Mali: Un vrai putsch militaire au service du peuple.
Pour commencer, le président de la transition malienne Assimi Goita reste pour l’heure un jeune putschiste au service de son peuple.
Nous savons qu’au Mali c’est la mal gouvernance, l’autoritarisme et la question sécuritaire du pays qui ont poussé le jeune président Assimi Goita à faire son coup d’état militaire.
L’élément déclencheur du coup d’état fut les élections législatives aux résultats contestés qui ont entraîné en 2020 la chute du président Ibrahim Boubacar Keita, déjà accusé de favoriser son entourage pour l’obtention de postes et de contrats.
Depuis l’arrivée du Colonel Assimi Goïta au pouvoir, il met tout en œuvre pour se mettre au service de son peuple et de sa nation.
Et c’est ce qui explique le fait qu’il s’est directement penché sur la question sécuritaire qui inquiète la population malienne.
Il tente depuis de trouver les solutions appropriées pour mettre fin à la crise sécuritaire et à la mal gouvernance.
Le Colonel psdt Assimi Goita montre que l’on peut être putschiste dans un pays en guerre contre lequel pèse des sanctions inhumaines depuis le 09 janvier dernier et être capable de mettre le moteur du développement en marche.
Et c’est grâce à son travail acharné et tout comme celui de son équipe gouvernementale que le Mali est redevenu le premier pays producteur de l’or blanc.
Le peuple malien lui a réservé à l’occasion de la fête du coton, notamment l’or blanc malien célébré aujourd’hui 19 mars à Koutiala, le centre de production du coton malien, un accueil digne d’un président qui met en avant l’intérêt des maliens.
Ce jeune président peu bavard montre surtout que la présidence n’est pas un concours de popularité, c’est un combat quotidien pour le peuple.
Ces efforts se sont aujourd’hui matérialisés par par la montée en puissance de l’armée malienne, et aujourd’hui par celle de la filière coton que tout le Mali célèbre dans la capitale de l’or blanc, Koutiala.
Guinée: Un putschiste programmé en dauphin prend le pouvoir.
Même si le 05 septembre 2021 on a fait croire au peuple, que c’est l’autoritarisme d’Alpha Condé qui emprisonnait ses opposants et avait asservi l’armée a, là encore suscité un fort ressentiment parmi la population, qui a permis aux soldats d’agir.
On admet aisément aujourd’hui que tout ceci n’était qu’un jeu perfide orchestré au plus haut sommet de l’État pour endormir le peuple.
Et c’est ce qui explique la rapidité avec laquelle le pouvoir de Mamady Doumbouya s’est transformé en une sorte de confrérie animée par la division, la diversion, la démagogie et le populisme.
Il pousse aujourd’hui le zèle jusqu’à confier des postes de responsabilité à des personnes issues de la diaspora guinéenne de la Belgique sans diplôme, sans expérience, mérite et expertise pour piloter les affaires du pays.
Non seulement il n’a plus aucune onction populaire pourtant source de sa légitimité.
Mais il ne rate plus aucune occasion pour prouver au peuple de Guinée, qu’il est avant tout à l’image de son prédécesseur: Un chef de clan factionnel, un suzerain et non un chef d’État.
Par ailleurs on constate que le président déchu n’a jamais signé sa démission et que les anciens ministres responsables de la crise politique aux conséquences graves ayant conduit au putsch ne sont pas inquiétés par la justice et peuvent espérer revenir aux affaires.
Et pourtant l’intervention des militaires est considérée partout comme la conséquence des dysfonctionnements constatés au niveau de la gouvernance civile.
Paradoxalement, on voit à travers les agissements des putschistes guinéens que le coup d’état militaire guinéen n’est pas dû aux urnes truquées ou tronquées, au coup d’etat constitutionnel, à l’habillage referendaire qui constitue un simple paravent pour se couvrir d’une fausse légitimité et qui fatalement appellent à diverses formes de résistance en Afrique (soulèvements populaires, insurrections,coup d’etat).
C’est plutôt un coup d’état militaire simulacre sur fond d’une manipulation, d’une duperie pour faciliter la continuité de l’ancien régime du président Alpha Condé.
Et c’est ce qui explique que Mamady Doumbouya demeure le seul putschiste de la sous-région ouest-africaine qui déroule le tapis rouge à tous les râteliers, faussaires, serials-menteurs de la République.
Il a en 6 mois cassé plus de verres que Alpha Condé en 10 ans. Et maintenant il sera pour lui très difficile de recoller les morceaux de verre qu’il a eus à casser pendant ces 6 mois.
Sinon comment peut-on vraiment justifier un putsch par la souffrance du peuple, par l’injustice,la gabegie,l’impunité ,la violation de la Constitution et recycler ceux là même qui étaient la source de ces pratiques éhontées ou les laisser en toute liberté.
Donc il n’y a pas de transition politique en Guinée.
C’est plutôt un changement dans la continuité, dont les acteurs sont ceux qui refusent le développement du pays, son changement systémique d’une part, et d’autre part c’est l’œuvre de ceux qui refusent de séparer la politique et l’ethnicité pour permettre d’assurer la stabilité du pays.
Car pour eux, l’équation est la suivante. Étant la classe politique au pouvoir, en maintenant la relation entre la politique et l’ethnicité, ils continueront de maîtriser le système d’octroi des ressources et du pouvoir.
Alors ils ont besoin de créer cette dynamique.
Donc le coup d’état militaire du 05 septembre 2021 est une forme de transition dynastique qui s’est faite en douceur et a été moins analysée sous cet angle mais dans les faits il s’agit bien d’un faux coup d’État.
Une chose est certaine, tant que nos dirigeants civils ou militaires continueront de se comporter comme des suzerains, il ne faudra pas être surpris par les coups d’état.
Aïssatou Chérif Baldé.
