Cela fait un an que la Guinée connaissait l’une des pire tragédie de son histoire à N’zérékoré. Ce drame historique survenu dans le stade du 3 avril, le dimanche 1er décembre 2024 a conduit selon la diaspora forestière et selon une source hospitalière à plus de 300 personnes tuées. Et le régime militaire a fait cas de 56 victimes.
Malgré ces chiffres, le pouvoir brille depuis un an par une indifférence totale. Ce n’est ni actions, ni réactions.
C’est juste, une tragédie de trop, accueillie par une indifférence de plus et rien d’autre.
Les plaintes sont reléguées aux oubliettes, plusieurs corps ont été déplacés pour noyer l’enquête, d’autres sont disparus, et les familles des victimes sont livrées à elles-mêmes, intimidées et réduites au silence.
Pire, le résultat de l’enquête diligentée par le régime militaire et remis au Premier ministre Bah Oury en janvier dernier n’a jamais été rendu public.
Le chef de la junte militaire Mamady Doumbouya et son Premier ministre Amadou Oury Bah refusent donc que la Justice guinéenne engage la responsabilité pénale et civile des organisateurs de la tragédie de N’Zérékoré.
Plus dramatique aussi est le fait que la cause de cette tragédie soit due à une bousculade non maîtrisée par les forces de l’ordre présents au stade qui ne mérite pas cette appellation et ne disposant qu’une seule porte avec plus de 10 milles spectateurs présents sur les lieux.
Cependant, en refusant dès les premières heures de compatir publiquement, d’être au chevet des familles des victimes, de tenir un discours apaisant, rassurant, annonçant des mesures concrètes contre les responsables de cette tragédie, notamment les organisateurs de cet événement tragique de N’Zérékoré, ce gouvernement n’avait fait que confirmer une posture dangereusement cynique.
C’est une façon de rappeler que le pouvoir préfère l’impunité à la justice, la force, l’excès, la terreur à l’humanité,à la solidarité et le jeu de théâtre, la démagogie, la perfidie à la vérité.
Sous ce régime, la mort de civils innocents, même en masse, comme le drame de N’Zérékoré, l’incendie du dépôt de carburant de Kaloum, le glissement à Manéah, les inondations ne méritent ni minute de silence, ni un deuil national.
Raison pour laquelle, les plaintes portées par les victimes et parents des victimes sont reléguées aux oubliettes, plusieurs corps ont été déplacés pour noyer l’enquête, d’autres sont disparus, et les familles des victimes sont livrées à elles-mêmes, intimidées et réduites au silence.
Pire, le résultat de l’enquête diligenté par le régime militaire et remis au Premier ministre Bah Oury en janvier dernier n’a jamais été rendu public.
Le chef de la junte militaire Mamady Doumbouya et son Premier ministre Amadou Oury Bah refusent donc que la Justice guinéenne engage la responsabilité pénale et civile des organisateurs de la tragédie de N’Zérékoré.
Plus dramatique aussi est le fait que la cause de cette tragédie soit due à une bousculade non maîtrisée par les forces de l’ordre présents au stade qui ne mérite pas cette appellation et ne disposant qu’une seule porte avec plus de 10 milles spectateurs présents sur les lieux.
Et leur silence fait montre de banalité et déni de justice. C’est comme s’ils manquaient d’ame et de sensibilité.
Pourtant ce déni de justice est une atteinte au droit fondamental des victimes et ne saurait exister dans un État où le pouvoir exécutif est contrebalancé par une autorité judiciaire indépendante et forte.
Tant que la justice ne fera pas la lumière et que les responsables de cette tragédie, qu’ils soient politiques, sécuritaires ou administratifs, continueront d’être protégés, aucune vérité ne pourra être établie.
C’est pourquoi nous n’avons pas le droit d’oublier. Les familles des victimes attendent toujours que justice soit faite.
Il est impératif que les guinéens comprennent qu’il est temps de s’unir contre cette injustice, pour empêcher que la Guinée ne sombre, et il y va de notre intérêt.
Car ma Guinée de septembre 1958, de 2006, de 2009 c’est celle qui se lève, qui conteste, qui refuse la soumission, le joug du colonialisme, de l’impérialisme, c’est cette Guinée érudite, joyeuse. Et je souhaite aujourd’hui qu’elle retrouve son élan d’hier afin de pouvoir dire non au totalitarisme, à l’obscurantisme, et aux présidents despotes, aux présidents à vie, aux opposants opportunistes, aux cadres médiocres pour que vive la Guinée éternelle.
