C’est officiel, la Guinée ne disputera pas la prochaine édition qui aura lieu fin 2025 au Maroc.
En effet, les Guinéens de Serhou Guirassy ont été éliminés en s’inclinant en Tanzanie (0-1), une nation qui les avait déjà battus le 10 septembre dernier (1-2).
Cette élimination de la Guinée prouve à quel point le pays manque de leadership et d’engagement politique dans le domaine du sport et comme c’est le cas d’ailleurs dans tous les domaines.
Car malgré les multiples potentialités du pays et les richesses énormes dont il dispose, le pays fait face à un manque criard d’infrastructures sportives.
Après 66 ans d’indépendances, on ne trouve aucun stade homologué aux normes FIFA-CAF. Ce qui fait que l’équipe nationale Syli est obligée de délocaliser ses matchs à domicile à l’extérieur depuis des années.
Une situation humiliante, qui ne dérange pas le régime militaire guinéen et moins les cadres serials-menteurs, corrompus de la FGF.
Le stade du 28 septembre construit en 1964 est en raison de son état de vétusté et de son manque de commodités conformes aux normes de la CAF, a été délaissé au profit du stade général Lansana Conté.
Mais ce don issu de la coopération sino-guinéenne construit en 2007 et ouvert au public en 2019 ne répond pas non plus aux normes internationales de la CAF et de la FIFA, le rendant inapte à accueillir des matches internationaux.
Les rénovations entreprises depuis 2023 ne sont pas achevées et en réalité rien n’avance, puisque l’argent est sans doute détourné pour d’autres fins.
Pourtant les conséquences de ces délocalisations sont énormes.
Elles sont d’ordre financier, social, nuit à l’image du pays et impacte négativement la performance de l’équipe nationale, l’éloignant de son public guinéen déjà amoureux du football et très nostalgique des matchs à domicile.
La Fédération Guinéenne de Football-FGF inefficace, corrompue et corruptrice
La Fédération Guinéenne de Football-FGF est un milieu composé de personnes corrompues, mafieuses, irresponsables, incapables et inconscientes.
Les guinéens assistent depuis des années impuissamment à des sorties médiatiques scandaleuses des responsables du football guinéen, mettant à nu les problèmes auxquels sont confrontés le milieu footballistique guinéen.
Ces problèmes qui sont l’œuvre des réseaux mafieux, organisés et pilotés depuis le ministère des sports en complicité avec les responsables de la fédération guinéenne du football sont avec l’arrivée d’une junte démagogique restés inchangés.
L’élimination du pays à la CAN 2025 au Maroc en Tanzanie devant 60 milles tanzaniens, dans un stade flamboyant en est une preuve palpable.
Et l’équipe nationale guinéenne a fait de son mieux et a malgré les obstacles précités livré un bon match.
Des problèmes faits maisons
Ceci n’est qu’un signe clair du manque de patriotisme lié à la grande impudence qui émerge seulement lorsque les responsables n’ont pas besoin de faire amende honorable.
Pourquoi devraient-ils d’ailleurs faire amende honorable du moment où en Guinée le mérite, le courage, l’abnégation, le dévouement, même le succès sont fort mal récompensés.
Et c’est pourquoi plus que jamais dans ce pays toutes les positions, toutes les dignités, toutes les distinctions semblent devoir appartenir exclusivement à la servilité, mais aussi et surtout à la médiocrité, à la démagogie, à la propagande, à l’oisiveté et l’incompétence.
Fort malheureusement, ils ont aussi infesté la Feguifoot guinéenne avec leur système machiavélique et mafieux.
La Feguifoot convoitée aujourd’hui par des hommes politiques ou encore des hommes d’affaires en manque de patriotisme et de conscience nationale stagne.
Elle est depuis plusieurs années prise en otage par des bandits à col blanc, l’emmenant ainsi à évoluer entre, manque de vision, et d’infrastructures, dépréciation de la ligue du football guinéen, l’aliénation du football guinéen avec la présence d’entraîneurs européens, manque de conscience nationale et la migration considérée comme seul moyen de succès.
Sur ce, la Feguifoot est un endroit où politiciens, hommes d’affaires corrompus tels que Antonio Souaré, Kerfala KPC Camara, Bouba Sampil tous issus des réseaux mafieux se bousculent pour la contrôler.
Empêchant ainsi l’émergence de jeunes talents, de footballeurs capables de représenter vaillamment les couleurs de la Guinée.
Ils empêchent les joueurs guinéens talentueux qui évoluent dans la ligue nationale de jouer pour l’équipe nationale. Une telle dépréciation de la ligue nationale pousse évidemment les joueurs à émigrer.
Pire, ils utilisent leurs pouvoirs pour intervenir dans le football guinéen, en choisissant les joueurs par affinités et non par mérite. Dans de telles situations les entraîneurs ne jouent le plus souvent qu’un rôle marginal.
Ce sont les politiciens, les hommes de médias, ou encore les hommes d’affaires corrompus voire l’État qui décident principalement de la composition de l’équipe nationale.
Cette situation a facilité la naissance d’un réseau de politiciens corrompus, de criminels financiers et d’autres parties intéressées sur le plan économique autour et au sein de la Feguifoot en Guinée.
Ils ont par-dessus pu spolier le peu d’infrastructures existantes et ils refusent par mépris d’en construire d’autres.
L’arrivée de Bouba Sampil et avant lui Antonio Souaré à la tête de cette structure, tous de si habiles corrompus et corrupteurs, devenu aujourd’hui grâce à leurs relations obscures et mafieuses l’un des piliers du système de pillage systématique mis en place depuis 1958, ne fera que renforcer le pouvoir et la mainmise de ses incapables affairistes, égoïstes sur la Feguifoot.
Une chose est certaine, un pays qui n’a pas de stade homologué ne mérite pas de participer à la CAN.
En attendant, « le football guinéen » sera pour longtemps à l’image du pays qu’il représente, c’est -à -dire le reflet de sa culture, de la façon dont il est organisé et de ses faiblesses ».
Une humiliation historique pour le pays de Papa Camara tout court.
Et autant d’opportunités et pourtant de si nombreux méfaits dans un contexte de faiblesse morale et d’impuissance collective.
Baldé, Aissatou Cherif.