésion.
Nous n’avons surtout pas besoin de la propagande, de mouvements de soutien, ni des pirouettes politiques avec des concepts farfelus.
Pour avoir la paix, il faut une bonne gouvernance et de la démocratie
Lorsqu’on a de véritables ambitions pour la Guinée, on réoriente d’abord notre modèle de développement vers la construction d’une société démocratique ,et d’une économie, à la fois productive et inclusive, où chaque guinéen disposera d’un accès à la richesse et à son bien-être.
On aura donc besoin d’instaurer une véritable démocratie et une bonne gouvernance.
Car qui parle de véritable démocratie et de bonne gouvernance parle de justice, égalité, transparence, répartition équitable des ressources, probité, intégrité morale dans la gestion de la chose publique.
Propositions pour atteindre ces objectifs
Pour atteindre ces objectifs, on mise sur les points suivants:
1- Faciliter le retour à l’ordre constitutionnel en faisant jouer à l’armée son rôle essentiel qui est la protection des frontières du territoire national.
2- renforcer l’unité nationale en vue de garantir la volonté de vivre et de bâtir ensemble, tout en tenant compte de la diversité de la société guinéenne (régions, ethnies, cultures, générations, genre, classe sociale, classes intellectuelles, civiles et militaires, religions, etc.).
3- Consolider la paix, la démocratie et l’Etat de droit, qui tirent leurs fondements de la liberté, de l’égalité et de la souveraineté.
4- Constituer et promouvoir le renforcement des libertés individuelles et collectives, pour permettre l’émergence d’une société civile forte et la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire).
5- Rester attaché aux principes et valeurs d’éthique pour une moralisation financière dans la gestion des biens publics.
6- Accorder une place prépondérante au renforcement des principes de bonne gouvernance administrative à travers : le développement d’une politique de coordination des missions et interventions entre les différents corps de contrôle, l’application objective du principe universel de reddition des comptes, y compris en matière d’exécution budgétaire ;
7- Renforcer le rôle, des missions et des moyens de la Cour des Comptes ;
8- Généraliser le système d’évaluation des performances de l’administration et de la justice ;
9- Procéder à la systématisation des appels à candidature pour certains emplois du secteur public et parapublic.
10- Et Veiller enfin :
*au rééquilibrage des pouvoirs au sein de l’Exécutif au profit du Gouvernement ;
*au renforcement des pouvoirs et de la légitimité du Parlement ;
*au renforcement des institutions de la République ;
*à la réforme de la Justice et au renforcement de l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Ainsi les concepteurs de la violence d’État, les défenseurs de l’ethnisme politique, les pirouettes politiques aux concepts farfelus favorisant le pillage organisé du pays, l’exclusion sur fond de propagande tels Aboubacar Sidiki Camara alias Idi-Amin, Amara Camara, Dansa Kourouma, Djiba Diakité, Alhousseini Makanera Kaké n’auront plus leur place dans la société guinéenne.
Car la paix tout comme l’unité nationale ne sont pas des vains mots, c’est une vertu, un état d’esprit, une volonté et engagement politique.
Doumbouya refuse de faire don de sa personne à la Guinée
Cet instructeur commando, ex instructeur de la légion étrangère de l’armée française, commandant des groupements des forces spéciales (GFS) de l’armée guinéenne, pion de la françafrique veut nous imposer son putsch éternellement.
Ceci dit, il veut confisquer le pouvoir avec le soutien de ses maîtres occidentaux et de son mentor, le seigneur de guerre du Rwanda Paul Kagamé.
Et il refuse mordicus de faire don de sa personne à la Guinée pour atténuer la douleur du peuple.
Il a préféré depuis son coup d’État militaire de replonger la Guinée dans ses travers et dans l’instabilité.
Pire, il ne veut pas prendre la voie de la solution de bon sens et de mesure pour sortir la Guinée d’une situation crise endémique qui n’avait que trop duré.
Dans cette bataille qu’il croit déjà gagnée, il reste sourd à la contestation des forces sociales, des opposants politiques, en imposant une politique envers tout et contre tout en lieu et place de la solution de bon sens.
Il choisit l’inverse du dialogue social et politique: cliver et affronter et en bout de course payer plus cher l’adoption d’une mesure et solution consensuelle, qui aurait pu initialement être pourtant bénéficiaire pour tous.
Quitte à savoir si après ces mois passés dans cette seringue du conflit social, politique qu’il a absurdement choisi, soldé de tueries et d’emprisonnement, si la corde sociale va finir (ce que je pense être inévitable sans pouvoir le prouver) par casser.
Aïssatou Chérif Baldé