Le premier vraquier de 200.000 tonnes de Winning Consortium ( WCS) et Rio Tinto Simfer a quitté ce 2 décembre 2025 à 17 h 18 mn le port de Moribaya, avec seulement 15% de part de l’État pour une valeur de deux milliards de dollars qui ne serviront en grande partie qu’à remplir que les caisses privées du chef de la junte militaire guinéenne Mamady Doumbouya qui a mis fin à la démocratie guinéenne le 05 septembre 2021, tout en imposant au peuple l’une des dictature les plus crasses de la sous-région ouest-africaine.
Ceci dit, si le PDG-RDA a eu une part de 49% de la CBG, Lansana Conté et Alpha Condé ont eu plus de 20% de part dans l’exploitation des ressources minières, la junte guinéenne qui voit en Simandou une sorte de garantie lui permettant de mettre au pas les Guinéens afin de faire passer son projet de braquage électoral prévu le 28 Décembre 2025 et imposer enfin au peuple une république héréditaire ne pouvait pas faire mieux.
Certes le « bradage des mines » en Guinée n’est pas une invention de la junte militaire guinéenne pilotée par Mamadi Doumbouya. C’est plutôt une pratique ancrée dans le mode de fonctionnement de l’administration guinéenne et cela depuis la fin du régime PDG-RDA en 1984.
Mais il est tout de même inadmissible que dans l’exploitation du plus grand gisement de fer au monde, que l’État guinéen n’arrive pas obtenir plus de 15%, soit l’équivalent de deux milliards de dollars de part qui malheureusement ne serviront qu’à remplir les caisses noires de la junte militaire françafricaine.
Ceci démontre que la gestion des ressources minières du pays est aujourd’hui une sorte de mise à disposition abusive et désavantageuse des gisements aux entreprises étrangères.
Ce genre de gestion désavantageuse sans transparence soulève des inquiétudes quant à la faible valeur ajoutée locale, la mauvaise répartition des profits, la pollution et les impacts sociaux négatifs tels que le déguerpissement forcés des populations qui vivent à proximité des mines.
La Guinée possède d’importantes réserves de bauxite, de fer, d’or et de diamants, mais le développement du secteur minier n’a pas eu l’effet escompté sur l’économie nationale.
Pourtant l’industrie minière en Guinée est sur le point de connaître son expansion la plus importante depuis le début de l’exploitation minière à grande échelle dans les années 1960.
Mais la mine de fer guinéenne de Simandou, la plus grande du monde capable de couvrir près d’un dixième des besoins du globe, entrée en exploitation ce mois de décembre 2025 ne profite pas réellement à la Guinée. Étant désormais dans les mains des multinationales chinoises qui à travers cette exploitation rendront la Chine économiquement plus performante et compétitive tout en laissant les terres guinéennes détruites avec des dommages environnementaux énormes.
Car la junte militaire guinéenne qui manque de transparence dans la gestion des mines du pays, pourtant contraire au code minier a préféré bradé ce grand gisement minier pour assouvir l’envie du chef de la junte militaire françafricaine de confisquer le pouvoir en refusant le retour apaisé à l’ordre constitutionnel.
La mise en œuvre en avril dernier du projet d’exploitation du minerai de fer du mont Simandou où la Guinée ne détient que 15% des actifs contre 42. 5% pour Rio Tinto Simfer et 42.5% pour Winning Consortium Simandou est une preuve alarmante du pillage des ressources minières du pays.
La transparence liée à la gestion des ressources minières et de la chose publique est un tabou
Le pouvoir militaire françafricain guinéen a horreur de la transparence lorsqu’il s’agit de la gestion des ressources minières et de la chose publique.
Pour qu’elle puisse profiter du pillage et du bradage des ressources naturelles du pays, les accords d’exploitation minière ne doivent pas être connus du public guinéen.
Après plus de 60 années d’indépendances, les richesses du pays ne profitent qu’à une minorité élitiste, au détriment de l’ensemble du peuple de Guinée.
Convaincus que la Guinée est un héritage familial, le pays tout comme le peuple ne doivent pas profiter de ses ressources minières.
Ce sont des individus comme Mamady Doumbouya, Djiba Diakite, les réseaux mafieux et les multinationales étrangères qui ont le privilège de bénéficier des ressources minières du pays.
C’est pour toutes ces raisons qu’il y a plusieurs scandales autour de l’exploitation des ressources minières guinéennes.
Le scandale lié à l’exploitation du projet d’exploitation du minerai de fer du mont Simandou et d’autres dans la région de Boké, où les redevances qui devraient être payées à l’Etat sont le plus souvent sous-estimées avec la complicité des guinéens restent la règle.
La perte financière pour l’État sans oublier l’impact négatif de ces bradages sauvages sur l’environnement sont énormes.
Pourtant en misant sur la bonne gestion de ressources minières, on pourra aider le pays à surmonter les difficultés auxquelles il fait face actuellement notamment sur le plan économique et énergétique.
Mais force est de constater que la Guinée atteindra plus facilement le développement et le progrès social escompté, si elle accepte de mettre l’accent sur la valorisation de son agriculture. Car le pays est considéré comme un scandale agricole compte tenu des opportunités énormes qui ne sont pas suffisamment exploitées.
Mais les acteurs étatiques guinéens préfèrent accepter leur rôle de fournisseur de matières premières sans valeur ajoutée aux multinationales des grandes économies de ce monde que de briser cette chaîne d’appauvrissement du pays avec des contrats miniers désavantageux, ficelés sans transparence, soutenus par la Banque mondiale et le Fond monétaire International.
