Tel un monarque, le nouveau despote guinéen décide de confisquer le pouvoir en refusant le retour apaisé à l’ordre constitutionnel, en parjurant. Il est en train de s’éterniser au pouvoir à l’instar de son mentor du Rwanda, Paul Kagamé.
Fidèle à son tempérament autocratique doublé de vente d’illusions, l’homme du 05 septembre 2021, le tombeur de son bienfaiteur Alpha Condé est une déception pour tous ceux qui avaient cru en lui au lendemain de son coup d’État du 05 septembre 2021.
Et à le voir de près, il ne pouvait pas faire autre chose que de décevoir.
Compte tenu de son rôle capital dans le troisième mandat de son bienfaiteur Alpha Condé et surtout compte tenu de son parcours personnel d’ancien légionnaire français d’une France qui refuse d’être l’ancien maître et de quitter l’Afrique comme l’Angleterre, sa transformation actuelle était prévisible.
C’est pour toutes ces raisons qu’il ne peut offrir au peuple de Guinée que l’image d’un monarque dépourvu de tout humanisme et de tout attachement aux valeurs sociétales.
Les expulsions collectives prévues pour le 04 et 05 septembre 2025 à partir de l’Allemagne vers Conakry le prouvent.
Alors quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse, il demeure une déception programmée, un chef aux pouvoirs obscurs du genre « sociétés minières mafieuses, loges maçonniques déviantes, services secrets incontrôlés qui protègent une subversion de l’État avec une élite criminelle »
Il ne peut pas donc être à l’écoute du peuple de Guinée en mettant l’intérêt de celui-ci au-dessus de ses ambitions personnelles et celles de son clan criminel formé de bandits à col blanc.
Car Mamadi Doumbouya n’est pas comme feu Président Lansana Conté qui n’hésitait pas à s’effacer lorsqu’il sentait que les Guinéens ne le suivaient plus.
Pour cause, sous son règne on enregistre la montée en puissance de groupements mafieux qui pillent sans scrupule les richesses du pays en plaçant leurs tentacules dans les secteurs économiques, financiers, médiatiques, etc…Tout cela en complicité avec des réseaux criminels à l’international.
Sans doute, c’est le trait majeur de la gouvernance actuelle qui affaiblit le pouvoir d’État et entrave l’enracinement du système démocratique en Guinée.
Son choix de torpiller la transition, en imposant aux guinéens un pouvoir françafricain ne doit pas surprendre ceux qui ont la connaissance du mode de fonctionnement des satrapes africains.
Même si certains ont naïvement cru que ce putsch allait être salvateur et que cette fois ci, les Guinéens ont enfin eu l’homme qui pourra avec peu de grandeur et de vertu, de moralité et de compréhension, du respect des règles de jeux démocratiques, marquer les esprits et l’histoire de ce pays, pour ainsi devenir le premier président guinéen à avoir refusé de céder à la tentation du pouvoir.
On a donc cru qu’il allait accepter le transfert du pouvoir politique par une alternance démocratique et pacifique.
Mais on a oublié que le chef des putschistes Mamadi Doumbouya ayant soutenu le président Alpha Condé, pendant ces dix ans de règne avant de le trahir par la manière la plus humiliante, ne peut pas respecter le serment qu’il avait prêté devant Dieu et devant le peuple le 05 septembre 2021.
Car il est en réalité une effraction de l’histoire, une erreur mathématique.
Il faut désormais s’interroger sur le fait qu’un seul homme sur 14 millions d’habitants, qui a un passé peu reluisant, puisse aujourd’hui engager le pays vers un avenir incertain, un lendemain calamiteux.
Or, à cause de son entêtement, gonflé de flagorneries des troubadours et marchands d’illusion, la Guinée est dans une situation conflictuelle sans fin.
Et pour quel résultat ?