Il y a des signes qui ne trompent pas, même s’ils sont écrits de travers avec une encre de couleur et d’odeur douteuse: la Guinée, le gouvernement Bah Oury, Premier ministre de la junte, Boubacar Yacine Diallo, président de la Haute Cour de communication, Morisandan Kouyaté, bref le CNRD et ses «élites » qui la représentent s’enfoncent tous les jours un peu plus dans un immobilisme, élitisme, suffisance et une indifférence inquiétante.
L’un des premiers responsables de cette situation comateuse dans laquelle est plongée la Guinée depuis bientôt quatre ans est l’actuel Premier ministre Amadou Oury Bah qui fut pourtant un ancien droit-de-l’hommiste, un politicien de carrière .
Il veut se confondre à ses prédécesseurs, c’est-à-dire se transformer en un énarque carriériste,cumulant des fonctions, grassement payé, donc incapable de comprendre l’aspiration du peuple de Guinée de vivre dans la prospérité dignité et son envie de jouir de ses droits et libertés.
Et désormais, il fait partie de ceux-là même qui n’ont pas voulu libérer notre pays des maux qui l’accablent de plus en plus inexorablement : la crise de liquidités persistante, la division, l’anti-démocratie, la médiocrité, l’immigration mortelle, l’ethnicité, l’autoritarisme et ses conséquences subies que sont la violation des droits de l’homme, la violence, les tueries, l’impunité incessante et l’injustice.
Ils jouent un rôle primordial dans la trahison du peuple
Il est ainsi évident, pour quiconque réfléchit un tant soit peu, que le Premier ministre Amadou Oury Bah, Boubacar Yacine Diallo, président de la Haute Cour de Communication et Morisandan Kouyaté ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger au service de la junte et non de l’État jouent un rôle primordial dans la confiscation du pouvoir par Mamadi Doumbouya et la trahison du peuple .
Les dernières sorties de Bah Oury, de Boubacar Yacine Diallo où ils défient les Forces Vives de Guinée qui envisagent dans une nouvelle synergie et dynamique à s’opposer à la confiscation du pouvoir par la junte militaire et interdisent aux médias privés de donner la parole à l’opposition, mettent à nu leurs lacunes et insuffisances. C’est surtout des sorties qui n’honorent pas le passé de droit-de-l’hommiste de l’actuel Premier ministre Amadou Oury Bah.
Nous avons à faire à une noria de nullité corrompue
Toujours en costume impeccable, ces hommes aliénants ont pris goût au pouvoir.
Ces cadres en l’occurrence favorisent l’arrivée dans le gouvernement, d’une noria de nullité corrompue qui ont transformé la Guinée en une sorte d’État privé où la politique n’est qu’un type d’affaires parmi tant d’autres.
Alors qu’on enlève des journalistes, qu’on assassine ou emprisonne tous ceux qui sont opposés à l’enterrement du processus de démocratisation en Guinée, tels que Foniké Menge Sylla, Billo Bah, Habib Marouane Camara, Dr Dioubaté, ou bien qu’on expulse les Guinéens en Allemagne, ils n’y prêtent pas attention.
Car pour eux, les politiciens, les activistes, les journalistes sont leurs ennemis et non des adversaires. Ceci dit, ils défendent plutôt une opinion privée contre d’autres opinions privées. Ils ne sont pas assez intelligents, mâtures pour défendre et porter une vision du monde, de l’homme et de la société, que l’on juge, en raison, préférable, même si elle peut aller contre nos intérêts personnels. Ces gens autour du CNRD comme Boubacar Yacine Diallo, Morisandan Kouyaté ne peuvent pas penser même et surtout contre soi, en fonction de principes universels, et frotter leur raison à celle des autres. Et aiguiser la pointe de l’argumentation lorsque les dissensions semblent irréconciliables.
Alors il faut cliver, opposer, diviser, hair et tuer ceux qui ne sont pas dans l’esprit de la junte militaire guinéenne.
Le ciel guinéen fait naître rarement ensemble l’homme qui veut et peut
Dors et déjà , Il faut se résoudre à l’évidence : Que le ciel guinéen fait naître rarement ensemble l’homme qui veut et l’homme qui peut. Il est plutôt une sorte de fabrique d’une dictature de médiocres avec une politique devenue une véritable usine de production d’incompétents, d’assassins au pouvoir pathologique.
Ce genre de personnes ne peuvent donc pas comprendre le pouvoir de la masse. Car pour elles, le nombre lié à la masse est plutôt idiot, donc il faut la minimiser, la deconsidérer, la sous-estimer. Une situation donc avantageuse pour les opposants au pouvoir militaire, puisque la masse si inepte ou résignée soit elle contient des germes d’une fécondité incalculable.
On a pas besoin de l’arrogance au cœur de l’État
Et pourtant comme le disait l’autre “L’Etat est sacré, c’est le culte du travail, de l’action, c’est l’efficacité, ce n’est pas l’arrogance ni le bavardage, le voyeurisme, qui a tendance à s’installer au cœur de la république.”
Dans un tel contexte, vouloir ignorer les revendications sociales et politiques de la grande majorité du peuple de Guinée, dans le seul but de rester un Premier de figuration, c’est se tirer une balle dans le pied.
Se muer dans l’indifférence totale face aux tragédies et crises économiques que connaît le pays depuis des mois, en trompant le peuple avec des programmes vides de contenu et concoctés par votre Gouvernement depuis des années ne vous permettra pas de vous tirer d’affaires.
Il n’est jamais trop tard pour rectifier les dérapages
Il n’est jamais trop tard pour faire prendre les dispositions idoines et rectifier les dérapages de votre gouvernance notés ces derniers mois qui se traduisent par une violence et bestialité sans cesse.
N’est ce pas le sang des innocents a trop coulé dans ce pays ?
Une chose est certaine, le changement véritable de ce pays ne se fera pas sur fond d’un nationalisme ethnique, d’autoritarisme, d’élitisme, de suffisance et de la kleptocratie.
Ce changement n’est possible qu’avec la majorité des citoyens qui doivent voter et élire les élites au pouvoir.
Et le peuple de Guinée est las d’avoir en sa tête des acteurs étatiques aliénés, suffisants, élitistes décérébrés pour fomenter à l’idiotie une jeunesse avilie et avec une politique économique défaillante qui enrichit une minorité d’élite égoïste et incapable et laisse au bord de la route la majorité de la jeunesse contrainte à l’immigration mortelle, expliquant ainsi l’état cataclysmique dans lequel se trouve la société guinéenne.