Le sang des innocents coule encore en Guinée et depuis hier 29 juillet 2024.
Les victimes de la barbarie d’une junte militaire soutenue par le réseau françafrique ont tous un nom: Ce sont les enfants de l’axe de la démocratie avec pour dénominateur commun leur appartenance à la communauté Haalipular de Guinée.
On les tue parce qu’ils élèvent toujours la voix contre la barbarie et l’ignominie de l’État violent guinéen.
Et leur sang coule depuis hier, parce qu’ils ne peuvent pas faire preuve d’indifférence face aux abus du pouvoir militaire qui durent maintenant depuis bientôt trois ans.
Alors, le chef de la junte militaire Mamady Doumbouya, prêt à se maintenir au pouvoir grâce au soutien du réseau françafricain et une constitution taillée sur mesure, sortie des entrailles de l’enfer du nouveau dictateur, est désormais prêt à nous livrer une nouvelle version de l’horreur.
On compte déjà plus de six jeunes enfants tombés sous les cribles des balles du valet françafricain.
Et pourquoi l’existence de ce phénomène social ?
En effet si des personnages comme Mamadi Doumbouya, Balla Samoura, Amara Camara, Aboubacar Sidiki Camara existent depuis septembre 2021 en Guinée, en tant que phénomène social et historique, malgré leur vacuité, leur barbarie et leur langage violent, haineux, leur vulgarité, nous devons admettre que ces hommes ne sont pas pas parvenus à atteindre le sommet de l’Etat malgré leurs déficiences intellectuelles et morales, leur barbarie mais grâce à elles.
C’est leur négativité qui a séduit et séduit encore aujourd’hui.
Respect des forts, mépris des faibles, amour de l’argent, désir d’inégalité, d’injustice, de domination, besoin d’agression, désignation de boucs émissaires, dans les organisations de la société civile, les organisations syndicales, dans les partis politiques, certaines régions de la Guinée, vertige narcissique, mise en scène publique de leurs mensonges éhonté.
Au fait, toutes ces dérives travaillent l’ensemble de la société guinéenne; elles ne représentent pas la totalité de la vie sociale, mais sa face sombre hideuse et ignominieuse, elles manifestent de son état de crise et d’angoisse et le peuple de Guinée en est la victime.
En effet l’arrogance de ses valets, ces despotes au service qui n’auraient jamais dû occuper la tête de l’État, mais se sert de leur pouvoir exécrable pour traiter la majorité du peuple de Guinée avec condescendance, doit comprendre qu’ils ne peuvent pas détruire la Guinée, la démocratie guinéenne.
Et même si pour eux, la démocratie est synonyme de tyrannie, d’asservissement, de coup d’État, d’ethnocentrisme politique, de corruption,de démagogie, de déshumanisation.
Ces pantins béni-oui-oui de la fausse communauté internationale ne peuvent pas continuer à tuer le peuple à cause de leur volonté manifeste à créer une présidence à vie, pour servir juste un clan et espérer que le peuple conscient reste silencieux.
Et fidèles à leurs méthodes, qui consistent à tuer, réprimer tous ceux qui sont opposés à leur projet de présidence à vie, dont le motif fût jusqu’hier 29 juillet 2024 inavoué et dissimulé et certainement par fait de lâcheté, prouve combien de fois, l’ordre des choses est inversé dans cet État défaillant.
La mise en avant de l’avant projet de la nouvelle Constitution par le Conseil national de la transition qui permet à Mamady Doumbouya d’être candidat aux élections présidentielles tronquées montre aux yeux du monde que la junte militaire guinéenne n’a aucun respect pour le peuple de Guinée.
Les tueries des jeunes adolescents de l’axe depuis hier nous font comprendre qu’elle est prête à cracher même sur l’âme des victimes criblées de balles de haine pour atteindre cet objectif.
Mais pas étonnant, car chacune de vos sorties, de vos décisions ou actions peut-on lire que vous êtes prisonniers de votre haine et de vos préjugés vis-à-vis de vos concitoyens.
L’anarchie et la tyrannie, vos moyens de contenir le peuple
Vous êtes prêts à user de tous les moyens pour introduire l’anarchie, la tyrannie dans ce pays.
Il n’y a plus aucun doute que Mamadi Doumbouya, les membres du CNRD et de son faux gouvernement de transition sont antidémocratiques.
Ce sont des pourfendeurs de la démocratie guinéenne et concepteur d’une démocratie illégale dans laquelle le vote ne sert qu’à élire un président qui s’en prend durement à l’état de droit et aux libertés.
En plus, vous êtes des valets des réseaux de la Françafrique, composés d’agents des services secrets, de barbouzes, de mercenaires, de formateurs militaires, de patrons comme Vincent Bolloré ou Béni Steinmetz.
Et nous savons que ces réseaux œuvrent à la mise en place et au soutien de dictatures qui répriment, torturent et emprisonnent les opposants et syndicalistes.
C’est pourquoi vous travaillez d’arrache-pied depuis trois ans pour imposer aux peuples de Guinée le scénario tchadien.
Et c’est pourquoi, vous refusez que le débat d’opinion puisse se dérouler dans un climat de relative sérénité ; pour que le scrutin ait un sens, c’est à dire que le vote d’opinion, le seul qui soit une expression libre, ne soit pas remplacé par le vote automatique, le vote ethnique, le vote fanatique, le vote identitaire.
Car il est évident que, dès que l’on se trouve dans une logique communautariste ou ethniciste, le rôle des démocrates ne consistera plus à faire prévaloir les préférences de la majorité, mais de faire respecter les droits des opprimés, au besoin contre la loi du nombre.
Vous n’êtes pas incompris
Sachez que vous n’êtes pas incompris et que le peuple conscient mettra en avant sa lutte, pour construire une nation guinéenne, jeune, enthousiaste, prêt à se libérer de lui-même, pour peu qu’on lui montre l’horizon et non l’étroitesse des murs de la maison centrale de Conakry ou de Kassa.
Nous allons nous faire entendre, en écho aux manifestants du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso, du Niger.
Dehors Mamady Doumbouya et la Françafrique !
Aïssatou Chérif Baldé
Qu’Allah les accueilles dans son éternel demeure et le plus pire des sorts les soient réservés aux auteurs
Le Vrais problème de la Guinée et des Guinéens, c’est le manque d’unité nationale au sein de la population nationale.