Sommet de la Cédéao: l’instution sous régionale ouest-africaine souhaite le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée. 

C’est lors de la 66e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) du dimanche 15 décembre 2024, que l’institution sous-régionale a exhorté dans son mémorandum final, les autorités militaires guinéennes à respecter la feuille de route pour un retour à l’ordre constitutionnel. 

Elle a instruit la Commission d’aider la Guinée à mobiliser auprès des partenaires les ressources financières et techniques nécessaires pour faciliter le retour rapide à l’ordre constitutionnel. 

L’institution instruit aussi d’envoyer à Conakry une mission de haut niveau pour dit-elle échanger avec les autorités et les acteurs politiques guinéens en vue de convenir des modalités d’accélération de la feuille de route de la transition politique et la mobilisation des ressources nécessaires à cette fin. 

Il reste désormais à savoir si la junte militaire guinéenne pilotée par l’ancien légionnaire français Mamadi Doumbouya, va accepter de suivre les instructions de la Cédéao. 

Car non seulement le clan autour de lui multiplie la campagne pour enterrer définitivement la transition politique.. 

Mais tout porte à croire qu’il peut compter sur le soutien de la France dans son envie démesurée d’imposer au peuple de Guinée, un pouvoir despotique, irrespirable et autoritaire. 

De toute évidence, étant désormais le seul putschiste au sein de l’organisation sous-régionale ouest africaine, Mamady Doumbouya ne peut pas tenir tête seul aux États membres de la Cédéao qui sont plus ou moins élus démocratiquement. 

Dans ce contexte il a intérêt à faciliter le retour rapide à l’ordre constitutionnel, car la refondation dont il fait allusion et qui constitue son alibi pour se maintenir au pouvoir, pendant la période de fragilité et de transition politique ne tient pas. 

Mamady Doumbouya a refusé dans le cadre des réformes de tenir compte des compétences et la valorisation des expériences antérieures des cadres et agents de l’État, en se basant aussi sur la méritocratie. 

Les scandales financiers pendant cette période de transition politique prouvent qu’il a depuis longtemps enterré la bonne gouvernance aussi. 

Leur refondation demeure donc chimérique. 

La sortie des pays membres de l’AES actée par l’institution 

Le Mali, le Burkina Faso et le Mali ne seront plus membres de la Cédéao à partir du 29 janvier 2025. 

Les chefs d’États de la Cédéao ont donc pris acte de leur notification de départ lors de leur sommet ce dimanche au Nigéria. Une période de six mois de transition va s’ouvrir à partir du 29 janvier. À la fin de celle-ci, la sortie de ces 3 pays sera complète. 

Mais la Cédéao a demandé au président sénégalais Bassirou Diomaye Faye de continuer sa mission de médiation pour toujours tenter de ramener les pays de L’AES dans la grande famille de la Cédéao, dont ils ont été d’ailleurs membres fondateurs. 

Sans doute, le jour où la Cédéao va arrêter d’être l’antichambre de l’impérialisme et que les Chefs d’États parviennent de donner un nouveau à ces différents organes  communautaires qui ne semblent pas avoir pris  conscience  des  enjeux contemporains de la démocratie  et des exigences citoyennes sur le continent. 

AISSATOU CHERIF BALDÉ 

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