Selon Ibrahima Diallo du FNDC, figure emblématique de l’opposition, l’écrivain guinéen Thierno Monenembo serait en raison de ses prises de position contre le pouvoir despotique du CNRD menacé d’enlevement.
Il l’a fait savoir ce mercredi dans un communiqué de presse relayé sur les réseaux sociaux.
Réaction de Tierno Monenembo
L’écrivain qui dit avoir appris la nouvelle via les réseaux sociaux a réagit en ces termes:
« Les réseaux sociaux m’apprennent que de source sûre, je serais l’objet d’un projet d’enlèvement. Est-ce vrai, est-ce faux, le proche avenir le dira. Pour l’instant, je ne distingue aucun signe inquiétant autour de moi, je vaque à mes occupations le plus normalement du monde. Jusqu’à preuve du contraire, ma famille et mes amis n’ont pas à s’inquiéter »
Et d’ajouter « Ceci dit, nous sommes en Guinée, cette prison à ciel ouvert où depuis 1958, nul n’est à l’abri de la brutalité du pouvoir. Ceux qui me connaissent savent que je suis prêt à tout et que rien ni personne ne réussira à me faire taire. Ma gueule reste ouverte, seule la mort la fermera ».
«Je n’ai pas peur. Les Guinéens n’ont plus peur. Plus aucun Guinéen n’a droit à la peur.
S’ils m’arrêtaient ce serait avec joie que je me retrouverais dans la même cellule que Foninké Mengué, Billo Bah, Saadou Nimagua et Habib Marouane Camara, si jamais ils vivent encore, ces glorieux compatriotes enlevés en plein jour par les sbires de Mamadi Doumbouya.
S’ils me tuaient, ce serait un honneur pour moi de mourir comme sont morts Fodéba Keïta et Diallo Telli.
Un écrivain qui meurt pour ses idées est un écrivain qui a réussi sa vie.
Je suis sûr qu’avec ou sans moi, le combat continuera et la démocratie vaincra » a t-il laissé entendre.
Une menace qui ne doit pas surprendre
Une menace qui ne doit surprendre personne, car le régime militaire soutenu par l’oligarchie néocolonialiste occidentale a fait des Kidnappings, des assassinats ciblés des opposants à son régime, la règle.
Ce régime miné par des scandales financiers est sur le point de transformer ce pays en un No Man’s Land où seuls les médiocres, les fachos, les anarchistes, les criminels, les parasites ont la voix au chapitre.
Ce qui compte pour le CNRD c’est de faire de ce pays un paradis pour les parasites, parce que ceux-ci sont comme des goules qui ne bâtissent rien.
Mais lorsqu’il s’agit de détruire ce qui a été construit pour les autres et par les autres, ils sont champions.
En effet, c’est surtout un régime fondé sur la transhumance politique, la nomination partisane, les menaces et intimidations, le mensonge d’Etat avec une politique gouvernementale qui ne fait allégeance qu’à la médiocrité.
Or la médiocrité ne veut rien supporter de grand, elle ressemble à ce tyran qui ajuste tous les hommes à la mesure de son lit. Et Mamady Doumbouya c’est la personification de ce tyran.
Car des tyrans comme Mamady Doumbouya ont horreur d’un écrivain comme Tierno Monenembo qui dit la vérité, lequel a pour ami la liberté.
Et il est donc impossible qu’il soit compris par ceux qui imposent au pays un apartheid ethnique, territorial et social.
Le CNRD rempli des concepteurs de la violence d’État, du despotisme, de l’ethnicité en Guinée, des enfants des bourreaux d’hier ont du mal à admettre sa sommité, sa liberté d’esprit, son indépendance.
D’où la nécessité de vouloir l’imposer leur silence, ce silence coupable digne des hypocrites haineux, entrepreneurs politiques, clientélistes, des militants adeptes de la zerocratie.
Or ils oublient que Tierno Monénembo est un écrivain voyant, émerveillé, c’est une manufacture à pensée d’opinion, un esprit libre.
Il n’a point besoin d’appartenir à un clan ethniciste, clientéliste pour défendre la vérité.
Ne traînant pas des casseroles, n’ayant jamais eu besoin de maîtriser les bas-fonds marécageux du paysage politique guinéen pour être aussi ce politicien vorace, au service d’un système mafieux facilitant le délitement de l’État guinéen.
Alors il ne fera jamais recours à l’ethnicité, pour duper, mentir, manipuler, opposer le peuple.
Enfants du système, ce rôle vous revient
Une chose est certaine, il ne sera pas non plus un autre Diallo Telli, car hier n’est pas aujourd’hui et votre hier est parti et notre aujourd’hui et notre demain seront avec Tierno Monenembo.
Et c’est pourquoi il reste cet écrivain, auteur, cette sommité qui a quelque chose à dire et parce qu’il est le seul capable de le dire.
Puisqu’il est bon comme écrivain, auteur, il aura toujours le dernier mot.
C’est un ingénieur de l’esprit humain et c’est pourquoi ses écrits ne peuvent jamais être compris par ceux dont la pensée et l’esprit sont une moisissure du cerveau.
Aïssatou Chérif Baldé