Dans un communiqué de presse publié ce dimanche 4 août, la Fédération guinéenne de football (FGF) a annoncé le limogeage du sélectionneur de l’équipe nationale du Syli A, et l’ensemble de son staff.
Selon ce communiqué, cette décision est motivée par l’incapacité de Kaba Diawara à atteindre les objectifs sportifs fixés contractuellement.
Elle rappelle dans le communiqué que le principal objectif était de hisser le Syli national A parmi les dix meilleures nations africaines du classement FIFA en deux ans. Malheureusement, cet objectif n’a pas été atteint, a déclaré l’instance faîtière du football guinéen.
Après le renvoi de Kaba Diawara, la Fédération Guinéenne de Football-FGF a annoncé la mise en place d’un directoire jusqu’au mois de novembre 2024… Cette période de transition permettra à ce directoire de tirer profit de l’effectif du Syli National.
Il est composé comme suit:
1. Coordinateur : Michel Dussuyer
2. Sélectionneur : M.Charles Paquille
3. Assistant : Souleymane Camara Abedi.
Ce directoire, supervisé par le directeur technique national (DTN) et coordonné par Michel Dussuyer, restera en fonction «jusqu’à au moins » novembre 2024, période correspondant à la fin des qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025.
L’échec du football guinéen n’est pas lié au sélectionneur
Pour commencer ces problèmes ne sont pas nouveaux
L’échec du sport et plus particulièrement du football guinéen n’est qu’un signe clair du manque de patriotisme lié à la grande impudence qui émerge seulement lorsque les responsables n’ont pas besoin de faire amende honorable.
Et d’ailleurs pourquoi devraient-ils faire amende honorable du moment où en Guinée le mérite, le courage, l’abnégation, le dévouement, même le succès sont fort mal récompensés.
C’est pour toutes ces raisons plus que jamais dans ce pays, que toutes les positions, toutes les dignités, toutes les distinctions semblent devoir appartenir exclusivement à la servilité, mais aussi et surtout à la médiocrité, à la démagogie, à la propagande.
Fort malheureusement, ils ont aussi infesté la Feguifoot guinéenne avec leur système machiavélique et mafieux.
La Feguifoot convoitée aujourd’hui par des hommes politiques ou encore des hommes d’affaires en manque de patriotisme et de conscience nationale stagne et est devenue la risée des hommes d’affaires mafieux.
Elle est depuis plusieurs années prise en otage par des bandits à col blanc, l’emmenant ainsi à évoluer entre, manque de vision, et d’infrastructures sportives homologuées, dépréciation de la ligue du football guinéen, l’aliénation du football guinéen avec la présence d’entraîneurs européens, manque de conscience nationale et la migration considérée comme seul moyen de succès.
Sur ce, la Feguifoot est un endroit où politiciens, hommes d’affaires corrompus tels que Antonio Souaré, Kerfala KPC Camara, Mohamed Sampil, tous issus des réseaux mafieux se bousculent pour la contrôler.
Empêchant ainsi l’émergence de jeunes talents, de footballeurs capables de représenter vaillamment les couleurs de la Guinée.
Ils empêchent les joueurs guinéens talentueux qui évoluent dans la ligue nationale de jouer pour l’équipe nationale. Une telle dépréciation de la ligue nationale pousse évidemment les joueurs à émigrer.
Pire, ils utilisent leurs pouvoirs pour intervenir dans le football guinéen, en choisissant les joueurs par affinités et non par mérite.
Dans de telles situations les entraîneurs ne jouent le plus souvent qu’un rôle marginal et ne peuvent atteindre les objectifs sportifs fixés contractuellement que par miracles.
Ce sont les politiciens, les hommes de médias, ou encore les hommes d’affaires corrompus voire l’État qui décident principalement de la composition de l’équipe nationale.
Cette situation a facilité la naissance d’un réseau de politiciens corrompus, de criminels financiers et d’autres parties intéressées sur le plan économique autour et au sein de la Feguifoot en Guinée.
Ils ont par-dessus pu spolier le peu d’infrastructures existantes et ils refusent par mépris d’en construire d’autres.
L’arrivée de M Sampil à la tête de cette structure, ne fera que renforcer le pouvoir et la mainmise de ses hommes d’affaires mafieux sur la Feguifoot.
Donc ce n’est pas en changeant de sélectionneur que l’on pourra faire disparaître les problèmes du football guinéen qui sont d’ordre structurel, institutionnel.
Car « le football guinéen » est à l’image du pays qu’il représente, c’est-à-dire le reflet de sa culture, de la façon dont il est organisé et de ses faiblesses.
Quel Gâchis pour le pays de Papa Camara !
Et la conclusion est simple: autant d’opportunités et pourtant de si nombreux méfaits dans un contexte de faiblesse morale et d’impuissance collective.