Guinée:Discours de fin d'année à la nation, Mamady Doumbouya veut-il scier la branche sur laquelle il est assis?

Dans ce discours où Mamady Doumbouya donne l’impression d’être épuisé et usé par le pouvoir ne rassure pas une grande majorité des Guinéens.

Si à travers ce discours, on peut déduire qu’il n’est pas en phase avec ses ministres profitards autour de lui qui eux parlent de refondation à partir de l’année 2025 et sont dans l’esprit d’enterrement de la transition politique.

Nous avons du mal à imaginer que l’ancien légionnaire français Mamady Doumbouya peut couper l’herbe sous les pieds des profiteurs d’occasions autour de lui.

C’est-à-dire il est prêt pour l’intérêt supérieur de la nation à scier la branche sur laquelle il est assis.

Car depuis trois ans, Mamady Doumbouya n’a fait que trahir sa parole donnée et pousser à la déflagration politique et sociale du pays.

Nous avons tout comme l’impression que Mamady Doumbouya se couvre d’un manteau de circonstance fait sur mesure juste pour faire croire au regard de ses maîtres à l’international qu’il est respectueux de l’intangibilité de la volonté populaire.

Mamady Doumbouya nous a en trois ans prouvé qu’il préfère prendre le raccourci et qu’il ne respecte que la volonté de son clan autour de lui.

Or, lorsque l’on est habitué aux raccourcis, on risque de passer à côté des choses qui valent le détour.

Mieux, on a surtout compris qu’il préfére avoir des ministres et des peuples soumis aux confiseries malveillantes du divisionnisme.

Et avec une telle méthode on ne renforce que le mal.

C’est pour toutes ces raisons, qu’il Il a instauré aussi deux clans dans ce pays: Un clan qui applaudit lorsqu’on pointe du doigt les ignominies du régime « Alpha Condé», un autre qui applaudit lorsqu’on pointe du doigt leurs dérapages, abus.

On sait qu’ils ne veulent pas que cela change.

Car ils savent que le jour où le peuple de Guinée sortira des partisaneries pour embrasser l’humanité, l’union, la solidarité, les imposteurs n’auront plus droit à la parole, les fondements de leur pouvoir clanique s’effondreront.

Par dessus tout, on n’ose croire que vous allez respecter le contenu de cet autre discours.

À défaut croyez nous sur parole que nous allons déconstruire cette politique aux fondements machiavéliques, ethnicistes, arbitraires pour empêcher les crises à répétition.

Tout en s’opposant à toute forme malveillante de l’enterrement de l’alternance démocratique.

Car déconstruire ne veut pas dire haïr. Montrer les tares de nos sociétés ne veut pas dire mépriser. Cette démarche vise plutôt à nous rendre meilleurs.

Pour finir, la paix, la démocratie et l’état de droit ne peuvent tirer leurs fondements que de la liberté, de l’égalité, de la justice et de la souveraineté du peuple.

Et pour aller vers l’apaisement, la paix et l’unité nationale, il faut donc commencer par libérer tous les détenus politiques injustement privés de leur liberté.